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cylon86
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4,5
Publiée le 17 mars 2017
Si le mois de mars est riche en sorties alléchantes mais il se pourrait bien que le meilleur film à voir en salles ce mois-ci soit "Utu", une réalisation de Geoff Murphy datant de 1983. Une ressortie donc, à découvrir sur grand écran dès le 29 mars dans une version Redux restaurée, coupée d'une dizaine de minutes par rapport à la version cinéma de l'époque pour rendre le film plus efficace. "Utu", bien que relativement méconnu de nos jours, rencontra un vif succès lors de sa sortie. Plus grosse production néo-zélandaise de l'époque (3 millions de dollars de budget ce qui en ferait environ 30 millions aujourd'hui), sélectionnée à Cannes et louée par Starfix en France. Un choc tombé dans l'oubli mais tout de même suffisamment diffusé à la télévision maorie pour que le chef-opérateur du film, consterné par l'état de la copie, appelle Geoff Murphy pour qu'ils puissent restaurer le film. Grand bien leur en a pris.
Même s’il est le premier néo-zélandais à être sélectionné à Cannes, il n’empêche qu’il est loin d’être aussi ample et passionnant que « Danse avec les loups » à qui on le compare forcément. La vengeance se distille tout au long du film avec son long de violence mais on voit vite pointer l’ennui.
Soulèvement des Maoris contre les inquisiteurs anglais à la fin du XIXe siècle. Un western néo-zélandais sauvage et violent, aux magnifiques décors naturels, desservi par un scénario confus et une interprétation laborieuse.
L’action de "Utu" se déroule en Nouvelle-Zélande pendant les années 1870 durant la colonisation de cet archipel par les Britanniques.
Utu signifie vengeance en maori. Le sujet du film est celui d’une triple vengeance. Vengeance de Te Wheke, un supplétif de l’armée britannique qui se rebelle contre ses maîtres après le sac de son village, se tatoue le visage, chante des hakas et prend la tête d’une troupe de guérilleros. Vengeance de Williamson, un colon blanc rendu fou de douleur par l’assassinat de sa femme par les rebelles maoris. Vengeance du lieutenant Scott, un Néo-Zélandais blanc dont l’histoire personnelle le conduit à se démarquer des méthodes violentes du colonel Elliot, chargé de mater la rébellion.
Sorti en 1983, Utu figure au nombre des 1001 films à voir avant de mourir. Il doit ce statut à sa renommée en Nouvelle-Zélande dont il raconte un pan de l’histoire. Un peu comme La Marseillaise ou Paris brûle-t-il ? dans l’hexagone. Cette célébrité et la curiosité qu’inspire ce petit pays antipodique expliquent que "Utu" ressorte en salles cette semaine à Paris.
Je dois confesser une grande déception à la découverte de cette pépite méconnue. La faute sans doute à l’époque où il a été tourné. 1983, c’est "Le Retour du Jedi", "L’Étoffe des héros", "Tchao Pantin" et "Scarface". Des œuvres, je l’admets volontiers, que nous avions en leur temps vues et aimées. Mais des œuvres qui ont mal vieilli. En ces temps là, les films sont longs, lents, horriblement mal éclairés.
"Utu" ne fait pas exception. Pendant près de deux heures, c’est une succession vite monotone de combats mal filmés. Les paysages grandioses de la Nouvelle Zélande, que Peter Jackson allait rendre mondialement célèbres en en faisant l’arrière-plan du Seigneur des anneaux vingt ans plus tard, sont gris et pluvieux. Même les personnages de Te Wheke, qui retourne contre le colon la violence exercée contre ses compatriotes, ou de Wiremu, qui préfère construire une relation apaisée avec les Britanniques plutôt que de nourrir un combat stérile, n’émeuvent pas.
Quelle affaire ! Il m'a fallu une cinémathèque à Tours pour faire connaissance de ce film. Pour ceux qu'aime la baston et l'humour noire sur la religion vous serez servi. Pour les autres passer votre chemin, pas grand chose à retenir même pas de paysages Néo-Zélandais dont le film aurait du faire la part belle, histoire de marquer davantage l'opposition méchant anglais/gentils néo zélandais. Une déception même si je n'en attendais rien !
Étonnant film, tout juste restauré, à peine sorti en salles, en disparaît ce soir. Quel dommage. Ce film de 1983, dont le premier assistant réalisateur est Lee Tamaori, est un film de vengeance comme seront beaucoup de films de Lee. Pour autant, ce film est extraordinaire à tous points de vue : à la fois un film (historique) de vengeance, un film de tactique militaire, un film fratricide aussi : ceux qui se battent on l'air frères alors que certains sont blancs et d'autres aborigènes, maoris, et parlent tous, à l'exception des gradés, aussi bien anglais que la langue maori ! Sans oublier, l'humour bien sûr, nous sommes dans un film anglais, tout de même, qui se niche dans les scènes les plus étonnantes. La scène finale est un sommet de tribunal militaire, puissante, interrogeant l'esprit de justice, la fraternité, la magie maorie. Ce film est inoubliable.
Ce qui frappe en découvrant Utu c’est l’atmosphère unique d’une Nouvelle-Zélande à la fin du XIXe siècle où la beauté des paysages abrite une violence sourde entre deux peuples, l’un colon et l’autre indigène. Le métrage se fonde sur la diffusion de la vengeance, utu ou vendetta selon la langue mais aux motivations similaires : un acte barbare touche une famille ou un être et entraîne la volonté de réparer l’honneur, au risque de déclencher, chez celui qui en subira la réparation, le besoin de se venger à son tour. Utu devient aussitôt une longue traque frappée du sceau de l’inertie puisque les camps en présence deviendront tour à tour chasseur ou proie, vainqueur ou perdant ; les protagonistes, d’ailleurs incarnés de manière impériale par d’excellents acteurs, portent cette dualité heureusement résolue – pour un temps – par un très beau final qui appelle à la réconciliation des peuples et l’apaisement des conflits sans adopter de ton philosophique ou moralisateur. C’est toute la force d’Utu, dire beaucoup en recourant à la brutalité de l’image, parvenir à une harmonie dans le brassage des cultures et de leur langue. Une œuvre âpre et magnifique à la fois, violente et poétique, également merveilleusement restaurée, ce qui accroît davantage encore le plaisir d’un visionnage plus que nécessaire.
On salue la reconstitution historique et, par là même, précisons que les figurants sont des maoris locaux. Le héros Te Wheke devient un chef rebelle plus proche des renégats apaches que des résistants sioux. Il y a une vraie férocité dans les combats, contre balancée par quelques instants émotions qui reposent essentiellement sur l'idylle de l'officier. La beauté des paysages n'occultent pourtant jamais l'âpreté de son époque et des faits qui s'y déroulent. Un film qui va droit au but, qui décrit parfaitement le contexte géo-politique et historique sans pour autant être trop explicatif. Le juste milieu entre fond et forme, action et émotion est parfaitement équilibré. Un très beau et bon film, tragique et presque naturaliste auquel il manque juste un peu de souffle épique. Site : Selenie
Un film mettant en image des instants des guerres néo-zélandaises du XIXeme siècle. Trop rare pour être mises en avant, rien que pour cela le film vaut le détour. Cependant la réalisation est assez pauvre et fait plutôt penser à un western des années 50-60. Il vaut d'être vu pour la dénonciation de la spoliation des populations maoris par des blancs.
Très belle copie restaurée pour ce film qui relate les affrontements entre une milice anglaise et un groupe de Maoris amené par un déserteur qui pousse la population à se rebeller de manière violente. Le choc des cultures, les paysages et les scènes d'affrontement parfaitement filmés, la psychologie de certains personnages, une dose d'humour et de violence font de ce film une parfaite réussite, mélange de western et de film historique.
Alors ça c’est une découverte. Utu ou l’histoire d’un Maori engagé dans l’armée de colonisation anglaise en Nouvelle Zélande et qui après un massacre va prendre la tête de la révolte contre les colons. C’est un grand spectacle violent cruel, comme la période qu’il raconte. Choc des cultures, brutalité, vengeance, guerre fratricide et guerre intérieure, Utu est d’une grande âpreté et ne peut laisser indifférent. Filmant en plus de fort belle manière les magnifiques décors naturels Neo Zélandais, c’est une petite merveille méconnue.
Utu raconte la révolte de Te Wheke et d'un groupe de mahoris contre l'occupant britannique et les colons Pahekas.
Utu est un film néo-zélandais tourné en 1983 par Geoff Murphy qui est ressorti en 2017 en DVD/BLU RAY. Le film fut présenté hors compétition au festival de Cannes en 1983.
Le film est une sorte de western des antipodes racontant une page d'histoire des mahoris et des britanniques qui avaient colonisé leurs terres. A sa sortie, le film fut un succès dans les salles néo-zélandaises, de nombreux mahoris s'étant rendu au cinéma pour la première fois pour le voir.
L'entame du film est digne du "western mémoriel" Le soldat bleu avec une scène de massacre des habitants d'un petit village par les troupes de sa majesté. Te Wheke, jeune milicien se retourne contre ses collègues britanniques et crée un groupe de rebelles qui s'en prendra aux colons installés ainsi qu'à l'armée. Le film s'inspire de la vie de Te Kooti.
Le film vaut notamment par certains de ses personnages. Le personnage principal du film, Te Wheke (interprété par Anzac Wallace, un ancien leader syndicaliste) est aux antipodes du rebelle fédérateur façon Braveheart. Le moteur du leader mahori est la haine. Dans le film, on le voit décapiter un prêtre britannique et mettre à sac une maison de colons après avoir tenté de tuer ses 2 habitants. Dans sa fuite, il n'hésitera pas à tuer certains de ses hommes qui pourraient ralentir sa fuite. Il faut le voir danser le Haka avec ses troupes en grimaçant et tirant la langue comme les All blacks.
Face à lui, le lieutenant Scott (Kelly Johnson) incarne un jeune officier idéaliste et peu en phase avec ses supérieurs brutaux et Williamson (Bruno Lawrence), l'homme au fusil surpuissant. Scott aura une liaison avec une jeune femme au caractère bien trempé, Kura, une jeune mahori alliée à Te Wheke.
Pour sa sortie en vidéo, ce film original a été expurgé de plus de 10 minutes de scènes jugées trop violentes puis remonté pour une sortie en version redux.
C’est un film qui 35 ans après ressort des placards, avec une remise à niveau sur le montage et un dépoussiérage technique qui le rend peut-être encore plus captivant. A travers l’histoire d’un rebelle maori qui pour venger le massacre de son village déserte l’armée régulière britannique (elle a entrepris de conquérir la Nouvelle-Zélande) et prend la tête de la rébellion. Un western d’un autre âge mené par un cinéaste très habile sur la reconstitution des combats quand la sauvagerie s’inscrit dans un décor souvent paradisiaque. Avec un personnage principal, joué par un comédien amateur : Anzac Wallace, bluffant ! AVIS BONUS Un making of qui date de 1983, excellent à voir et à revoir Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
"Utu" qui se traduit par " vengeance" en langue Maori est film néo zélandais dont la réputation s'est bonifiée avec le temps.
Quentin Tarantino a fait part de l'admiration qu'il portait à ce film de Geoff Murphy ( 1984) passé un peu inaperçu lors de sa sortie en salles.
On est ici en 1870, dans l'archipel du bout du monde sous domination de l'empire Britannique. Un caporal d'origine Maori décide de venger son village décimé par un raid de l'armée britannique à laquelle il appartient.
Inspiré d'un fait réel, c'est une sorte de western qui se déroule dans un autre périmètre géographique que celui habituellement montré dans ce genre.
C'est d'ailleurs ce qui en fait une grande partie de son charme, avec son évocation des maltraitances infligées au peuple Maori.
La figure du leader des révoltés n'est pourtant pas lisse et sa volonté de faire justice pour sa tribu se transforme en vengeance aveugle, injuste elle aussi.
La dernière partie est sans doute la plus réussie de cette curiosité, qui vaut le coup d'oeil.
Film étrange et très violent. Âmes sensibles, s'abstenir ! Il montre bien la rencontre de deux mondes inconciliables : celui des colonisateurs et des colonisés. Certains hommes sont pris entre les deux et finissent toujours broyés. Wetheke me rappelle Arminius/Hermann et la victoire des Germains contre les Romains.