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Caine78
6 764 abonnés
7 398 critiques
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4,0
Publiée le 29 septembre 2006
Un film assez remarquable. Un film sur la culpabilité et l'ambiguité traité de manière particulièrement intelligente et troublante. Les personnages sont comme des fantomes que le temps a changé. On voit des rapports père-fils troubles, et il est très intéréssant de voir l'évolution des personnages et même ce que cela provoque sur le couple formé par Charles Berling et Natacha Régnier, excellents. Quant à Michel Bouquet, il est tout simplement époustouflant. Une très belle réussite d'Anne Fontaine.
Anne Fontaine nous plonge littéralement dans les difficiles relations entre parents et enfants , ou comment les enfants peuvent se sentir abandonner , et le choix d'un pere de vivre sa vie , plutot que de se sacrifier . Tous les acteurs sont tres bons , on est vraiment pris du debut a la fin.
Un film aussi mystérieux que ses personnages dans une ambiance très froide. A la fois troublant et imprévisible COMMENT J'AI TUE MON PERE évoque des rapports humains complexes, difficiles. Michel Bouquet joue le papa flippant et Charles Berling une victime quelque peu charismatique. Qui est qui ? Le film le révélera grâce à sa réflexion (dissimulée) sur des évidences toujours déjoués ici dans un cadre tout à fait étrange.
Un père, chercheur en Afrique, revient chez son fils, gérontologue réputé, après « 20 ans et 3 cartes postales »... Le fils vit dans son petit monde bourgeois dans lequel son père, jusqu'à présent absent, va mettre son grain de sable... Michel Bouquet, dans le rôle du père, accapare l'écran à chacune de ses apparitions; le visage facétieux, le sourire narquois et le regard scrutateur, sa longue silhouette traverse ce petit monde bourgeois figé avec une élégance et une classe rares. Charles Berling incarne le fils, pour qui le retour du paternel laisse entrevoir plus de complications que de chaudes retrouvailles, avec une rigidité adéquate. Et que dire de Natacha Regnier, tour à tour femme et belle-fille, dans un rôle de faire-valoir de son mari dans ce milieu huppé; elle est le symbole incarné de l'innocence et de la naïveté. Anne Fontaine, avec ce trio exceptionnel, nous entraîne dans des relations familiales, et principalement père-fils, ambiguës et intenses qui fourmillent de répliques acerbes(« mais c'est horrible d'être le fils de quelqu'un comme toi... C'est comme sortir d'un foutre froid »). Elle nous invite dans un climat qui alterne les sentiments: détachement, haine, amour... Elle s'amuse à nous faire passer de l'un à l'autre et nous balade dans les moindres recoins de l'âme humaine.Tout le monde n'en ressortira pas indemne... Mais qu'est-ce que c'est bon!!!Une oeuvre sublime et forte.
Ce film m'a apporté beaucoup de choses au niveau personnel. J'ai bien aimé les thêmes abordés et la façon dont ils ont été traités: de façon intelligente et sensible, en subtilité. En plus les acteurs sont bien. Que demandez de plus?
L'histoire du film est-il un long fantasme de Charles Berling? la fin est quelque peu déroutante, mais là n'est pas le propos. Est-on le produit de notre filiation? le manque d'amour fait-il de nous des personnages si détachés? Michel Bouquet est excellentissime, dans le rôle de ce père qui revient au bout de tant d'années, et tente de se rapprocher de ses fils qu'il a abandonnés. Pardon?jugement?manipulation? au spectateur de juger. La froideur est le fil rouge de tous ces personnages en quête d'amour (excepté celui de Stéphane Guillon, qui amène quelques respirations au film), et qu'on a donc du mal à aimer. L'ambiance est pesante, le drame parait monter en puissance. Quelques beaux moments d'acteurs, des dialogues écrits...mais il faut tenir jusqu'au bout sans décrocher... et ça manque d'émotion. Du coup, c'est un peu vain