Ce documentaire-ci est superbement réalisé et en plus est un des grands témoignages de la Shoah. Surtout à ne pas oublier le martyr de toutes ces personnes innocentes.
Le 14 octobre 1943, à 16h à Sobibór, un jeune juif de 16 ans abat d’un coup de hache un soldat allemand, suivi à l’instant même par d’autres prisonniers. C’est ainsi que débuta la seule et unique évasion réussie de grande ampleur d'un camp d'extermination nazi.
C’est à partir des 350 heures de rushs réalisées (et non utilisées sur les 9h30) de Shoah (1985), que Claude Lanzmann a réalisé ce film, accompagné de quelques plans réalisés pour l'occasion en Biélorussie et en Pologne (ainsi qu’à Sobibór, qui semble figé dans le temps). Le film est exclusivement basé sur la conversation qu’il a enregistré de Yehuda Lerner (l'un des principaux acteurs de la seule révolte). Ce dernier revient en détail sur son parcours de jeune prisonnier (alors adolescent), de ses nombreuses évasions, ainsi que sur cette incroyable évasion et l’assassinat simultané de la quinzaine de garde qui gérait le camp de Sobibór (lui qui n’avait jusqu’à présent jamais fait de mal à une mouche). Cette opération minutieusement préparée aura permis la libération de plus de 350 prisonniers (sur les 600 que comptait le camp).
Claude Lanzman réalise ici un saisissant face à face, un entretien face caméra de 90min qui vous glace le sang en revenant point par point sur les préparatifs de cette incroyable évasion où le désespoir et la mort inéluctable auront pousser dans leurs derniers retranchements une poignée d’hommes pour en sauver des centaines. Le témoignage de Yehuda Lerner y est capital et d’une force redoutable, un film éminemment important.
Un véritable chef d'oeuvre de reportage, Lanzmann et son frère son de véritables génies. Des génies du siècle. C'est dommage qu'il ai oublié le stalag de Rawa Ruska, situé à seulement 15 kilomètres du lieu. D'ailleurs les camps oublié resteront des camps oubliés.
Lanzmann interroge ici Yehuda Lerner un des participants à la révolte réussie des prisonniers du camp d'extermination nazi de Sobibor. On a affaire ici à un témoignage exceptionnel. Modèle de courage, Lerner procure au spectateur et auditeur attentif, une profonde émotion mais aussi une leçon de vie. A mes yeux Lerner est un homme exemplaire. Toujours en vie au moment où j'écris ces lignes, il a 95 ans.
Ce film est lui un documentaire, il est issu des rush de "shoah" que Claude lanzmann n'avait pas utilisé car il estimait que sobibor méritait un film a part entière pour en raconter son histoire, Et a la différence de "Shoah" celui-ci ne s'oriente qu'autour d'un seul et unique témoignage, celui de Yehuda Lehrer, qui pris part à la révolte du camp, le 14 octobre. La grande force du documentaire réside avant tout dans la force du montage de lanzmann, qui comme avec shoah, réussit a rendre un témoignage poignant et immersif sans jamais recourir aux images d'archives, uniquement des plans des lieux au présent et du témoin, le tout rhythme de manière bien coordonné avec le bruit des rails, des oies (les ss utilisaient des oies pour couvrir le bruit des victimes) ajusté au bon moment. la qualité de lanzmann de poser les bonnes questions de mener l'entretien avec art est la encore démontrer, il aide le témoignage à etre des plus structuré et détaillé du début à la fin et permet de nous rendre compte de tous les aspects de sobibor ( de son fonctionnement, de la facon dont yehuda s'y est retrouvé mais aussi surtout du déroulement et encore plus important des préparatifs de la révolte qui nous le réalisons ainsi etait d'une complexité extreme, aidé d'une grande chance pour le peu de personnes (une cinquantaine) qui ont reussi a survivre a Sobibor. Pour conclure, ce documentaire apporte un très bon prolongement à "shoah" du meme réalisateur, et complète très bien le film "les réscapés de Sobibor" (en revanche comme je l'avais dit dans ma critique précédente le film "sobibor" de 2018 est à eviter.
Un documentaire raté fait avec des extraits non-utilisés de Shoah et basé sur un seul témoignage.On y évoque à peine Sacha Péchersky et Léon Feldhendler les leaders de la révolte de Sobibor.On est mieux renseigné par le téléfilm américain.Un documentaire paresseux, une déception