Petit film de série B sans le sou, signé d’un Cockeliss qui n’a rien de très enthousiasmant comme réalisateur, Le Camion de la mort n’est pas mauvais ni bon, c’est un métrage un peu quelconque mais qui se laisse voir.
Côté bon point, il y a le rythme et l’action. Rien à dire, pour une petite production c’est alerte, ça ne se traine pas en dialogues inutiles (qui ne sont pas très bien écrits en plus), il y a des cascades et des rebondissements, et quelques scènes assez spectaculaires pour un film que j’imagine peu doté (notamment un final très convaincant). Cockeliss n’est pas un génie, mais son film n’est pas trop mal mis en scène, et il y a quelques scènes aériennes bien vues qui permettent de profiter d’un autre bel aspect du film qui sont ses paysages. Grandes étendues désertiques qui convainquent pour un film post-nuke. Par contre c’est clair que côté véhicules du futur, costumes et autres on reste sur du sous-Mad Max du pauvre, parfois risible (l’espèce de deux chevaux du futur !), mais bon, je suis indulgent vu le budget. La musique reste quelconque.
Le scénario est surtout redondant. Il est construit sur un principe qui revient régulièrement et qui est lié au fait que l’on assiste à une traque ce qui induit des boucles : fuite, confrontation, fuite… Doté d’une histoire basique qui reprend pas mal de lieux communs du genre (méchants pillards…), Le Camion de la mort mise tout sur son rythme et sur son action soutenue. En clair, divertissement sans génie, ça reste assez fun pour ne pas démériter et tenir jusqu’au bout, si toutefois on est capable de faire preuve d’indulgence.
Le casting n’est pas très relevé. Heureusement, face à un Michael Beck transparent (dur d’imaginer que c’est le héros), Annie McEnroe est convaincante, et avec ses faux airs de Sigourney Weaver elle a assez de charisme que le réalisateur aurait été inspiré de mettre davantage en valeur. Le méchant principal est lui emmené par un James Wainwright plutôt patibulaire et bien vu pour le rôle. Ce n’est pas mémorable, mais il fait un bon Jack Palance du pauvre ! Les seconds rôles n’ont pas d’intérêt particulier.
Le Camion de la mort c’est de la SF post-nuke assez confidentielle qui ne devrait susciter l’intérêt que des amateurs férus du genre. Après, par rapport à pas mal de post-nuke italiens ou philippins de la même époque, cette bande néo-zélandaise reste décente. 2.5