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willyzacc
78 abonnés
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3,5
Publiée le 9 mars 2015
Après une scène d'introduction fabuleuse, on se retrouve à errer avec Vicky (ou plutôt Shu Qi) entre petits copains bizarres et boîte de nuits peu recommandables. Un film vraiment étrange, qui ne dit pas grand chose mais qui contemple, beaucoup, ce qui lui donne un charme vraiment atypique. Et Shu Qi...quelle présence, quelle grâce.
"Millenium Mambo" démontre une fois de plus que l'esthétique du cinéma asiatique est exceptionnelle et que leur cinema contemplatif est le meilleur au monde! Pourtant malgré moi et pour ma plus grande déception le long métrage ne m'a pas emmené avec lui! Passer à côté d'un chef d'œuvre comme ça il y a de quoi agacer!
Joli portrait d’une très jeune et jolie Taïwanaise, Vicky, qui vit de petits boulots dans les bars et une relation houleuse avec un bon à rien qui passe son temps sur les jeux vidéos ou à se défoncer et écouter de la musique techno. Mais elle en est accro et malgré plusieurs séparations, elle finit toujours par revenir vivre avec cet homme jaloux et soupçonneux qui l’étouffe. Jusqu’à-ce-que Jack, un mafieux face son apparition et la prenne sous son aile lui apportant assistance et réconfort quand ça dégénère. Il ne se passe pas grand-chose de plus. C’est très bien filmé et mis en scène. Caméra avec un tout petit angle, cadre très étroit où sont pris au plus près pas plus d’un ou deux personnages. C’est très coloré dans le décor principal de ce tout petit studio où l’on a du mal à respirer. Heureusement il y a quelques séquences au Japon enneigé pour prendre un peu l’air. Un film agréable dans son ensemble où Hou Hsiao-Hsien s’attarde suffisamment dans ses scènes pour apporter une certaine magie à cette histoire finalement des plus simples…
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3,5
Publiée le 1 juin 2014
Difficile de cerner le cinèma de Hou Hsiao Hsien! Ce film, un de ses plus radicaux, suit la dèrive de jeunes gens passant leur temps à fumer et à boire dans des boîtes de nuit, s'enivrant de techno et se complaisant dans leur refus d'affronter le monde! Sur une histoire, somme toute banale, le rèalisateur taïwanais construit un film planant souvent fascinant, illuminèe par la beautè de son actrice principale! Pour ce long-mètrage (très rèputè et unanimement saluè par la critique) que, forcèment, on attendait beaucoup après le très beau "Good Men, Good Women", Hou Hsiao Hsien a mis tous les atouts de son côtè! Alors, il n'y a pas de raison de s'en priver surtout quand l'actrice principale se nomme Qi Shu qui partage sa vie et ses sentiments entre deux hommes. "Millennium Mambo" commence par un plan sèquence dans un tunnel interminable èclairè par des nèons, qui, en termes d'esthètique, est un règal! Du coup, ce film donne souvent l'impression d'un long tunnel que Qi Shu dynamise avec une remarquable ferveur! Cette dernière èmane d'une incroyable assurance pour ce rôle qui la rèvèle au monde entier et surtout une extrême beautè qui ne peut laisser insensible! On reste ensuite avec des images plein les yeux, mais le coeur, lui, reste ètrangement vide! Le rèalisateur prèfèrant la forme au fond avec un sens saisissant de la mise en scène! En compètition au festival de Cannes de 2001, c'est une oeuvre destinèe surtout à ceux qui aiment les plans sèquences plus ou moins longs, serrès et mouvementès, les ambiances èvanescentes et les cadrans lumineux bleutès! Ce n'est certes pas un film pour tous (certains y verront un drame longuet et ennuyeux), mais un grand professionnalisme à tous les niveaux techniques de la rèalisation de Hou Hsiao Hsien qui filme cette dèrive comme un trip hypnotique soutenu par le rythme très particulier de magnifiques plans-sèquences! Musicalement parlant, « A Pure Person » de Lim Giong est une merveille qui fait naître chez le spectateur une curieuse sensation de vertige...
Cela ne m'a franchement pas intéressé. Et moi aussi, j'ai du mal à comprendre le délire des critiques sur cette oeuvre esthétique et vaine...Car, à bien y regarder, ça n'est jamais qu'une compilation de plans séquences plus ou moins longs (mais bien photographiés je l'admets) - ou Hou Hsiao Hsien observe la jeunesse taiwannaise d'aujourd'hui qui dilue son temps entre disputes amoureuse, drogues, alcools, techno, etc...Voila. Rien de plus. Cela aurait pu se passer à New York, Paris ou Berlin, le résultat aurait été le même, je me serais mis à bailler grave.
Des personnages dans une vadrouille intime au rythme sursauté où apparemment rien ne se passe, comme des marionnettes qu'on espionne pudiquement dans un environnement brouillant et coloré, presque psychédélique, non sans nous rappeller à quel point leur (notre) monde intérieur est tantôt un chaos tranquille, tantôt une désespoir devenu habituel et nécessaire. La beauté de Shu Qi est une marée dans laquelle on se noie tranquillement dans ce futur de déracinement dont l'auteur dévoile, pudiquement aussi, sa totale incapacité de compréhension.
En lisant les critiques presses d'Allociné je n'ai pu réprimer un sourire narquois doublé d'une profonde exaspération. Tant de bêtise, c'est presque inhumain. On parle d'expérimental? De Palme d'Or? D'Antonioni? Arrêtons les fantasmes. Mieux encore : « «Millennium Mambo» va encore plus loin dans une voie où l'abstraction géométrique n'empêche pas mais nourrit la précision réaliste, où l'artifice parvient à atteindre la vérité », signé Le Monde. Ou comment décrire du vide en disant du vide... «Millennium Mambo» ou de l'uniformisation des cultures. Car au fond c'est la seule vraie qualité du long métrage, montrer qu'aujourd'hui à Taïwan la vie d'une jeune fille d'une vingtaine d'années est incroyablement similaire à celle des jeunes européen(ne)s, et sans doute des jeunes américain(e)s du même âge. Hou Hsiao Hsien voulait rendre compte du mode de vie de la jeunesse de son pays, il l'a fait avec brio, simplicité et efficacité. Le style rappelle Wong-Kar Waï, sauf que là ça fonctionne : on est happé par l'histoire de la jolie Shu Qi dès les premières secondes (le meilleur moment du film), les interprètes jouent toujours juste et on échappe aux effets de style nombrilistes et répétés jusqu'à ce que mort s'ensuive. Par contre, le propos se limite à un simple constat. Dès lors, regarder pendant 1h40 ce que vous pouvez voir de vos propre yeux en sortant un peu relève de la perte de temps pure et simple. Peut-être l'« adulte » trouvera-t-il un moyen de comprendre le « jeune », à part ça, ce film n'a aucun intérêt. Ok c'est bien filmé (dans une esthétisque clipesque tendance) et la musique, pourtant pas folichonne, s'accorde bien avec le propos, mais vu que la mise en scène n'a rien de novateur ni de relativement élaboré, vers la fin du long métrage j'ai dû lutter pour rester éveillé. Et finalement je ressors dépité du visionnage. Tout ça pour ça. Pas mauvais mais beaucoup trop superficiel pour marquer le spectateur. [1/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
Une petite merveille poétique. C'est vraiment le cinéma que j'aime : peu bavard, intérieur, psychologique, maîtrisé, émotionnel. Il faut dire un mot de la mise en scène, somptueuse, un vrai régal pour l'oeil. Je retiens aussi certaines scènes renversantes de beauté, notamment l'introduction, ou encore les scènes musicales. La narration est très flottante, jolie voix-off à l'appui. Quelques plans séquences légers viennent également parsemer ce voyage émotionnel. L'actrice qui joue Vicky est, en plus d'être très jolie, excellente.
Mon premier Hou Hisao Hsien, bilan mitigé. Le portrait de la jeunesse de notre siècle me semble juste, les personnages sont riches et, malgré le manque de dialogues, ils donnent une épaisseur étonnante au vide ambiant. Les objets apportent également un relief : l'inanimé a aussi une histoire à raconter ici. Malgré tout, et bien qu'il s'agisse d'un effet de style recherché, la réalisation minimaliste voire brouillonne (de longs plans-séquences improvisés) ne sert pas forcément l'oeuvre...
HHH est considéré aujourd'hui comme un des plus grands réalisatuer chinois actuel . Avec millenium Manbo on retrouve un véritable film de mise en scéne et de chef opérateur ; car si il y'a bien une chose que l'on ne peut pas repprocher a hhh c'est son utilisation "totale" de toutes les techniques du cinéma . Rien que a voir la 1er scéne du film qui est quasiment un chef d'oeuvre en elle méme avec une utilsation du son , de la lumiére de la voix off qui fait frémir. Sans parler des scénes dans les boites "hypes " de taipei ou l'on retrouve un univers sensoriel impressionant et ou HHH retranscrit visuelement l'ivresse de cette jeunesse perdue . HHH qui oppose ici ces deux mondes celui d'une réalité que l'on retrouve a la fin ou au japon avec ces magnifiques scénes de neige , et un monde qui agit sur nos sens mais un monde a la limite du fantastique avec d'ailleurs une mise en scéne ,rythmé par la musique electronique et des lumiéres suréalistes , également trés proche du fantastique . On pourrai reproche à HHH de s'être trop concenter sur certaines scénes pour en faire des petits chef d'oeuvre et d'en avoir parfois oublier d'autre ce qui crée un mouvement génrale du film assez spéciale qui laisse avec certaine scénes légérment sur notre fin . Mais la puissance du cinéma de HHH nous accroche telemnt par moment que l'on ne peut pas parler de lui sans parler de sa maitrise quasi parfaite de la forme et des techniques cinématographiques parfois au détriment du fond ce qui pourrait déplaire a certain ...
Très beau film, le plan séquence du début, l'utilisation de la musique, le travail sur l'image, en font un film très soigné, même si quelques points pourraient être améliorés, ce film n'en est pas moins très intéressant.
Mouais vite fait quoi. Je ne sais pas mais le film ne m'a pas vraiment captivée, non pas que c'était ennuyant ou quoique ce soit mais je n'ai pas vraiment trouvé mon intérêt dedans. Un peu déçue quand même...
Je l'ai vu lors de sa sortie, et j'ai tellement aimé que j'y suis retournée.
Aujourd'hui, je "vis" encore les émotions de ce films.
Ce film est un mélange de musique techno, de couleurs "technicolor", de contrastes qui emportent le spectateur dans son monde.
La caméra fixe de HHH est saisissante. Je me souviens particulièrement de 2 scènes: lorsque Vicky rentre chez elle et que son ami "sent" son odeur par jalousie: on ne voit pas les têtes, seulement des corps qui bougent devant une caméra qui, elle, reste fixe.
La seconde scène est le contraste saisissant entre les couleurs vives et la musique techno de Taïwan, et les couleur sombres et sobres, avec le silence de Sapporo, sur l'île de Hokkaïdo, au Japon, lorsque Vicky s'y rend pour retrouver Jack. Il y a là une séquence qui ne filme rien d'autre qu'une rue de la ville, en pleine nuit, enneigée. Caméra fixe à nouveau, qui pose le contraste mentionné ci-dessus/
C'est un film à voir, et un BO à avoir dans sa médiathèque
L'adjectif est souvent cité dans les critiques, mais il est ô combien adapté : enivrant. On tombe dans le film dès la première séquence (ne surtout pas la rater !), où le ton est donné. L'histoire de cette jeunesse dépravée taïwanaise n'est en effet guère originale, mais la façon de filmer, elle, l'est. L'actrice principale est émouvante, et son histoire ne laisse pas indifférent la jeunesse européenne dont je fais partie...