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Un visiteur
5,0
Publiée le 9 octobre 2006
Souvent comparé à Ring, Kairo n'a de similaire avec le film de Nakata que de s'inscrire dans le même genre : le fantastique et la peur de la technologie. Tout en somme me direz vous. Et bien non. Là où Ring n'était qu'une tentative de faire frémir son public (vaine tentative, mais cela n'engage que moi) , Kurosawa y injecte en plus du fond. Car à y regarder de plus près, Kairo parle effectivement de peur technologique. Mais pas de la peur d'une technologie toujours plus performante dont on pourrait perdre le contrôle comme j'ai pu l'entendre ici et là, mais bien de l'incompréhension quant à des outils de communication toujours plus performants, rendant les interactions entre les gens plus faciles qu'elles ne l'ont jamais été, alors que la communication entre les gens n'a jamais été si inexistante. En cela la métaphore de la mort issue de la technologie est magnifiquement poétique et cruellement réaliste.
Contrairement à ce que j'ai pu également entendre, la fin est totalement imprévisible. Ce n'est pas gâcher la découverte du film que de dire qu'à terme, des personnages vus depuis le début du film périssent. Sauf qu'il y a tellement de personnages principaux au début qu'on ne peut deviner, à terme, ce qu'il adviendra d'eux. De plus connaissant le gout pour ces japonais frappés de nous épargner le classique et gerbant happy end, il est difficile d'en deviner la fin.
Le rythme lent (mou, diront les aficionados des bouses hollywoodiennes) mais c'est bien connu, des fois quand c'est long, c'est bon...
Et pour finir, si vous voulez savoir ce que signifie "classe de la mise en scène", jetez vous sur ce chef d'uvre. Aussi puissant et marquant que la tuerie de cet autre Sensei Kurrosawa : Cure.
Quand on lit le synopsis de Kaïro, tout de suite s'affiche en nous un autre film horrifique japonais, le désormais célèbre Ring de Hideo Nakata où la vision d'une cassette maudite provoque la mort de celui qui l'a regardé. Ici tout pourrait laisser croire que ce n'est qu'une pale copie. Des gens vont sur un site Internet mystérieux et disparaissent les uns après les autres. Mais très vite on sent qu'il y a quelque chose de différent dans le film de Kiyoshi Kurosawa. La recette de l'angoisse et de la terreur fonctionnant parfaitement, il surpasse son prédécesseur par un côté intimiste. Au-delà d'une histoire horrifiques de fantômes, c'est toute une parabole sur notre société actuelle qui nous est contée. Et le constat découvert est d'autant plus effrayant. Car ces spectres ne sont autres que nous-même, disparaissant petit à petit derrière la froide solitude de nos ordinateurs, condamnés à sentir la présence des autres sans jamais les voir. Car Kurosawa est le genre d'homme pour qui l'histoire ne se suffit pas à elle même. L'histoire est au service d'une plus grande cause : transmettre un message. Oui mais est-ce que cela ne dessert pas le film ? Car à trop vouloir imagé son propos on finit parfois par se perdre et par réaliser des oeuvres brouillonnes et sans saveurs. C'est un défaut que l'on pourrait légèrement reprocher à son précédent film, Charisma, dont la complexité du message et le rythme d'une lenteur proche de l'apathie nuisent à la compréhension du film et à son intérêt. Mais ici, tout est savamment dosé. L'histoire en elle-même suffit à l'intérêt du film et ne nécessite pas une relecture plus approfondie pour être appréciée comme telle. Après quelques essais infructueux, assistons-nous à l'éveil d'un Kurosawa digne de ce nom ?(+ de critiques de films sur http://www.guillaumetauveron.com/Textes/chroniques_films.htm)(+ de critiques de films sur http://www.guillaumetauveron.com/Textes/chroniques_films.htm)
Comment ne pas succomber à ce film qui emmène le spectateur dans des abimes de terreur avec une idéé des plus simples et des plus originales? Les morts reviennent sur terre en prenant la place des vivants...voilà le postulats de départs. Ensuite...peu d'effets spéciaux, pas de gore, une musique angoissante au possible, une atmosphère glauque, un développement extrêmement lent, mais une trouille entière une fois qu'on entre dans le film complètement. La dernière demi-heure du film est tout à fait apocalyptique et m'a rappellé 'lambiance décrite dans le livre du même nom. Amateurs de films pas comme les autres ruez vous sur ce film. Je n'ai vu que deux films de Kyoshi Kurosawa (Cure et Kairo) et cela a suffit pour que je l'élève au statut de cinéaste de génie, voire culte.
Frustrant! «Kaïro» commence de façon extraordinaire pour finir de façon conventionnelle et maladroite... Sur une première moitié, Kurosawa maîtrise en effet son sujet de manière époustouflante, mais peu à peu se répète et fait ainsi perdre beaucoup de l'intensité de son film. Il faut dire qu'il commence sur les chapeaux de roues, rarement un long métrage m'aura autant fait frissonner : dès le début, en l'espace de quelques minutes j'avais les cheveux dressés sur la tête, le coeur battant, complètement au diapason des séquences inoubliables de «Kaïro». La puissance suggestive des images de Kiyoshi Kurosawa, couplée avec une bande-son géniale, promet en effet des passages insoutenables de suspense ou d'angoisse! Comme toujours chez le japonais tout cela n'est pas vain, il se fond dans les codes du genre (comme pour «Charisma») pour mieux les détourner et faire voler en éclat toute sorte de clichés. Une fois de plus il est question du Japon contemporain à travers les figures fantomatiques de ces jeunes rivés à l'écran de leurs ordinateurs, vivant dans une réalité factice, sans réels rapports humains. La métaphore est facile, certes, mais n'en est pas moins pertinente. Malheureusement la fièvre créatrice du cinéaste montre au bout d'un certain temps ses limites : on retombe plus ou moins en terrain connu. Alors qu'il s'était tenu à une économie de moyens ô combien efficace, Kurosawa perd quelque peu son film à cause de plusieurs passages peu crédibles (comprendre assez ridicules), d'effets spéciaux malvenus et d'autres banalités qui refont malencontreusement surface (ces adolescents typiquement impersonnels, bêtement curieux et désemparés, dont le sort nous est totalement égal, qui font le lot des films d'horreur). Vraiment, il faut le voir pour le croire, «Kaïro» disposait à tous points de vue d'un potentiel énorme! Hélas Kurosawa s'est pris les pieds dans le tapis... A voir tout de même, le talent du japonais étant suffisamment grand pour mériter le coup d'oeil! [2/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
Kaïro : Contrairement aux films d'horreur habituels, on n'a pas des monstres identifiés qui terrorisent une plantureuse dans sa cuisine. Au contraire, les filles sont maigres, diplômées en informatique ou en horticulture. Elles ont le courage d'avancer vers les fantômes (alors que n'importe quel quidam fuirait la boîte à emm...des. Les 40 premières minutes sont ennuyeuses, on n'y comprend rien. A la 50e minute, on a une théorie de 3 minutes sur les revenants et leur multiplication via un serveur internet dans une usine désaffectée. A la 67e minute, le héros donne un message d'espoir d'une minute sur la vie éternelle (message annihilé la minute suivante par le fait que le problème vient de ce que les fantômes soient éternels). La fin du film est une course sans but, où tantôt on fuit les fantômes, tantôt on cherche à les attraper. Je me suis ennuyé, notamment les 15 dernières minutes.
Dommages, les actrices sont jolies (l'acteur aussi), et courageuses (je pense à la 107e minute où la survivante va dans une maison remplie de cadavres pour trouver la clé du bateau - salutaire pour s'échapper), ça aurait fait un bon film si on n'avait pas mélangé le surnaturel et les nouvelles technologies (deux choses mystérieuses pour le quidam moyen, mais sans rapport) et si le fil du film avait été conservé (au début, les fantômes se reproduisent par disquettes, puis il faut éviter les portes en rouge et se munir de scotch, puis ça ne sert en rien, et on fuit une ville morte garnie de voitures en flammes pour aller vers ailleurs - est-ce mieux ? Ne va-t-on pas contaminer cet ailleurs ?)
Reprendre les mêmes acteurs et actrices et les mettre dans un vrai film.
Je crois que je ne suis pas fais pour ce réalisateur, j'ai trouvé ce film très ennuyeux tout comme Séance, une réflexion pseudo-intellectuel qui part dans tous les sens et n'apporte rien, bref on s'ennuie ferme
Les films d'horreur et fantastique japonais sont souvent très mystérieux et celui-ci ne déroge pas à la règle. Plusieurs scènes effrayantes grâce à la réalisation plus qu'à la situation. La seconde moitié du film est une version de l'Apocalypse encore jamais vue au cinéma.
Kaïro est un bon film fantastique de Kiyoshi Kurosawa. La mise en scène du réalisateur est irréprochable, les acteurs comme Haruhiko Kato, Kumiko Aso ou encore Koyuki sont juste dans leurs interprétations, le scénario est travaillé et recherché et l’intrigue est efficace. Le spectateur reste scotché devant ce film mystérieux du début à la fin. Bref, c’est à voir…
J'hésite à lui mettre 0 étoile. Surtout quand je vois que le film est apprécié de la majorité.
J'ai vu Kaïro sans réelle appréhension. C'aurait pu être un film d'horreur sympatoche. Non, définitivement non. L'image est plutôt léchée et la mise en scène pas mauvaise. Mais le reste ne suit pas et sonne faux. Le scénario est lent et soulant (j'avoue même avoir sauté l'avant-dernier chapitre du DVD): on est plus frustré qu'autre chose. On demande à flipper un peu mais on est souvent frustré voire agacé. Le héros a une tête à claque et est con, les personnages flippent et dramatisent tout (c'est même plus énervant que les gros lourds "comiques" et insouciants typiques des slashers) et les rares apparitions de fantômes sont ridicules tant on ne croit pas à la peur des victimes. Il y a des scènes en hors-champ. Le film aurait gagné à ce qu'elles le soient TOUTES. Peut-être que les acteurs auraient été plus convainquants.
Non, vraiment, je vous déconseille ce navet. Pas un nanar. Trop lent et soporifique. Et même les quelques idées tirées de The Ring ou autres références du genre ne suffisent pas à amuser à long terme.
Film très déroutant qui n'a finalement pas grand chose à voir avec les autres films asiatiques de fantômes. Par la forme, on a plus à faire à un film de zombies ou de virus qui provoquent la fin du monde, mais sans toute l'hémoglobine, toute la violence, et toute l'action qui accompagnent habituellement le genre. Ici ce sont quelques scènes particulièrement angoissantes, et surtout une ambiance d'une lourdeur lente et implacable, qui permettent de maintenir le spectateur dans un état de questionnement et de fascination constant. C'est très bien réalisé, mais il faut quand même avouer que le message et le sens de tout cela est plutôt opaque (pas mal d'éléments de réponses ne sont pas donnés). Le film aurait aussi sans doute gagné à être un peu plus court.
Un film d'épouvante vraiment efficace qui m'a tenu en haleine pendant les 1h40 de film. Une chose que j'ai adoré c'est le fait que l'atmosphère reste très calme tout au long du film. Les personnages sont recherché et les acteurs jouent juste. Le film vire petit a petit vers un speudo "28 jours plus tard" ou il prend une autre ampleure. Un très bon film vraiment efficace a voir !
Entre blockbuster intelligent et film d'auteur atmosphérique, une incroyable expérience sensorielle au coeur d'un Japon déserté, qui envoûte et fascine par son rythme langoureux et anxiogène. Un peu abrupt, mais épatant.