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Tanguy Adisson
2 abonnés
192 critiques
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1,5
Publiée le 8 novembre 2023
Finalement, peut-être vaut-il mieux être mal accompagné que seul. Excepté cette triste conclusion, ce film creux ne dégage que peu d’émotions. De nombreuses scènes viennent couper le film sans explication, ce qui amplifie le côté lent, redondant et sans but du film tout en venant faire oublier le côté horrifique. Le travail autour de portes fermées au scotch rouge reste très intéressant.
Une allégorie un peu trop facile et pourtant peu réussie de l'isolement de la jeunesse japonaise à l'heure du numérique. L'esthétique et l'ambiance sont très travaillées (mouvements fantomatiques des acteurs, traces noires sur les murs, choix de la musique et des silences). De fait, on ressent parfois assez vivement l'angoisse et la solitude qui ont voulu être communiquées. Malheureusement ces moments sont rares et durant la majeure partie du film, je me suis bien fait chier comme un rat mort.
Un mot pour résumer ce film : Ennuyant! Tellement ennuyant qu' il m'a fallu 3 jours pour en venir à bout, ce pseudo coté soi-disant poètique n'a réussi qu'une seule chose, m'endormir deux jours de suite.
Kaïro est un film parfois terrifiant, mais d'une terreur qui touche plus à l'existentiel qu'à l'adrénaline pure. En effet, l'éventualité de mourir de solitude n'est-elle pas plus effrayante que celle d'être la proie d'un poltergeist supposé ? Tandis que le deuxième n'est que fruit du folklore, le premier est un fait social bien réel, le fléau d'un pays qui vingt ans plus tard se verra même munir d'un Ministère de la Solitude pour essayer de l'endiguer.
Certains comparent ce film à The Ring, autre film d'horreur japonais. On y retrouve en effet un certain nombre d'éléments similaires. Stylistiques d'abord, dans leurs mises en scène dépouillées. Kiyoshi Kurosawa privilégie le plan fixe, y compris lors des dialogues, s'appuyant davantage sur la profondeur du décor que sur le bête champ-contrechamp. Mais aussi émotionnelles : ce sont tous deux des films tristes, mélancoliques, où la peur originelle vis-à-vis d'événements surnaturels s'effacent peu à peu à mesure que point la vérité.
Kairo, plus de dix ans apres Ce qui etait juste une critique de la société japonaise, ou l'horreur sert une vision pessimiste de l'ère des communications indirectes, est bien devenu en France comme dans de nombreux pays une critique de la société moderne en général. Mal compris lors de sa sortie, il est aujourd'hui culte. Derriere les spectres, derrieres l'isolement,se cachent des etres solitaires, ne sachant communiquer et toucher l'autre, se perdant dans les technologies modernes, ou la communication n'est en majorité que virtuelle, ou l'attrait de l'ultime solitude de la mort tentent de nombreuses personnes.Se propage, comme un virus, comme une piece scéllée que nul ne devrait voir de trop pres. Ce n'est pas un film intellectuel, c'est un cris d'angoisse. Film d'horreur ou enfin les fantomes retrouvent la place qui est la leur.. Vous ne paniquerez pas, vous ne serez pas terrifié. Seule la solitude compte, desespérée comme un bateau qui vogue seul vers on ne sait trop ou. Pourvu qu'il vogue...
L'intrigue est très lente à démarrer, ce qui peut conduire au décrochage. Pourtant, c'est précisément cette longueur qui permet au film de développer son ambiance extrêmement lourde et anxiogène. Le propos gagne en efficacité. Pour moi, c'est un chef d’œuvre du genre. Pour peu que vous soyez patients, visionnez-le, vous en serez récompensé par la fin.
Si un manque fait le désir, si l’absence nous fait désirer, alors on désire à la mesure de notre solitude. Le désir le plus fort, le désir déchirant, au plus haut point délirant, il est à trouver dans la solitude la plus profonde. Dans la solitude la plus profonde qui n’est pas seulement privée de rencontre, mais qui prive, elle, de rencontre, qui l’interdit, l’exclut d’avance. Dans l’état de manque aussi total que non seulement la présence se dérobe à nous, mais nous dérobe nous-mêmes. Le désir le plus fort est à trouver dans la mort. Aucun délire qu’on peut vivre ne saura se mesurer au délire qui s’empare de nous quand on ne vit plus, quand on ne vit plus rien, au délire mort-vivant. Le fantôme, le revenant, un délirant, déchiré par le délire de la solitude et du désir au point où le seul mot prononcé engloutira tout langage, que le seul message possible sera : « aide-moi, TASUKETE… » Le génie du KAIRO, c’est qu’on commence en ayant peur des fantômes, mais on finit par être terrifiés par leur solitude. Au début on a la peur humaine, mais à la fin, c’est la peur propre aux fantômes qui s’empare de nous.
Kairo est un film très émouvant et poétique sur la condition humaine que la technologie numérique et le monde des médias mettent en grand danger... d'extinction ? De la part d'un japonais dont les ancêtres sont des contemporains de la catastrophe nucléaire on pourrait penser que ce film est un peu alarmiste. Mais au regard des problèmes environnementaux et sociétaux que les hommes ont à gérer actuellement ce film apparaît étrangement réaliste. A la fois très sombre dépouillé une intrigue et des images fluctuantes et insaisissables comme ces particules elementaires qui dansent sur l'écran de l'ordinateur Kairo est un film très esthétique. Tout est suggéré avec une grande délicatesse. La mort y apparaît comme un ballet. La vie une indelicatesse. Film fantastique invitant à une réflexion philosophique sur le sens de la vie Les adeptes des effets spéciaux et des grands frissons seront déçus. Il vaut mieux voir Ring.
Excellent film avec un ton très humoristique, les scènes de dance très bien réalisé, on peut ressentir la touche de la grande chorégraphe KC et le scénario est très bien écrit. Un grand merci à Tenzin pour l'écriture.