Prince des ténèbres
Note moyenne
3,5
1779 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
Votre avis sur Prince des ténèbres ?

191 critiques spectateurs

5
40 critiques
4
47 critiques
3
46 critiques
2
38 critiques
1
12 critiques
0
8 critiques
Trier par :
Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
Casimirismylegend
Casimirismylegend

57 abonnés 324 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 15 juin 2021
Un peu compliqué et grand guignol, ce film nous rappelle que John Carpenter n'a pas l'élégance d'un Ridley Scott...
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 26 mai 2008
pour moi aussi un des meilleurs films de carpenter avec une ambiance de dingue et une musique exellente
Cinéphiles 44
Cinéphiles 44

1 427 abonnés 4 285 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 25 novembre 2018
Le père Loomis fait appel à des scientifiques pour percer le mystère d’un étrange cylindre de verre gardé secret dans l’église. Au cours de leurs recherches, les scientifiques comprennent alors qu’ils se trouvent devant un processus irréversible dont le but est l’avènement du Mal. John Carpenter enferme ses personnages pour insuffler une bouffée d’angoisse chez le spectateur. De toute façon, l’extérieur n’est pas mieux, des clochards devenus zombies pullulent les rues. Venant clore une trilogie sur l’Apocalypse, « Prince des Ténèbres » est un film inquiétant sur le bien et le mal  avec un point de vue scientifique. Réalisé avec un petit budget, on ressent une maîtrise moindre dans les effets spéciaux ou le recrutement de comédiens peu connus. Les gros plans sur les visages pleins de cafards restent terrifiants pour l’époque. Si certains considèrent « Prince des Ténèbres » comme un chef d’œuvre, le rythme lent et les nombreuses scènes à vide instaurent trop vite une barrière avec le spectateur qui peut finir par s’ennuyer.
D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Cinememories
Cinememories

493 abonnés 1 476 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 2 novembre 2020
Le second volet de l’apocalypse de Carpenter aboutit, cinq ans après son premier volet et près d’une décennie après son monumental « Halloween ». Entre-temps, il aura eu le temps de se faire les griffes sur le pare-chocs de « Christine » et de s’égarer dans le musclé, burlesque et injustement mal-aimé « Big Trouble in Little China ». Il vient de nouveau sonder notre esprit et notre point de vue sur la fin du monde, celui qu’il a conçu et celui que l’on devra interpréter par les sensations. Son allusion au chat d’Erwin Schrödinger n’est pas anodine, car sa démarche consiste bel et bien à développer ses intrigues en préservant ce mystère, depuis l’extérieur de la boîte. Et pourtant, la subtilité viendra combler cette observation, dès lors qu’il place ses propres personnages dans une cage, fermée et étouffée par une abomination surnaturelle. Le huis clos s’installe alors rapidement, pour qu’enfin puisse infuser les diableries d’une force invisible et omniprésente.

Cela fait sans doute partie d’une de ses rares réalisations, où le metteur en scène enferme rapidement ses protagonistes dans une enceinte où tout s’entrechoque. La foi et la science sont discutables séparément, mais une fois réunis, la fatalité les rapproche car les résultats sont les mêmes. D’un côté le scientifique se doit de prendre du recul sur ses connaissances, tandis que l’homme de foi tente de compenser sa passivité. Tous ces partis demeurent ainsi impuissants face à l’ascension du mal et le retour de Satan sur Terre. La détresse du père Loomis (Donald Pleasence) ne laisse pas de place à l’hésitation chez le spectateur qui cherche à entretenir l’espoir. Cependant, il s’agit d’un risque en essayant d’épouser et d’apprécier les codes auxquels on nous habitue. Carpenter prend ainsi plusieurs détails à revers, tout comme le sens profond d’un monde qui s’effondre, peuplé d’individus qui ne meurent pas vraiment et qui ne vivent pas pour autant.

Là où la divinité vient souvent délivrer les hommes de leurs soucis, cette fois-ci, c’est l’Antéchrist qui intervient, avec toute la même puissance, mais pas la même bienfaisance. Ce que le professeur Birack (Victor Wong) et ses étudiants observent, c’est bien une déchirure dans les relations humaines, chose que la science ou la foi ne pourront expliquer. L’Eglise se transforme donc peu à peu au sanctuaire d’une renaissance, que l’on peut lire à travers divers types de miroirs. Dans cet élan lyrique, il s’agit avant tout d’accepter le constat navrant des marginaux, voire même des sans-abris, que l’on oublie et dont on ne prend plus le temps de les regarder en face. Et si l’on poussait l’analyse, il pourrait s’agir de remettre l’humanité à la place, à l’échelle des particules et des atomes qu’il étudie. Elle est insignifiante dans le monde qu’il cherche à bâtir et qu’elle ne pourra pas toujours contrôler. De même, les sentiments et les émotions, qui constituent la dernière ressource authentique des hommes, démontrent qu’ils peuvent les trahir.

« Prince des Ténèbres » (Prince of Darkness) élève ainsi constamment le niveau de complexité de ses interprétations. L’horreur sert alors à mieux induire les possibilités les plus crues et réalistes pour l’Homme, pour ne pas dire pessimistes. L’aventure fantastique convoque par la suite les carcans de la société, qui a longtemps conditionné ses membres à agir par orgueil que dans le sens du collectif. Les possessions ont pris plusieurs formes dans cette œuvre, qui ne mâche pas ses mots, ni sa définition de l’apocalypse et sa finalité. Il restera toujours une problématique non résolue et ambiguë pour renouveler et enjeux et fissurer un peu plus la boîte de Pandore.
Shawn777
Shawn777

617 abonnés 3 524 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 16 juin 2021
Ce second opus de la trilogie de l'Apocalypse, réalisé par John Carpenter et sorti en 1987, n'est pas mal du tout ! Petit bijou pour les puristes du réalisateur, grosse erreur artistique pour d'autres ou encore inconnu pour certains, ce film m'a longtemps rebuté. Le synopsis ne me donnait pas spécialement envie non plus et le côté très barré me faisait un peu peur. J'ai finalement profité de sa disponibilité sur Arte TV pour me lancer et je ne regrette pas du tout ! Pour résumer rapidement, un prête, un professeur en physique quantique et ses élèves passent la nuit dans une église abandonnée afin d'étudier un tube rempli d'un liquide verdâtre semblant être l'incarnation du fils de "l'anti-Dieu". Bon alors pourquoi pas, de toute façon, lorsque Carpenter part dans des délires comme ça, il maitrise généralement bien la chose, comme avec "L'Antre de la folie", troisième opus de la trilogie de l'Apocalypse, que j'avais tout simplement adoré. Pour rester dans la comparaison, ici, je trouve que l'ensemble est un peu moins homogène. Tout d'abord, le film met pas mal de temps à se lancer, on se demande vraiment où le réalisateur/scénariste veut en venir pendant un petit moment, mais d'un autre côté, il y a beaucoup de personnages et Carpenter prend le temps de mettre l'ambiance en place. En parlant d'ambiance d'ailleurs, j'ai trouvé que le film avait toujours aujourd'hui son petit effet. Évidemment, certains effets ont vieillis et ne sont plus du tout effrayants mais dans l'ensemble, je dois avouer que j'étais mal à l'aise devant beaucoup de scènes, notamment ces plans de couloirs vides et les plans légèrement déformés, mais également grâce à certains maquillages, toujours aussi efficaces aujourd'hui, notamment Kelly qui fait littéralement froid dans le dos. Bref, pour en revenir au rythme du film, une fois que ce dernier s'est lancé, nous sommes à fond dedans et puis soudainement, nous avons de grosses lenteurs qui ralentissent considérablement le rythme, et en même temps notre intérêt envers le film, pour ensuite repartir de plus belle pour un excellent final. La mise en scène est par ailleurs excellente, nous avons de très nombreuses bonnes idées mais Carpenter réalise également quelque chose de très intéressant sur le plan du scénario, bourré de métaphores et surtout d'originalité (rappelons que tout ce délire est premier degré mais ne tombe pourtant à aucun moment dans le ridicule). En ce qui concerne le casting, nous retiendrons, entre autres, Donald Pleasence, Victor Wong, Denis Dun, Lisa Blount, Jameson Parker etc. qui jouent très bien. "Prince des ténèbres" est donc un bon film, tout simplement !
ManoCornuta
ManoCornuta

298 abonnés 2 917 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 7 juin 2022
S'il ne constitue pas la meilleure inspiration de John Carpenter, ce nouvel opus horrifique, très typé années 80, remplit tout de même son office. Après un démarrage des plus lents, le diesel commence à ronfler sérieusement au bout d’une demi-heure, le film multipliant les images symboliques à la mise en scène soignée, avec une foule de petits détails instillant le malaise de façon croissante. Assez étonnamment, c'est du côté du casting que viendra l'essentiel des reproches à faire à ce Prince des Ténèbres: les acteurs sont globalement ternes et on a l'impression que Carpenter les laisse un peu trop livrés à eux-mêmes, sans réelles indications. Ambiance assurée malgré tout grâce à une technique maîtrisée.
Moorhuhn
Moorhuhn

151 abonnés 579 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 17 juillet 2015
Ah mais cette frustration ! Sans quelques incohérences et réactions de personnages stupides, j’adhérais totalement ! Car quelle ambiance et quelle tension sinon, j’étais vraiment embarqué dans le film. John Carpenter montre une nouvelle fois qu’il maîtrise le huis-clos à la perfection, The Thing et Assaut étant déjà de géniaux représentants du genre. Le cadre resserré de l’action est déjà propice à créer un sentiment d’oppression, ce qui accentue le danger. Ici, ce dernier est partout. Dans cette ancienne église, dans les rues et même dans les rêves, impossible d’y échapper. Et c’est aussi ce qui rend le film assez angoissant car il ne semble pas y avoir de réelles échappatoires.

La base du scénario part d’un mystère inexpliqué avec grosse dimension spirituelle et une équipe de chercheurs va tenter de le résoudre. Il n’y a même pas besoin d’en faire plus, les enjeux sont clairs et limpides, sans tournures alambiquées superflues. Après comme je l’ai mentionné précédemment, ça n’empêche pas le film d’avoir quelques incohérences assez regrettables. En entrant un petit plus dans le détail, il y a des scènes qui m’ont quand même bien sorti de l’ambiance (légers spoilers) spoiler: Je pense à ce passage où une femme voit une croix se dessiner sur son bras sans que ça l’alarme. Il y a déjà eu des pertes dans l’équipe et ça ne la choque pas ? Non mais je veux dire, qui ne flipperait en voyant une croix bizarre s’inscrire dans sa chair ? Sans compter les réactions un peu débiles comme le type qui ne s’inquiète pas outre-mesure de voir sa collègue taper à l’ordinateur à la vitesse d’un robot, l’air complètement possédé. Mais fuis sombre idiot !


Après je me doute que Carpenter n’a pas forcément des ambitions réalistes mais ça n’empêche pas la cohérence. Assaut par exemple était assez surréaliste mais ça collait bien à l’atmosphère du film avec cette menace extérieure qui agissait sans réflexion, comme possédée. Pourtant il y a bien des similitudes avec Prince des Ténèbres. Mais dans ce dernier il s’agit de réactions stupides ne provenant non pas de l’inconnu mais de personnages bien définis, bien réels, que l’on a vu évoluer et c’est ce qui est assez gênant, d’autant plus que ces scènes ne sont pas isolées. Il y en a un peu trop pour hurler au génie sur ce film pour ma part bien qu’il y ait des facteurs qui puissent honnêtement le permettre. Car les points positifs sont tout de même légion.

Le film est bourré d’idées de mise en scène notamment. Les passages rêvés semblant provenir d’une vieille vidéo usée sont particulièrement inquiétants. Le fait de ne pas expliciter le pourquoi du comment de ces « messages » contribue à l’angoisse. Quelques scènes d’attaque sont particulièrement scotchantes, je pense par exemple à celle qui se passe dans le noir complet à un moment. Carpenter joue avec nos peurs innées, il revient à la base de l’horreur : l’invisible. Et c’est ce qui correspond d’ailleurs à la grande majorité du déroulement de l’intrigue, ce qui rend la tension particulièrement palpable (et efficace). Et même quand cet invisible ne l’est plus justement vers la fin du film, ça fonctionne encore car Carpenter n’en fait pas trop et rend la séquence inouïe de suspense. C’était ce que je reprochais à Poltergeist d’ailleurs (autre film d’horreur de l’époque), de verser dans la surenchère. Ce n’est pas le cas de Prince des Ténèbres où l’équilibre entre le mystère et l’explicite est savamment dosé.

C’est aussi à cela que l’on reconnaît la qualité d’un cinéaste. Comme quoi la réalisation d’un film fait vraiment beaucoup de choses et peut permettre de faire passer la pilule quant à certaines situations un peu tirées par les cheveux. J’éprouve donc ici le sentiment paradoxal du spectateur qui a vraiment aimé le film mais qui n’arrive pas à se débarrasser du petit sentiment d’amertume causé par de petits couacs trop visibles. D'où une petite frustration terriblement gênante. Néanmoins, celle-ci ne m’empêchera pas de conseiller le film car il en a quand même dans le ventre et nous propose une ambiance vraiment incroyable. C’est clairement à voir.
dagrey1
dagrey1

102 abonnés 655 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 19 septembre 2016
**Un prêtre, des étudiants et quelques scientifiques prennent possession d'une église dans la banlieue de Los Angeles afin de percer le secret contenu dans un mystérieux cylindre gardé depuis des siècles par une secte religieuse. A l'intérieur un liquide vert en rotation est le signe précurseur de l'arrivée de Satan sur Terre.**

"Prince des ténèbres" est un film fantastique de John Carpenter, réalisé en 1987. Comme dans de nombreux métrages consacrés aux maisons hantées comme "la maison du diable" ou "la maison des damnés", John Carpenter met en scène ses protagonistes dans une église isolée de la banlieue de Los Angeles. Celle ci est vite assiégée par une armée de clochards, devenue pour l'occasion la légion de Satan. A l'intérieur de l'église, les phénomènes inquiétants se multiplient. John Carpenter aborde une nouvelle fois dans ce film le thème du siège, comme dans ses précédents films (Assaut).
Le ton du film assez sentencieux, donne au huit clos un coté assez mécanique et inexorable sur le plan du scénario. Pour autant, la mise en scène certes lente est assez talentueuse et le réalisateur entretient l'angoisse notamment grâce à une bande originale inspirée qu'il a lui même composée.
Si la mise en scène est typique des années 90, l'ambiance qui se dégage du film est assez malsaine et l'issue incertaine.

Le casting est correct. On retrouve dans le rôle du prêtre l'un des acteurs préférés de John Carpenter, Donald Pleasence et dans le rôle du meneur des "SDF sataniques", le rocker Alice Cooper.
Edgar B
Edgar B

78 abonnés 70 critiques Suivre son activité

1,5
Publiée le 1 juin 2022
De bonnes idées totalement anéanties par une mise en scène et un jeu d'acteurs catastrophiques. Pas un seul à sauver !
Les maquillages sont risibles et les effets spéciaux on en parle pas... C'est nul, c'est long. Carpenter est largement capable de mieux.
Bertie Quincampoix
Bertie Quincampoix

114 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 12 novembre 2021
Bénéficiant d’une mise en scène, d’une lumière et de décors simples mais d’une efficacité redoutable, Prince des ténèbres prend la forme d’un huis-clos étouffant. L’action se déroule dans une petite église de la banlieue de Los Angeles dont les sous-sols abritent rien de moins… que le diable en personne, matérialisé sous la forme d’un mystérieux liquide vert. À l’extérieur, une armée de clochards possédés, menés par le chanteur de hard rock Alice Cooper, ne laisse aucun échappatoire à la quinzaine de scientifiques présents dans l’édifice aux côtés d’un prêtre incarné par Donald Pleasence. À condition d’accepter la passivité quelque peu agaçante des membres de l’équipe, peu troublés par la disparition massive de leurs collègues se faisant gentiment massacrer à trois mètres d’eux – un classique du genre – on prendra un réel plaisir devant ce film d’horreur qui sait jouer avec virtuosité des possibilités offertes par l’espace contraint, et multiplie les séquences peu ragoûtantes mais jouissives. Un générique de début génial et une superbe musique, signée comme souvent par Carpenter lui-même.
Xavier D
Xavier D

67 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 8 août 2022
Le maître de l'horreur a encore frapper. Sa griffe est indéniable et incisif même si parfois, ça fait office de série B, avec ses moyens très restreint. Il combine toujours, les scénario les plus diabolique, avec sa réalisation hallucinées. Donald Pleasence encore là pour combattre les forces du mal. Des scènes horrifiques qui font sourire, mais dont on admire l'œuvre avec sa musique, toujours dirigé par le cinéaste en personne. Par moment, de l'humour vienne me décrocher un petit rire. Les dialogues sont amusantes. Un final original.
Serpiko77
Serpiko77

63 abonnés 1 631 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 17 mai 2019
Après "Assaut" et "The Thing" John Carpenter signe un nouveau huis-clos, le moins réussi de tous même si comme toujours il parvient à insuffler une atmosphère mystérieuse et particulièrement malsaine à son film. Avec un budget famélique, le film fait un peu cheap pour aujourd'hui, les seconds couteaux ne sont pas convaincants et la vf est ratée. Pas mal de défaut donc mais la mise en scène de Carpenter sauve clairement la mise, on aurait frisé le navet avec un autre réalisateur que lui.
konika0
konika0

29 abonnés 778 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 23 avril 2020
Flashback.
Il y avait une bonne éternité et demi que je n’avais pas revu ce film ni le moindre Carpenter. Et pourtant, il squatte mon imaginaire ciné depuis toujours. Des phénomènes étranges se produisent dans une église fermée depuis belle lurette. Dans la crypte, on découvre une entité enfermée dans un gros bocal. Ce truc a l’air méchamment puissant. Des scientifiques et un curé vont s’enfermer dans l’église et tenter de comprendre ce qui se passe là dedans, voire d’arrêter un futur danger. Pendant ce temps-là, tous les zonards du quartier ont un comportement bizarre. Pas de doute, dès les premières images, on sait qu’on est chez ce bon vieux John. La musique synthétique est oppressante, les acteurs sont des habitués de la série B et la réalisation est baroque. Comme à son habitude, Carpenter nous offre ici une déclinaison du western. Des individus confinés vont devoir survivre au danger extérieur, l’invasion. Et parfois, l’invasion est aussi à l’intérieur. Toute la grammaire du film fantastique est utilisée et c’est ça qu’on aime. Les effets spéciaux sont délicieux et parfaitement inventifs (l’homme-insecte à l’extérieur, le miroir, la flaque au plafond …). Ce qu’on aime par dessus tout, c’est l’ambiance, propre à l’univers de Carpenter. C’est glauque, drôle par moments, froid. Assez unique en fait. Dans le genre, on tient là un classique.
bobbyfun
bobbyfun

44 abonnés 1 265 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 4 août 2020
Ayant essuyé un lourd revers avec Big Trouble in Little China, Carpenter se relance avec ses thèmes qui lui sont chers : le fantastique et l’horreur. (À cela s’ajoute quand même une interrogation sur notre foi ou dans la science).

On pourrait cependant entrevoir le Prince des Ténèbres, comme un condensé de plusieurs de ses œuvres précédentes. En effet beaucoup de similitudes existent entre The Thing, Fog, Halloween ou encore Assaut (certainement la plus évidente). De part son ambiance si singulière, les enjeux de survie des principaux protagonistes, Big John reprend l'essentiel des éléments qui en ont fait son succès par le passé. Pendant une bonne partie du film, le mal est totalement invisible, désincarné mais son emprise est totale. On sent bien que quelque chose d’inéluctable va se produire. La question est de savoir comment tout cela pourra finir. Les personnages sont pris dans un étau qui se ressert inexorablement et vont devoir remettre en question l’essence même de leurs convictions.

Malgré son très faible budget, énormément de plan et d’idées issus de la pensée propre de Carpenter sauve l’intérêt du film. La bande-son également omniprésente, comme souvent, renforce la très mystique et oppressante situation. Elle reste un élément majeur dans le succès de l’intrigue. Cependant, il est impossible d’exclure que ce manque de moyens ne se voit pas à l’écran, que ce soit dans la mise en œuvre de certains effets techniques (quoi que quelque plans ne s’en sortent pas trop mal) et dans l’évolution de la narration. On sent vraiment que le réalisateur a dû supplanter ce manque de moyen évidents grâce à son savoir-faire, sa mise en scène, et bon nombre d’idées surprenantes sorties de derrière les fagots. De plus l’autre gros point négatif du film reste à sa distribution. Beaucoup d’acteurs inconnus certes, mais au talent et au jeu également limités, ce qui décrédibilise bon nombre de séquences et de scènes qui auraient marquées un virage très important au sein du récit et provoque au contraire une certaine lassitude dans leurs exécutions.

spoiler: Personnellement, je n’ai pas trop cru également au caractère du message envoyé par les scientifiques du futur à ceux présent dans l’église, de tout mettre en œuvre pour empêcher le Prince des Ténèbres de revenir sur Terre. Il s’agit là plus d’un accessoire gadget qui a aucun intérêt dans le récit du film et qui à l'inverse brouille trop les événements en cours.


En résumé, l'aspect fauché s'en ressent, la distribution piétine lourdement mais l'impression finale laissée demeure indubitablement singulière.
Gregory S
Gregory S

31 abonnés 609 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 16 juin 2019
Un John Carpenter mineur mais par rapport à la production actuelle de films d'horreur il vaut largement la production actuelle. Et la musique vaut le détour.
Les meilleurs films de tous les temps
  • Meilleurs films
  • Meilleurs films selon la presse