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soulman
86 abonnés
1 221 critiques
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2,5
Publiée le 1 septembre 2023
Une comédie qui a vieilli, notamment au niveau de l'interprétation (Mario Adorf ne fait pas dans la subtilité) même si Volonte tire habilement son épingle du jeu. Le scénario d'Age et Scarpelli, auquel collaborent également Monicelli et Comencini n'est pas des plus aériens, surtout dans la première moitié du film, en prison. La fin, marquée par les retrouvailles du personnage principal, joué par Nino Manfredi, avec sa famille, s'enlise carrément. Bref, on est très loin du chef-d’œuvre du cinéaste dans le genre qu'est "L'argent de la vieille".
Bien qu'il date de 1961, "à cheval sur le tigre" ne sortira qu'en 1974 en France. Rarement cité comme étant un film majeur de Comencini, ( il n'obtint pas un grand succès public) c'est pourtant un opus particulierement réussi du maître Italien ( qui passa pour la petite histoire une partie de son adolescence en France).
Écrit par Age, Scarpelli, Monicelli et Comencini lui-même, c'est une indéniable réussite de la comédie italienne à sa grande époque.
Au travers d'une histoire de prisonniers évadés, les quatre scénaristes s'en donnent à cœur joie pour débusquer avec un humour ( grinçant) les turpitudes de la nature humaine ( lâchetés, violence, trahison, manipulation, mensonges...), ils n'ont pas oublié grand chose.
Certes la dernière demi-heure est sans doute moins enlevée que le reste du film, mais franchement c'est une sacrée réussite.
Nino Manfredi ( formidable) et Mario Adorf ( rarement aussi excellent) mènent la danse avec beaucoup de talent, appuyés par la réalisation très inspirée de Comencini.
Souvent très drôle, c'est un opus de Comencini franchement très loin d'être négligeable et qui mérite surtout d'être largement réévalué.
. Il y a a dès fois où je me demande si je ne suis pas passé à côté de quelques chose car quand je lis les critiques dithyrambiques et que je les compare à mon ressenti après la vision de ce film, j'avoue mon incompréhension. Des films de taulards j'en ai vu et autrement passionnants que celui-ci, idem pour les évasions et idem pour les comédies italiennes. Et puis Comencini n'a rien d'un manchot, il nous a quand même donné "le femme du dimanche", "Comme suis-je tombé si bas ? et surtout "'l'argent de la vieille. Mais là désolé, je n'ai trouvé l'histoire ni passionnante, ni intéressante, ni surprenante, ni drôle, à la limite je me suis même ennuyé. La seule chose qui m'a intrigué c'est pour une fois Busssière ne cabotine pas.
Le film commence très bien avec un générique bluffant pour l'époque avec une musique entraînante qui donne directement le ton du film. L'histoire commence directement, en nous donnant la chose la plus importante du film : un fil rouge terriblement efficace sous forme de lettre. Le film est lancé et se laisse dévorer facilement, jusqu'à la toute fin. Une bonne soirée en perspective si vous décidez de suivre mon conseil : regardez-le !
Le cinéma italien était décidément bien meilleur que le cinéma français à la même époque. Ça nous change des musiques orchestrales et nous plonge dans une comédie qui n'a rien perdu de son piquant et de son "fun" ! D'autant que le sujet, entre prison, crimes et grosses brutes, n'a rien de drôle à la base. Énormément distrayant et follement libre.
Première partie: l'évasion. Deuxième partie: la cavale. C'est burlesque puis grotesque. Une sorte de poursuite sans fin de la liberté avec un mélange de scènes navrantes et de dialogues ridicules. Assez mauvais.
La fiche allociné est à revoir d'urgence. . Comme critique négative je dirai que Comencini alourdi de trop certaines scènes au détriment d'un scénario plus riche. En positif arriver à faire rire avec des personnages aussi pathétiques n'est pas donné à tout le monde.
Comédie italienne,ou un parfait imbécile suite a une fausse agression orchestre par lui même se retrouve en prison.Il va s'en suivre tout un tas de péripéties.C'est très drôle.
Cette comédie de Comencini qui surfe sur le succès fulgurant du « Pigeon » de Monicelli survenu trois ans plus tôt est une préfiguration à « L’affreux sales et méchants » de Scola. Les quatre pieds nickelés de cette aventure sont vraiment de pauvres bougres qui à eux seuls résument bien toute la misère qui s’abat sur cette Italie d’après guerre qui a bien du mal à relever le tête. Comme toujours chez les metteurs en scène italiens les pires travers de l’homme comme la délation ou la trahison sont montrés avec une tendresse qui finit par rendre sympathique l’auteur de ces actes peu glorieux. Ainsi est l’homme semble nous le célèbre quatuor en charge de l’écriture de cette sympathique comédie. Scarpelli et Incrocci ont rejoint les quatre mains de Monicelli et Comencini pour ajouter un fleuron de plus à cette comédie italienne qui n’en finira jamais de nous réjouir en nous faisant nous accepter tels que nous sommes. La distribution au départ assez hétéroclite est en parfaite symbiose et notre Raymond Bussières national se fond parfaitement dans cette sarabande que rappellera quelques 40 ans plus tard le « O’Brothers » des frères Coen. Du cousu main.
Il est dangereux de rester à cheval sur un tigre, mais encore plus d'en descendre. Est-ce la raison pour laquelle le réalisateur et son équipe de scénaristes prennent le parti pris assumé de mélanger néoréalisme et comédie? Choisir entre un des deux genres représentait-il le risque de faire fuir les spectateurs ou bien que la portée sociale du film ne soit pas comprise? Pour autant, le film n'est pas le patchwork mal collé décrit par certains critiques. Hormis de rares passages frôlant le misérabilisme et cassant un peu le rythme du film, il n'y a pas de ruptures brutales permettant d'affirmer que l'on passe d'un genre à l'autre. En fait, le film mélange avec un bon équilibre la fiction et la réalité, sans flirter avec le documentaire ou le surréalisme. Il est découpé en deux parties. La première est la préparation et l'accomplissement d'une évasion, et décrit avec beaucoup de justesse les travers de l'univers carcéral, sans faire des protagonistes ni des héros positifs, ni de complètes victimes. Quiconque souhaiterait faire un film dans cet univers devrait s'inspirer de ce film exemplaire au préalable, même 50 ans après. Il donne aussi, sans les juger, quelques trajectoires diverses pouvant amener à rentrer dans l'illégalité, posant les bases d'une réflexion plus large. La seconde partie se veut plus psychologique, voire intimiste. On passe d'un point de vue plutôt collectif à un point de vue plus individuel. Elle est aussi la plus dense en gags, intelligents de surcroit. Il serait à ce sujet dommage de les dévoiler, pour autant certains sont d'anthologie. On pense notamment à la brillante toute première scène du film. En fait, le petit jeu d'équilibriste de l'équipe du film ne comportait pas vraiment de dangers, tant ils maitrisaient avec brio leur art quel que soit le parti pris. Un film culte.