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Pascal
157 abonnés
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2,5
Publiée le 25 janvier 2024
Un an après avoir été sélectionné à Cannes ou son film précédent " Eureka" (2000) avait obtenu le prix de la critique internationale, S.Aoyama ( Dcd en 2022) revient sur la Croisette pour présenter en CO " désert moon" ( il repartira la corbeille vide).
S.Aoyama bien que sa filmographie n'a pas été bien diffusée dans l'Hexagone, appartient avec K.Kurosawa à la seconde nouvelle vague du cinéma japonais ( dite de Rykkyo - du nom d'une université située non loin de Tokyo) et représente une de ses figures tutélaires.
" Désert moon" ( le titre fait référence au sens que le personnage masculin principal voulait donner à sa vie - réussir au plan professionnel).
Cependant, une fois son but atteint, il prend conscience que l'essentiel est ailleurs. L'essentiel repose dans le lien qu'il parviendra à tisser avec sa femme et sa fille, qu'il délaisse.
La première partie est ( selon moi) la plus réussie de ce titre ambitieux mais qui malheureusement manque trop de finition dans sa seconde partie.
Le scénario constitue, me semble t il, le point faible de ce titre dont l'ambition artistique évidente, n'est pas toujours bien servie par son traitement.
On relèvera que le thème du lien entre les êtres, de sa qualité pour parvenir à l'accomplissement personnel ( et donc le souci de l'autre) sera largement traité par H. Kore Eda, contemporain de Aoyama, dans la suite de sa carrière artistique.
L'actrice principale était l'épouse ( et aujourd'hui la veuve) du cinéaste au moment du tournage.
Les acteurs jouent avec justesse, Nagai et son entreprise de logiciels coté, Akira sa femme, leur fille. Film de 2000 et déjà quelques petites phrases sur le monde créé par des Steve Jobs, ce film questionne sur le capitalisme, la solitude, la famille, et peut-être aussi sur ce qui est important pour un japonais : la nature. Un jeune prostitué sans domicile marqué par son père croisera le chemin de Nagai et Akira, feront-ils les bons choix ?
Nagai se laisser aller depuis le départ de sa femme et de sa fille, mais sa rencontre avec Keechie lui redonne un espoir, mais Keechie est un marginal prêt à tout pour du pognon et profite au maximum de ses... opportunités ! Nagai et Keechie sont deux facettes de la société, l'un a tout mais peut aussi tout perdre, l'autre à rien et rien à perdre. La dimension sociale n'est pourtant pas approfondie, le parallèle entre les deux hommes s'arrêtent là. Certains passages semblent ainsi bien superflus où étonnament sans conséquence (le meurtre ?!) ce qui crée aussi un rythme saccadée, avec un jeu d'acteur pas toujours inspiré (cabotinage, rire forcé). Un drame social qui part un peu trop dans tous les sens, qui finit par ennuyer tout simplement tant on ne comprend pas ses personnages, sans compter la partie "société" dont on se moque royalement. Site : Selenie
L'histoire d'un homme à qui la réussite a souri, qui se voit perdre petit à petit toutes ces choses qu'il croyait acquises... La réalisation est bonne et les acteurs sont précis et beaux... Mais ça ne suffit pas au film qui s'essoufle un peu et traine même par moment en longueurs. On a vu beaucoup plus réussi dans le cinéma asiatique concernant ces crises sociales et humaines.