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Un visiteur
5,0
Publiée le 5 janvier 2013
L'une des meilleures comédies dramatiques de tous les temps à mon sens, Bagdad café restera dans nos mémoires de cinéphiles. Le jeu des acteurs est superbe, la musique envoûtante. On ne se lasse pas de le revoir.
Bagdad café traite de la rencontre et de l’amitié (de l’amour ?) improbable entre une grosse bavaroise égarée dans le désert et une femme noire mère de deux enfants, qui vivote dans un café-motel miteux au milieu de nulle part. Le film n’est ni joyeux, ni triste. Il suscite pourtant l'enthousiasme. En entrant dans cette communauté de marginaux, on a le sentiment d’être admis dans un lieu à part, une sorte de mirage du désert. Les plans filmés en diagonal au début du film bousculent les repères des spectateurs. D'emblée, le cinéaste présente une perspective originale sur le monde. Entre la mère hystérique, la fille qui s’entiche de camionneurs, le fils adolescent mélomane de musique classique et père d’un nourrisson, ce n’est pas la normalité qui l’emporte. Sur ce bout de désert, la marginalité est devenue chose commune, comme si pour s’adapter à ces conditions extrêmes, les habitants avaient dû mettre de côté le polissage de la société pour laisser libre cours à leurs envies.
La suite sur mon blog ciné : http://www.livraisondefilms.fr/
Rarement film aura atteint une telle perfection dans tous les domaines, de la réalisation à l'interprétation en passant par l'histoire. "Bagdad Café" s'avère être un film d'une grande sensibilité, sans niaiserie ni longueurs. Le film prend le temps de mettre en mouvement une galerie de personnages tous plus attachants les uns que les autres, de présenter des situations touchantes et surtout de raconter une solide histoire d'amitié. Un beau chef-d'oeuvre.
Un conte insolite,qui magnifie une réalité morose par une poésie prégnante passant par une mise en valeur du désert californien et par la lancinante complainte de Jeretta Steele:"I'm calling you".Sorti de nulle part,"Bagdad Café"(1987)surprit tout le monde à sa sortie.La rencontre entre deux solitudes dans un môtel minable longeant la Route 66 est si improbable qu'elle méritait d'être racontée.Une bavaroise pure souche(tailleur et chapeau à plumes),candide et généreuse,échoue chez une tenancière d'hôtel acariâtre et désespérée.Entre elles,après l'hostilité initiale,va naître une solide amitié,enrichie par une foule de personnages bigarrés:un lanceur de boomerang,une tatoueuse,un shérif indien ou encore un peintre très doux(formidable Jack Palance!).A certains moments,la mise en scène prend le pas sur reste,faisant ressembler le film de Percy Adlon à un objet arty.Mais à d'autres,il est simplement porté par ses élans du coeur et ses voeux pieux:un monde où tous vivraient en harmonie,où les problèmes seraient résolvables.Sans une certaine tendance à l'ellipse douteuse,on tenait là un grand film.
Je ne m'attendais pas du tout à ça et à vrai dire c'est tant mieux, on s'attend à des pleurnicheries pompeuses et on tombe sur un film complètement déluré à l'ambiance poisseuse et surréaliste, le tout au service d'une jolie histoire d'amitié. Marianne Sägebrecht est exceptionnelle dans son rôle et surtout dans son évolution, à l'instar de CCH Pounder, les deux formant un duo peu commun et irrésistible entouré de personnages hauts en couleur et malheureusement un peu trop caricaturaux même si l'ambiance s'y prête volontier. Un métrage vraiment sympathique, sincère et émouvant, l'ensemble étant accompagné d'une bande sonore maîtrisée ainsi que d'un magnifique morceau récurrent (Calling You) qui dénote presque parfois tant le récit est décalé mais ça ne gêne en aucun cas et cela rajoute même à la poésie ambiante. Cette oeuvre atypique, sans aucun doute majeure dans la filmo de Percy Adlon, à la photographie superbe, constitue un très bon moment de cinéma, simple, drôle et touchant à la fois.
Culte ! Ce film est artistique et à la portée de tous, c'est justement ce qui le rend inoubliable. Il n'a pas prit une ride, la réalisation est parfaite !
Bagdad café est un film à part en ce qu'il fait plus que de nous plonger dans une atmosphère particulière, mais qu'il est une atmosphère à part entière. Un des rares films où les pôles sont inversés, et où le scénario en pâti peut-être, d'une réalisation trop parfaite qui nous plonge dans un oasis au beau milieu du désert quelque qu'il soit. En effet, le scénario devient presque un liant ; liant deux ingrédients que sont le paysage décorum, et le main thème omniscient, "Calling you", de Jevetta Steele. Le tout cuisiné à la perfection par Percy Adlon qui bat alors les oeufs comme personne. Sur ce film, il n'y a pas grand chose à dire. Il n'y a qu'à le ressentir. On se laisse entrainer, du début à la fin. À la fin, quand l'écran devient noir, on a qu'une seule envie, c'est d'y déménager.
C'est certainement l'ambiance magique de ce film qui lui donne ce charme si particulier. L'ambiance mais aussi les personnages qui en peu de mots parviennent à séduire le spectateur. Une atmosphère qui passe donc par les regards, les couleurs et la musique magnifique (calling you, chanté par jevetta steele). Un film à voir le soir au calme et par lequel se laisser emporter.
Une très belle histoire d'amitié dans un cadre désertique brillamment mis en valeur. Quand la bavaroise rencontre une petite communauté du sud-ouest américain, le choc des cultures et des personnalités amène une série de situations atypiques et magistrales. Et puis, quelle mise en scène et quelle ambiance créée autour !
Magnifique, poétique, et mélancolique, il est à l'image de sa chanson phare. Une atmosphère douce et envoûtante, des personnages merveilleux, avec une fragilité et une force extraordinaires. Le personnage de Brenda est un portrait de l'Amérique à elle seule. Une boule d'énergie, un tempérament explosif, une sensibilité à vif à chaque instant. Cet sublime peinture de l’Amérique profonde arrive à faire passer toutes ces émotions qui passent habituellement mieux par l'écrit. Après, c'est sur que c'est tout de même un film très atypique. Assez lent, il a ses hauts et ses bas, il perd parfois de l'intensité et peut être un peu en dessous. Mais l'itinéraire de ces deux femmes perdues au milieu de nul part ne nous lâche jamais jusqu’à la fin et vous accompagnera longtemps après.
Dans la réalisation, « Bagdad café » s'impose volontairement comme un ovni : des couleurs bien prononcés, des images saccadés. J'ai eu du mal à me faire à rentrer dedans mais le personnage principal, une femme pleine d'humilité, se révèle attachante à suivre. Mignon mais pas fameux...