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this is my movies
698 abonnés
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4,0
Publiée le 4 janvier 2017
Une très bonne adaptation du célèbre roman de Sir William Golding qui restitue bien l'ambiance poisseuse et malsaine du matériau d'origine. Le casting est parfait et chaque gamin s'acquitte de son rôle avec beaucoup de talent, sauf peut-être celui incarnant le "héros", un peu faux et forçant trop son jeu. Quelques séquences clés sont un peu moins fortes ou bien il y a quelques ellipses mais là n'est pas vraiment le sujet. Parce qu'il a su capter le cœur du roman et parfois à le transcender, ce film est très important et très réussi. Les dialogues sont réduit au minimum, la mise en scène est immersive et il n'y bien qu'un rythme qui m'a semblé un peu mou qui me contrarie vraiment. Un très bon film, qui dénonce avec virulences les errements de notre société, parfois puissant, atteignant au détour de quelques séquences une dimension mystique qui tranche avec sa forme documentaire pour un résultat qui met parfois mal à l'aise. D'autres critiques sur
Un chef d'oeuvre qui traite de la fragilité de la civilisation lorsque les individus qui la composent, ici des enfants, sont confrontés à des situations extrêmes où la peur de mourir peut les amener à suivre le plus fort, celui qui leurs promet de les protéger de manière magique contre tout danger et de leur apporter tout ce dont ils ont besoin. Ou comment la civilisation peut être vaincue par la sauvagerie, comment un leader tyran peut l'emporter sur un leader qui défend la raison, la démocratie... La fin du film nous rappelle qu'une civilisation doit savoir se défendre et doit donc avoir des individus qui la défendent. Peter Brook n'a pas réalisé un film d'aventure, il se centre sur la psychologie de ses personnages et c'est de là que provient toute la force du film, toute la force de son message.
Triste représentation de la société moderne, Sa Majesté des mouches dresse un portrait des plus affligeants de la condition de l'homme une fois détaché des injonctions sociales qui s'imposent à lui au quotidien. Partant du principe que sans les lois, normes et règles implicites comme explicites inhérentes à la vie moderne, les individus s'abandonneraient au plus terrible des chaos, deviendraient sauvages et cesseraient de se respecter les uns les autres, Peter Brook - et avant lui, William Golding - oppose les figures de l'inné et de l'acquis, du sauvage et du savoir, de la force et de la sagesse, etc. et si l'on peut reprocher à cette interprétation de l'Homme d'être dualiste et, par là, trop basique pour être réaliste, elle a le mérite d'être entière et de reposer sur une mise en scène de qualité. Chaque plan est en effet parfaitement pensé et exécuté, illustrant parfaitement la tension qui s'installe tandis que la barbarie de l'un des protagonistes principaux se forge une assise et que la naïveté de son adversaire persiste à s'accrocher à ses principes les plus nobles. Quant aux autres, ils ne sont considérés que comme d'imbéciles bestiaux qui se contentent de manger dans la main du plus offrant. Loin de moi toute considération aussi peu nuancée et méprisante de l'Homme mais, que nous approuvions ou non le terne portrait des rapports interindividuels défendu ici, ce film use de tous les outils qui sont à sa portée pour illustrer son point de vue et il le fait à merveille. C'est pour moi une belle découverte.
Un film sans concession servi par des acteurs/enfants tous remarquables de justesse (c'est assez rare pour être souligné). ça manque selon moi de développement de la psychologie des personnages mais je ne sais pas s'il en va de même pour le livre original.
Il faut avoir le courage de passer les premières minutes qui sont très décevantes. De manière générale, les scènes de groupe sont difficilement supportables avec une ambiance de brouhaha pénible et un montage parfois cahotique. Mais le film réserve de (très) belles séquences, émouvantes et prenantes. Un film inégal, en somme.
Avec le vieux son dont il est doté, le film perd beaucoup de son charme qui se voit transformé en une braillarde agitation. En l'absence de prétexte explicatif (difficile de faire détailler la situation par un enfant, au fil du film et innocemment, sans compromettre leur crédibilité), la compréhension est assez compliquée. Et malgré toute la bonne volonté des petits acteurs, l'ambiance de décadence, d'anarchie et de morbidité n'est pas retransmise avec toute la puissance possible. Dommage, finalement, que les portraits ne soient pas mieux dépeints car les nuances qu'on devine se perdent dans le vacarme autant sonore que visuel alors qu'il y avait matière à faire une oeuvre bien plus psychologique et subtile, où l'art aurait consisté à ne manipuler que des enfants acteurs pour recréer une ambiance adulte.
Un film sublime et glaçant en forme d'allégorie du nazisme. Peter Brooks adapte un roman mythique et met en scène une bande d'enfants livrés à eux-mêmes sur une île déserte. Une hiérarchie et des règles s'installent, et la sauvagerie naturelle de l'homme prend bien vite le dessus. C'est filmé avec beaucoup de délicatesse, percée parfois par des moments de pure violence, violence qui restera systématiquement en hors-champ, comme le reflet des camps, restés à l'écart des regards et des consciences. Tout y est : le mythe du leader charismatique, la peur de l'autre, l'embrigadement, la violence... même le débarquement pour nous offrir une métaphore très fine et absolument terrifiante du 3ème Reich. Magnifique !!!
Plusieurs éléments qui tiennent une place importante dans le livre de W. Golding ont été omis dans cette adaptation. Ainsi, la psychologie des personnages n'est pas assez développée et des événements comme le premier incendie meurtrier ou l'apparition de Sa-Majesté-Des-Mouches ne sont pas présents. Malgré tout le film en lui même reste assez correct et l’histoire de ces enfants conserve certaines facettes dérangeantes et crues de l'oeuvre littéraire.
Lors de l’adaptation au cinéma d’un écrit ou d’un roman célèbre, il arrive fréquemment que le spectateur, ayant déjà lu le livre, ressorte déçu de la salle. En effet, les images que l’on voit à l’écran sont généralement en-deçà de l’histoire que l’on a pu s’imaginer en parcourant les pages. Mais, en cette matière, Sa Majesté des mouches (1963, réalisé par le britannique Peter Brook) est une exception. Directement issu du best-seller international de William Golding, qui retrace les aventures et la vie en société de jeunes collégiens anglais sur une île du Pacifique, ce film respecte fidèlement les grands thèmes du roman : la survie tout d’abord d’une bande de gamins, seuls rescapés d’un crash d’avion en pleine guerre mondiale, puis l’arrivée de premières tensions, le fanatisme, et enfin le déchaînement de violence. Fable sur la bestialité des Hommes, illustrant un combat inégal entre une démocratie pacifique, et une tyrannie d’abord protectrice puis macabre, ce double récit, disponible sur papier comme à l’écran de votre ordinateur, n’en finira de vous surprendre et de vous inciter à la réflexion sur nos travers actuels…
Bon petit film mais qui ne pas assez loin dans sa réflexion sur la construction d'une société autarcique par des enfants. De plus, malgré une durée assez courte (1h30), on ressent quelques longueurs additionnées d'un rythme parfois mollasson. Heureusement, la mise en scène et la photographie rehausse le niveau et, bien que ne tenant pas toutes ses promesses, "Sa Majesté des mouches" reste plutôt pas mal.
Le film est à l'image du livre , enfin presque : une boucherie. Les enfants qui vont le voir découvrent là le pire de l'âme humaine. Peut-être serait -il bon de leur prouver que la vie a d'autres facettes beaucoup plus belles. Inutile d'acheter des pop corn si vous avez l'âme sensible et de prévoir un repas en sortant.
L’œuvre de Golding relayée par la caméra de Brook a fait de cette histoire d’enfants naufragés sur une île déserte une ode à la liberté et au retour à l’état sauvage. C’était sans compter sur les méfaits de la civilisation réduite à ce microcosme si éloquent au cœur d’une nature quasi paradisiaque. Aujourd’hui le propos peut paraître un brin candide, mais il est révélateur d’un état d’esprit qui depuis Daniel Defoe pour ne pas remonter trop loin à la série TV « Lost » remue bien les imaginations. Car c’est de la vie dont il s’agit et de l’aventure de l’histoire humaine. Le microcosme imaginé par Brook et Golding est toujours d’une vérité accablante. Nous resterons des hommes.
Avis bonus Une rencontre avec le réalisateur qui nous présente très bien le projet et sa réalisation Pour en savoir plus
L'histoire commence comme une poésie aventureuse mais la réalité revient vite au premier plan. La petite troupe s'organise et désigne d'abord un chef puis les caractères naturels reprennent vite le dessus : le fort s'impose au faible, le sage s'oppose au violent, le crédule au réaliste, l'indécis au résolu. Les rivalités apparaissent progressivement, les rapports se délitent, deux clans se forment, les chasseurs et les intellectuels, les premiers ne pensent qu'à se nourrir, les seconds réfléchissent au moyen de se tirer d'affaire, les uns retournent progressivement à l'état sauvage pendant que les autres essaient de garder leur dignité. Puis le drame survient, la peur engendrant des réactions inappropriées. La déraison semble gagner une partie de la troupe. Doté d'un manque de budget évident et de moyens dérisoires (on ne voit pas l'avion s'écraser), le film n'en présente pas moins un intérêt majeur. Il invite à une réflexion profonde sur les fondements de l'espèce humaine. A voir absolument.
Film choc pour son époque ! "Sa majesté des mouches" dépeint les relations humaines de manière surprenante et effrayante. Un groupe d'enfants, dont l'avion s'écrase sur une île déserte, va devoir survivre en s'organisant, en s'entraidant. Rapidement, l'un d'entre eux prend le pouvoir et applique tout ce que la nature humaine à de plus horrible.