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Un visiteur
2,5
Publiée le 14 avril 2012
Pas grand chose à dire sur Distance de Hirokazu Kore-Eda, j'ai été vraiment déçu par cette oeuvre fade qui m'a vite fait décrocher. Il y a beaucoup trop de lenteur par rapport à certaines scènes ainsi qu'un gros manque de spontanéité dans les dialogues. Il se passe finalement assez peu de chose, l'histoire est centré principalement autour de souvenirs remémorés pendant la nuit où nos héros sont coincés près des lieux de l'accident. C'est un peu plus intéressant vers les 30 dernières minutes, peu de rebondissement (mis à par à la fin). Si vous n'accrochez pas au film il est inutile de poursuivre car, comme moi, vous allez vous ennuyer énormément (et 2H10 c'est pas rien quant on aime pas). Malgré tout, je vais continuer sa modeste filmographie, on ne sait jamais. Au final, je le déconseille vivement à cause de son horrible lenteur.
Magnifique film, peut-être le plus beau de Kore-eda à ce jour. Une technique magistrale et une grande sensibilité qui parviennent, avec pudeur et intelligence, à dire des choses essentielles. Le recours à la caméra à l'épaule est souvent un procédé dont les réalisateurs abusent sans beaucoup d'efficacité. Ici, il est poussé au maximum de ses possibilités: intimité étonnante avec les personnages, réflexions suggérées par un zoom sur un détail ou un cadrage inattendu (cf. les silences ô combien parlants du personnage d'Asano Tadanobu, seul survivant de la secte). L'émotion est là, palpable même si les effets sont toujours soigneusement calculés. N'oublions pas la qualité inouïe de la bande-son, qui donne un relief particulier à cette nature qui enveloppe les personnages comme elle a enveloppé leurs proches disparus, et qui semble prolonger le souvenir de ces derniers. Comme toujours chez Kore-eda, le thème central est l'absence, le vide à combler, la douleur de faire face à un évènement inexplicable, incompréhensible. Le petit groupe y parvient en remontant à l'origine de ce qui a enlevé leurs proches: les traces de cette secte dans laquelle ils cherchaient à donner un nouveau sens à leur vie. Des acteurs magnifiquement dirigés, souvent à la limite de l'improvisation, et un final remarquable, avec ce coup de théâtre quant à l'identité d'un des personnages. Des photos qui brûlent, refermant la boucle initiée en début de film avec cette photo de famille artificiellement recomposée sur un écran d'ordinateur ; un ponton en flamme, symbole d'un passé qu'on peut enfin refermer pour se tourner vers l'avenir... Des images d'une force étonnante. Chapeau!