Une production indépendante de satire de la classe moyenne américaine qui évite les facilités trashs ça mérite d’être saluée. Le réalisateur nous présente la banalité, même la nullité, à un degré tellement pur que ça en devient à la longue peu crédible et vaguement ennuyeux. Ce qui n’empêche pas certaines séquences d’être vraiment drôles : les réunion de la famille moyenne banlieusarde, avec tous ses personnages bien typés, sont de vrais réussites. On a le sentiment que le réalisateur est gêné par sa propre caricature et se perd en flottements moraux. Peut-être la forme de courtes histoires de BD (du genre Brétecher ou les « Binochon » à l’américaine) aurait été mieux adaptée au propos.
Le film est composé de deux histoires dont la complémentarité me parait assez vague. chacun de ces scénarios donne lieu à des bonnes scènes mais il y a trop de passages de remplissage assez moyens.
Une agréable comédie noire brossée au vitriol par Todd Solondz, dépeignant une Amérique à la sauce Simpson, où le sexe et le trash sont les maîtres mots (d’où la censure virulente subie aux Etats-Unis !). Storytelling (2001) est une petite surprise, où deux histoires (trois dans la version officielle, mais suite à la censure, la troisième a été supprimée) n’ayant aucun rapport l’une envers l’autre nous font découvrir l’univers « sordide » des lycées et universités Américains. Dans « Fiction », on découvre une adolescente qui ne fait plus la différence entre ses fantasmes et la réalité, quant au second segment, intitulé « Nonfiction », on découvre un réalisateur amateur qui souhaite faire un film sur les ados et parvient à convaincre un adolescent dépressif et drogué de passer devant la caméra (sa famille y compris). Entre cruauté, méchanceté et dure réalité de la vie, Todd Solondz n’épargne personne et nous offre là une comédie grinçante comme on a rarement l’occasion de voir ! Le tout accompagné par une très belle distribution (Selma Blair, Paul Giamatti, Franka Potente & John Goodman), sans oublier, l’excellente B.O composée par Belle and Sebastian.
Un petit chef d'oeuvre qui se laisse regarder sans aucune seconde d'ennui.Non pas que la mise en scéne soit ultra stylisée,elle est plutot fade mais grace à des dialogues exeptionnels où tout a été pensé pour exprimer les idées du réalisateur.Les acteurs sont géniaux notamment John Goodman qui expose la "morale" trés simpliste du film mais pourtant "life is unfair".Bien qu'il ne soit pas aussi travaillé que "Happiness",Storytelling déprime dégoute de l'humanisme et nous fait regretter de ne pas avoir vécu dans un autre monde où la tolérance empiéterait sur l'égoisme et l'hypocrisie.On est encore plus outré de savoir que son film ait été coupé de plus d'une heure.
L'histoire ne se raconte, pas, il ne se passe pas grand chose. Pourtant le film nous capte du début à la fin... Un film d'une noirceur et d'une irrevérance tel qu'on hésite entre rire et s'indigner. Il faut aimer rire de tout (viol, mort, connerie humaine...) et alors ce film devient un régal !!!
Solondz fait rire froidement, car le désir aveugle de la reconnaissance qu'il montre est aussi caricatural que troublant de vérité. Demeurent quelques clichés involontaires qui rendent l'ensemble trop peu attachant, et un kitsh presque glauque, mais tout cela reste cruel et intéressant.
Todd Solondz ne pouvait pas faire mieux qu'Happiness. Ici, il se perd un peu dans la construction séparée qu'il s'est lui même imposé. C'est dommage car certaines scènes gardent le mordant et l'humour qu'on lui connait.
Méchamment acide, Solondz critique dans ce diptyque (un court et un moyen métrage) la middle class américaine avec une jubilation féroce. Ses portraits de looser en deviennent même émouvants. Un art raffiné de la cruauté (épisode du gamin facho et de la bonne salvadorienne).
Pas très bien joué, plutôt plat et ennuyant, l'auteur se contentant de balancer les mots "nègre", "viol" ou encore "homosexuel" sans approfondir d'avantage.