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    Minority Report
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Minority Report" et de son tournage !

    Sans eux

    Matt Damon devait jouer le rôle de l'inspecteur Ed Witwer, le héros de Minority report, mais ne put assurer le tournage en raison d'emploi du temps incompatible avec le tournage d'Ocean's eleven. C'est donc Colin Farrell qui le remplaça.

    Par ailleurs, les scènes où apparaissait le jeune acteur d'Arlington Road, Spencer Treat Clark, n'ont pas été retenu au montage final.

    Une rencontre prévue de longue date

    Steven Spielberg et Tom Cruise envisageaient depuis longtemps de collaborer ensemble. Les deux hommes s'étaient rencontrés en 1983, à l'époque de Risky business et étaient depuis en quête d'un projet commun. Minority Report fut l'occasion rêvée, même si le tournage du film a d'abord été décalé de deux ans : quand la décision de mettre en chantier Minority Report a été validée, Cruise et Spielberg travaillaient en effet respectivement sur M: I - 2 et A.I. Intelligence artificielle.

    Tom Cruise à l'initiative du projet

    C'est Tom Cruise qui se trouve directement lié à la naissance de Minority Report. Durant le tourange de Eyes wide shut, le comédien tomba sur la nouvelle de l'auteur Philip K. Dick et, après lecture, décida immédiatement d'en faire part à Steven Spielberg en vue d'une adaptation cinématographique. On connaît la suite...

    Tom Cruise : un cascadeur né !

    Tom Cruise est réputé pour vouloir, le plus souvent possible, effectuer les cascades de ses films lui-même, même les plus dangereuses. Steven Spielberg se souvient : "Le jour où je suis allé le voir sur le plateau de M: I - 2, Tom exécutait une chute de trente mètres au bout d'un filin d'acier...sans matelas de protection. J'ai demandé à John Woo : "Comment peux-tu lui laisser faire ça ?". Et John m'a répondu : "Essaye de l'en dissuader !" Et de poursuivre : "J'ai donc conclu un accord avec Tom : "C'est moi qui déterminerai quelles cascades tu peux faire, et on s'en tiendra à mes décisions." Mais, finalement, c'est lui qui a fait l'essentiel du travail."

    Un environnement réaliste

    Steven Spielberg a souhaité que le public voie en Minority Report "une extension du monde actuel", comme le définit le chef décorateur Alex McDowell. Spielberg lui-même explique avoir voulu que "cet environnement, très touffu, très détaillé, soit perçu comme une évidence, qu'on finisse par l'oublier pour concentrer toute son attention sur le mystère."

    John Underkoffler, professeur au M.I.T. (Massachussets Institute of Technology) et consultant sur le long métrage, déclare quant à lui que "le monde de Minority Report est plus réaliste, plus âpre, plus nuancé que celui que nous présentent si souvent les utopistes. Il constitue une toile de fond passionnante."

    Un nouveau défi pour Steven Spielberg

    Le réalisateur Steven Spielberg voit Minority Report comme une nouvelle étape dans sa carrière. "Je suis à une période de ma vie où je souhaite expérimenter, relever des défis, aborder avec mes équipes des sujets nouveaux", confie-t-il. "Minority Report est un mystère, une énigme autour d'un crime futur, un film qui vous embarque dans une aventure humaine : l'histoire d'un personnage marqué par une tragédie et qui tente de retrouver son équilibre."

    ILM au premier plan

    Le studio ILM (Industrial Light and Magic), qui avait déjà joué un rôle prépondérant dans de précédents films de Steven Spielberg, a cette fois-ci une nouvelle fois occupé le devant de la scène. Les équipes ont ainsi du créer de nombreuses images de synthèses, comme pour l'impressionnante scène dans laquelle Tom Cruise évolue dans un paysage autoroutier futuriste. "Le seul élément physique réel de cette scène est Tom, que l'on voit bondir hors de son véhicule et s'échapper en sautant sur les toits de voitures", explique Scott Frankel, Superviseur compositions. "Tout ce qui l'entoure : les véhicules, l'immense paysage urbain avec ses centaines d'immeubles, ses fumées, etc..., est en images de synthèse."

    Les apparitions

    Alors que Steven Spielberg faisait une brève apparition dans le film de Cameron Crowe avec Tom Cruise, Vanilla sky, c'est au tour de Cameron Crowe de lui renvoyer la pareille en apparaissant dans le film de Steven Spielberg. On peut voir le réalisateur de Jerry Maguire dans le rôle d'un des passagers du bus.

    Au casting de Vanilla sky, Cameron Diaz fait également une courte apparition dans Minority report : elle est une des passagères du métro.

    John Williams : une partition " en noir et blanc "

    Steven Spielberg et le compositeur John Williams collaborent ensemble de longue date. Pour Minority Report, Williams a néanmoins changé sa manière de travailler, écrivant pour l'occasion ce que Spielberg décrit lui-même comme "sa première partition en noir et blanc". Le réalisateur poursuit ainsi : "Alors que toutes ses partitions antérieures étaient, selon moi, "en couleur", celle-ci est plus expérimentale. On la ressent davantage qu'on ne l'entend."

    Un projet très complexe

    La productrice Bonnie Curtis n'hésite pas à affirmer que Minority Report peut être considéré a certains égards comme "le film le plus compliqué de toute la carrière de Steven Spielberg." A titre d'exemple, le projet nécessita pas moins de 481 plans d'effets spéciaux, un nombre qui n'avait pas été atteint chez Spielberg depuis Rencontres du 3e type.

    Une photo sombre pour un film noir...

    La photographie de Minority Report tient une place primordiale dans le film. Steven Spielberg se rappelle des premières indications données à Janusz Kaminski, son fidèle directeur de la photographie depuis La Liste de Schindler. "J'ai expliqué à Janusz que ce serait mon film le plus ténébreux, avec une image granuleuse, froide, ancrée dans l'univers âpre et brutal du film noir. Tout le contraire de la chaude atmosphère d'A.I. Intelligence artificielle".

    Des araignées audibles

    L'une des scènes les plus saissisantes de Minority Report est celle au cours de laquelle de nombreuses araignées mécaniques poursuivent le héros John Anderton. C'est une équipe de chercheurs de l'Université de Cornell qui est parvenu à restituer les sons produits par ces arachnides, sons inaudibles chez l'homme. Gary Rydstrom, sound designer du film, explique que cette équipe a "réalisé de magnifiques enregistrements d'araignées en mouvement ou occupées à leurs divers rituels. Ces sons, bien que naturels, ont un caractère étrangement mécanique, qui évoque parfois le ronflement d'un petit moteur. La nature se révèle, une fois de plus, une fascinante et épuisante sonothèque..."

    Un grand auteur de science-fiction

    Minority report est adapté d'une nouvelle de l'auteur de science-fiction Philip K. Dick. Cette histoire fut publiée pour la première fois en 1956 dans le journal Fantastic universe. Ce dernier était déjà à l'origine de films tels que Blade runner ou Total Recall. A son sujet, John Underkoffler, professeur au M.I.T. (Massachussets Institute of Technology) et consultant sur Minority report note : "Philip K. Dick est une des rares personnes qui ait compris que la bonne science-fiction est en fait la science-fiction sociale. La technologie est un reflet ou un écho de ce qui se passe dans la société. Dick était intéressé par ses effets anthropologiques."

    Le tank de la pensée

    Pendant la préparation du film, Steven Spielberg a rassemblé seize spécialistes du futur pour définir au mieux ce que sera 2054. Il raconte : "j'ai pensé que ce serait une bonne idée de rassembler dans une même pièce les plus grands spécialistes en technologie, environnement, lutte contre le crime, médecine, santé, services sociaux, transports, informatique et d'autres domaines afin de discuter de ce que sera le future dans 50 ans."

    Il a ainsi convié dans un hôtel de Santa Monica des scientifiques du M.I.T. tels que John Underkoffler mais également des urbanistes, des architectes, des inventeurs ou des écrivains tels que l'auteur de "Generation X", Douglas Coupland.

    Les références à Kubrick

    Depuis A.I. Intelligence artificielle, on connaît l'amitié de Steven Spielberg et de Stanley Kubrick. Ainsi, ce dernier film était à l'origine un projet de Kubrick mais que Spielberg décida de réaliser à la mort de celui-ci.

    Mais, l'admiration que Spielberg porte à Kubrick ne s'arrête pas là car, dans Minority report, Spielberg multiplie les références aux films du réalisateur d'Orange mécanique :

    Le personnage de Max von Sydow est nommé Burgess comme l'auteur du roman Orange mécanique, Anthony Burgess, que Kubrick adapta au cinéma en 1971.

    Quand l'agent Anderton interprété par Tom Cruise subit une opération des yeux, ils sont maintenus par des attaches très proches de celles utilisées sur Alex dans Orange mécanique. Le personnage d'Anderton est d'ailleurs assez proche de celui d'Alex, héros d'Orange mécanique. Comme lui, il est accroc aux drogues et aime la musique classique.

    Après la séquence du premier meurtre, un gros plan de l'oeil d'Agatha, interprété par Samantha Morton, apparaît brusquement. Kubrick avait utilisé un plan et un montage similaire dans 2001 : l'odyssée de l'espace après les explosions de lumières.

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