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Un visiteur
4,0
Publiée le 27 octobre 2008
Ma première vraie frayeur face à un film! Tout le début distille un malaise profond, un sentiment d'isolement et une étrangeté de chaque instant, mettant le spectateur très mal à l'aise, presque à son insu. Jusqu'à une scène qui, moi, m'a vraiment foutu les boules! Et jusqu'à la moitié, le film fonctionne ainsi. Après, le scénario se perd un peu dans ses propres méandres, les intentions du réalisateur deviennent floues, et le film y laisse du coup un peu de sa force.
Mais Kaïro reste un excellent film, où l'on ne peut jamais prévoir ce qui va se passer dans la séquence suivante, et ça, c'est déjà une très grande qualité. Ajouté à cela une esthétique à la fois superbe et glauque, quelques scènes qui tapent dans le mille (dont un suicide incroyable), et vous aurez là l'un des meilleurs films ayant surfé sur le renouveau de l'épouvante asiatique, dans le sillage du terrifiant Ring.
J'hésite à lui mettre 0 étoile. Surtout quand je vois que le film est apprécié de la majorité.
J'ai vu Kaïro sans réelle appréhension. C'aurait pu être un film d'horreur sympatoche. Non, définitivement non. L'image est plutôt léchée et la mise en scène pas mauvaise. Mais le reste ne suit pas et sonne faux. Le scénario est lent et soulant (j'avoue même avoir sauté l'avant-dernier chapitre du DVD): on est plus frustré qu'autre chose. On demande à flipper un peu mais on est souvent frustré voire agacé. Le héros a une tête à claque et est con, les personnages flippent et dramatisent tout (c'est même plus énervant que les gros lourds "comiques" et insouciants typiques des slashers) et les rares apparitions de fantômes sont ridicules tant on ne croit pas à la peur des victimes. Il y a des scènes en hors-champ. Le film aurait gagné à ce qu'elles le soient TOUTES. Peut-être que les acteurs auraient été plus convainquants.
Non, vraiment, je vous déconseille ce navet. Pas un nanar. Trop lent et soporifique. Et même les quelques idées tirées de The Ring ou autres références du genre ne suffisent pas à amuser à long terme.
Un peu à la manière de Romero et ses zombies, Kiyoshi Kurosawa utilise les fantômes pour disséquer certains travers de notre société: ici la solitude et l'incommunicabilité des vivants face aux nouvelles technologies (Internet) puis la solitude et l'incommunicabilité des morts face aux vivants. Le parallèle entre Romero et Kurosawa s'arrêtera là tant les univers des deux cinéastes sont éloignés. Dans Kaïro, tout est plus glaçant qu'horrifique, ceci est dû à la lenteur et à la froideur d'une mise en scène qui ne montre jamais l'horreur (c'est-à-dire le mystérieux suicide collectif de tous les vivants), qui suggère au lieu d'expliciter. Et si le film commence comme un film d'épouvante lambda, on assiste progressivement à un glissement vers un autre film: Kaïro se révèle alors être une réflexion bouleversante sur la mort, sur la vie après la mort, sur la solitude des morts et des vivants surtout. Film sublime.
Entre blockbuster intelligent et film d'auteur atmosphérique, une incroyable expérience sensorielle au coeur d'un Japon déserté, qui envoûte et fascine par son rythme langoureux et anxiogène. Un peu abrupt, mais épatant.
Un film d'épouvante vraiment efficace qui m'a tenu en haleine pendant les 1h40 de film. Une chose que j'ai adoré c'est le fait que l'atmosphère reste très calme tout au long du film. Les personnages sont recherché et les acteurs jouent juste. Le film vire petit a petit vers un speudo "28 jours plus tard" ou il prend une autre ampleure. Un très bon film vraiment efficace a voir !
Ce film étrangement génial et bizarre m'a fait flipper. c'est un bon point. Ce qui est moin cool, ce sont les centaines de questions que l'on se posent et auxquelles le movie ne répond pas, ou pas entierement. D'un autre côté cela renforce l'atmosphere 'flippante' ... enfin bref, film à voir!!
Un film touchant et une reflexion sur la mort et la solitude des jeunes Japonais dans la societé a travers un développement fantastique de l'intrigue. C'est un film très intéressant qui peux réconcilier bon nombre de spectateurs avec le film de fantomes. Ajoutez à cela une manière de filmer ainsi que des décors envoutants soutenus par une magnifique musique et vous obtenez une des plus belles réalisations d'un réalisateur à découvrir d'urgence.
Un film intense sans action. Ca fait peur sans tous les ingrédients habituels. Un climat de peut est créé et après c'est gagné. Le seul problème est que ce film n'est pas pour tout le monde, il faut déjà être habitué aux plans typiquement japonais très lents et immobiles pour vraiment apprécier.
Alors que son nouveau film sorti il y a deux semaines est seulement visible sur 3 écrans, jai eu droit à une séance de rattrapage dans une salle vide pour ce film de Kiyoshi Kurosawa datant de 2001. Et pourtant, un remake américain est sorti en 2006 sous le titre de PULSE, sans succès il est vrai. KAÏRO est un croisement de film dhorreur, danticipation psychologique, sociétale. Loin de la saga de RING (de Hideo Nakata), pas de suspens, de jeu avec nos nerfs ou de sang qui se glace dans cette histoire qui voit les personnes disparaître comme happés par le retour des disparus qui nont plus assez de place dans leur endroit et qui décident de revenir par le biais des ordinateurs. Ce qui distingue le réalisateur, cest le refus de la facilité, de tomber dans une histoire maintes fois contée de retour de morts-vivants ou de maladie contagieuse. Dans notre cas, nous sommes alors au croisement du film 28 JOURS et LA NUIT DES MORTS VIVANTS mais sans la violence et les effets sanguinolents. Tout au plus des disparitions, des cendres. Lhistoire se passe au Japon et les protagonistes sont dépeints dans une société où les contacts physiques ne sont pas la règle et sont encore moins dans les manières, la coutume. Cest plus cette solitude, cette ultramoderne solitude de geek, de personnes connectées par limmatériel qui est la cause de la fin de ce pays, de cette civilisation et du monde selon le cinéaste. Pas de concession dans cette approche et pas despoir. Pourtant le film au bout de presque 2 heures est devenu long, on comprend vite le message et certaines pistes avancées ne sont pas suivies, le film oscille donc entre ces deux voies énoncées précédemment sans sen satisfaire vraiment. La perception dun auteur existentielle existe mais son traitement lui enlève tout espoir et tout empathie. Cétait sûrement le but recherché, il est donc atteint. Peut-être pas pour le spectateur.
La situation est dévoilée sous un grand calme, une lenteur et un grand réalisme, ce qui donne une belle part d'originalité au film et gagne à effrayer son spectateur, ce qu'on ne retrouve malheureusement pas dans son remake américain "Pulse", qui lui prefere aborder l'action avant tout. Un des rares films m'ayant foutu la pétoche.
Un sacré film pour un sacré réalisateur. Les amateurs de frissons seront servis car comme toujours le caché et l'invisible, l'incompréhensible effraient plus que des zombies grotesques bien visibles. Si le film s'essoufle un tantinet sur la fin c'est pour mieux transmettre son message car en plus il s'agit bien d'une oeuvre philosophique dont la portée prète à discussions comme d'habitude chez kiyoshi kurosawa. Même s'il est moins abouti que "cure", ce film mérite ses 4 étoiles.