Chronique douce-amère plaisante mais un peu superficielle des émois d’une bande de minet(te)s parisiens avant 68, au rythme d’une BO qui envoie pas mal.
Recréer une époque n'est pas toujours facile, François Armanet y parvient plutôt bien. On regrettera juste que ses personnages sont un peu trop tête à claque.
Autobiographique et sans doute un peu nostalgique, le film de François Armanet est une chronique étriquée de ses années 1966-67 pendant lesquelles, du côté des jeunes dandys des Champs-Elysées, l'ombrageux Philippe découvre l'amour, la sexualité et surtout les jeux de l'amour. Entre lui et Nathalie, c'est à qui, orgueilleusement, refusera de se déclarer. Quelques références historiques, un aperçu des modes misicales et vestimentaires ne suffisent pas à donner une reflet très précis ni très vaste de la période qu'évoque Armanet. Cette bande du Drugstore, petits bourgeois friqués et snobs, parfois cyniques, fait l'objet d'une comédie de moeurs superficielle et assez peu significative. En fait, le sujet devient vite une histoire de garçons et de filles, une histoire de dépucelage avec des accents affectés et une banalité qui menacent toujours de verser les personnages rien moins que dans la sitcom adolescente. C'est Pascal Thomas (voir "Les zozos"), la fantaisie en moins et dans une classe sociale différente. Il manque à ces fiers et arrogants jeunes gens de vingt ans une envergure, une sensibilité. Film soigné mais sans réelle personnalité, "La bande du Drugstore" reste un premier film anecdotique.
Je viens juste de voir ce film sur DVD. J'ai été conquis par l'histoire où chacun peut faire parti de la bande. La sincérité et la simplicité du scénario donne le ton nostlique enfouit en nous. L'amour n'est pas toujours facile à traiter là, il y a la frime mélée avec la fraicheur et l'innocence. Le jeu de l'amour qu peut être plus dramatique. Cette comédie reste sobre et à demi teinte. Excellent !!! Mon seul regret c'et quil n'y ait pas de suite... Allez un effort... SVP
Plaçé dans les années 60, ce film opèrant dans ces lieux riches ou l'on ne trouve, effectivement, que le + souvent "tapettes & grabataires"; et donne une vision plutôt acidulée de la rébellion de l'époque sinon caricaturale. Question de goût.
Extrêmement bien filmé, la bande du Drugstore dévoile un premier atout. Il est corroboré par l'atmosphère du film, les années 66-67. Un petit côté sincère lui est donné : c'est pour pour moi un excellent docu-fiction où le narrateur à la voix habituellement pompeuse est absent. Seuls les acteurs s'ébattent dans ce mélo à la Trainspotting pour petit bourgeois. Et là c'est le drame. Les talents sont inégaux, et peu importe de tomber dans le détail car un flanc de la montagne s'est déja écroulé. J'ai bien aimé la scène de la classe avec Bashung en prof de philo. J'aurais bien aimé savoir reconnaître Lulu Gainsbourg, j'ai des doutes... et des affres pour les affreux de la création. Même s'il ne manque rien à ce film, je pense dommage de s'être adonné à autant de caricature. Sur ce, je pars enfiler mes chaussettes tricolores à losanges.
Pour un 1er film, une réussite . Autour du vieux thème des 1ers amours adolescents, l'auteur tisse un beau charme élégiaque grace à des acteurs inconnus et très naturels, un scénario tout en nuances, une mise en scène tout en touché. Mais le grand atout du film est sa reconstitution des années 60, impressionniste mais jamais clinquante. Une oeuvre attachante.
Mouais... C'est vrai qu'à première vue, la bonne reconstitution de l'époque, avec sa bande-son rétro, la mythologie retranscrite du Drugstore, ultime lieu de la frime bourgeoise et Nirvana de la superficialité, ce film semble jouir d'une certaine intelligence, et d'un sujet que François Armanet semble maitriser jusqu'au bout des doigts... Mais franchement qu'est-ce qu'on s'en fout...
J'ai adoré! Une trame de fond un peu gnan gnan, mais des histoires scandaleuses autour de cette trame qui sont lancé comme des piques, et qui ne s'éternisent pas! Les acteurs sont crédibles... Une histoire d'amour vraie, comme le cinéma oublie souvent de les montrer!
Je suis tombée dessus à la télé. Un film qui m'a étonnée... Je l'ai même revu un demi fois de plus en zappant. C'est très madeleine de Proust, même si j'étais pas née à ce moment là. Il y a une sorte de magie qui se dégage, une ambiance... et les acteurs sont très beaux, et surtout Alice Taglioni qui joue un rôle un peu sexy en finesse et en subtilité.
Film nostalgique d'une atmosphère plus que d'une époque, La bande du Drugstore réussi à nous faire vraiment ressentir ce qui se passait à ce moment là, à cet endroit là. Acteurs charismatiques, bande son nickel et surtout vrai talent de réalisateur, qui arrive à fixer les émotions et tourments de ces jeunes adultes en un plan, un regard. Un vrai parfum se dégage de ce film, qui vous entête pour ne plus vous lâcher qu'au générique de fin.
Un très beau film désormais culte pour la nouvelle génération et porté par des acteurs talentueux!!! Une mention spéciale à Mathieu Simonet qui donne à son personnage une réelle profondeur!! Dommage qu'il n'y ai pas de suite...