Un film ultra minimaliste de Claire Denis . Le thème est simple : un énorme et long embouteillage dans Paris , Valérie Lemercier est coincée dans sa voiture. La radio demande aux gens de s’ entraider, Vincent Lindon surgit de nulle part et monte dans sa voiture . Il y a un côté « le Grand Embouteillage » de Luigi Comencini ( chef d’œuvre absolu à revoir ). La 1ere partie dure quand même une heure, c’est long , il ne se passe pas grand chose. .Puis il y attraction entre les deux et il y aura rendez -vous dans un hôtel,
rencontre d’un soir
.Tout cela est filmé par petites touches , beaucoup de gros plans , sur des bouts de moquettes au sole, sur les corps, des bouts peau , des doigts de pied. On ne sait même pas si ils font vraiment l’amour, il n’y a rien de sensuel dans cette rencontre, ni d’érotique . On est plutôt dans des fragments de cinéma, une ébauche impressionniste. Lemercier n’est pas particulièrement à l’aise , elle a du mal à transmettre , sur ce personnage , loin de son style et de ses habitudes. A noter le apparitions courtes d’actrices fétiches que l’on aime beaucoup : Hélene Filières et Florence Caille. Et une bande son originale très intéressante, envoutante de Dickon Hinchliffe, qui permet de garder l’accroche, Un exercice de style intéressant mais très lent , un peu soporifique.