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scorsesejunior54
151 abonnés
694 critiques
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0,5
Publiée le 1 avril 2009
Long-métrage ayant permis à Hou-Hsiao-Hsien d'élargir son public, "Millenium Mambo" jouit comme beaucoup d'oeuvres Asiatiques élitistes d'un statut aujourd'hui quasi-intouchable chez les représentants d'un intellectualisme qui se voudrait de haute volée. Manque de pot, je ne suis pas un grand adepte de la masturbation et ne m'exalte point devant de fixes, interminables et vides plans-séquences où les acteurs se regardent sans rien dire, adoptant pour l'occasion une démarche et des gestes ralentis. Si vous connaissez des gens qui s'observent ainsi dans la vie de tous les jours (en supposant qu'ils soient dans leur état normal), faites-moi signe ! Idéal dans l'optique où vous souhaiteriez vous endormir tranquillement dans votre canapé, cette (longue) heure et demie vous fournira un justificatif incontestable. A moins d'avoir bouffé des champis et de tout capter au ralenti, il me semble inconcevable de ne pas s'impatienter. Reprenant quelques caractéristiques du style de Wong-Kar-Waï, notre Taïwanais favori lui a toutefois ôté (en partie) son côté artificiel, évitant une image léchée jusqu'à en devenir tape-à-l'oeil. Seulement, il en a gardé les couleurs criardes et les répétitions sonores en même temps qu'il a ralenti le rythme, espérant ainsi obtenir un effet mille fois utilisé, celui de parvenir à l'état de transe par le simple rythme. Usé jusqu'à la corde... De toute façon, tout dans "Millenium Mambo" respire le procédé de branleur fumeux et fumiste auto-satisfait. Qu'il s'agisse du scénario, des personnages, de la mise en scène, de la psychologie (de mes deux), on ne peut que pointer du doigt tel ou tel truc piqué à d'autres... Même s'il semble occasionnellement pouvoir décoller (une séquence m'est restée en tête) lorsqu'il abandonne enfin ses principes dépassés, le travail de Hou-Hsiao-Hsien provoque très vite l'ennui. Désolé les gens, Ozu et Mizoguchi ne m'ont jamais excité ; normal que je pense la même chose de leur digne successeur non ? Mieux qu'une berceuse.
C'est typiquement le genre de film que certains critiques encensent par pur snobisme. En effet, trouver le moindre intérêt à ce film qui tente avec une lourdeur inouie de noyer son nihilisme sous une esthétique grossière, relève d'une sorte de mépris pour le public.
Il y a longtemps que j'en avais entendu parlé à Cannes. Mais en relisant un bouquin pour scénarios, je suis tombée sous le charme du synopsis. D'une jeune femme partagée entre deux hommes: l'un dj alcoolique et drogué, l'autre mafieux protecteur et attentionné. L'esthétique du film est parfaitement soignée et la relation de Vicky et Hao-Hao fascine. Tout au long du film, nous sommes accompagnés par la voix off de Vicky, voix qui porte sur les tourments de l'amour et les choix difficiles qui se révèlent sous les poids du monde de la nuit. Violence, excès, techno, lumières. Nous ne savons jamais où est-ce que nous allons tomber avec elle, ni dans quelle situation et encore moins avec qui. Lim Giong nous livre là aussi de très bonnes musiques pour accompagner les images de ce long métrage. Une musique parfois psychédélique. Hou Hsiao Hsien nous livre une très belle histoire parfois percée de mystère mais le ton poétique est toujours à l'apppui. L'univers de la nuit enivre et les ennuis de la vie aussi. A noter le film est assez lent à l'image de Lost In Translation et se déroule par bribes, ce qui est très agréable. Connectez vous au millennium, vous n'en serez pas déçu.
Je suis allé voir ce film poussé par les bons échos de la presse. Grosse déception, je me suis rarement autant ennuyé au cinéma! Si je n'étais pas accompagné je serais parti avant la fin. L'histoire : on voit l'héroine trainer son mal être les 3/4 du film fumée cloppes sur cloppes et boire pendant de longues séquences ou ils se passent rien. La jolie héroine s'emmerde et nous aussi!!!! Seul point positif, la photo superbe! Sinon le film le plus chiant qu'il m'est été donné de voir (la séquence de fin est incroyable dans son genre....)
"Millennium Mambo" séduit et déçoit à la fois. Il séduit parce que sa magnifique pertinence quant à la perte de sens de la vie moderne (le grand thème des années 60, revitalisé depuis un moment par les cinéastes Taiwanais en général) s'appuie sur la présence infiniment séduisante de Shu Qi. Il déçoit en alternant plusieurs systèmes formels, dont l'hétérogénéité finit par nuire à la beauté et à la force de l'ensemble : on passe d'un cinéma formaliste aux thèmes et à la manière furieusement "Wong kar Waiens" - sans le romantisme échevelé - à des scènes brutes de conflits physiques, qui ne sont pas sans rappeler Pialat et "A nos Amours" (sans parvenir au sentiment d'écorchement et d'élévation de ce dernier). Le meilleur est sans aucun doute quand Hou Hsiao Hsien est simplement lui-même, lors des magnifiques scènes d'hiver au Japon, d'une rare sensibilité et d'une étrange beauté. Enfin, on ne pourra que célébrer l'intelligence remarquable de l'utilisation de la musique, pour beaucoup dans la fascination que procurent les meilleurs scènes de "Millenium Mambo".
De belles images, une super belle actrice, mais quand même sacrément chiant. De plus je déconseille ce film aux non-fumeurs, les personnages s'allumant clope sur clope tout le long du film. En sortant de la salle j'avais envie de tousser.
Voici un film qui joue tout sur son charme, mais qui le fait avec brio. On est séduit par le charme des images aux colorations oniriques ; on est séduit aussi par une bande-son envoûtante ; enfin, on est charmé par la seule Shu Qi, rayonnante de beauté et de délicatesse. En somme, une histoire qui peut sembler banale mais qui prend tout son relief grâce à cette réalisation subtile qui nous accroche tout le long du film. Une perle.
Ce film est la petite fraction d'une vie d'une adolescente fascinante, dont on pourrait croire que sa liberté et sa beauté (mon dieu ce qu'elle est belle) en font la mieux armée pour affronter ce monde. Bercé voir hypnotisé pendant une heure quarante par une musique techno vide de sens, dans un univers vide de sens, on suit cette histoire simple et vide de rebondissements pour aboutir à un constat simple : une vie peut être vide même pour ceux qui ont à priori le plus de chance de la vivre à font ! Et si ce siècle ne répondait finalement pas à nos attentes ... Et si le jeunesse n'apportait plus rien ...