« Victory » (A nous la victoire) est l’archè type du film commercial sans intérêt. Il souffre d’un défaut de crédibilité certain dans le scénario (les joueurs-prisonniers préfèrent reprendre le match plutôt que de s’évader !!!) et la présence d’un joueur de couleur, est impensable sous l’occupation nazie. En acceptant ces incongruités (après tout c’est du cinéma) Huston réalise un film au casting impressionnant, comprenant Michael Caine, Sylvester Stallone, Max Von Sydow, Pelé (bien dans son seul rôle à l’écran) et Carole Laure, auxquels se joignent quelques stars du ballon rond comme Oswaldo Ardiles, Bobby Moore, Paul Van Himst, Kazimir Deyna. Si la première partie est tenue, quoique très convenue, le match de foot est plutôt mal filmé, malgré des séquences habillement construites par Pelé lui même. Généralement les films américains sont plutôt bon dans leurs sports d’équipe, football, basket, hockey sur glace. Mais en 1981 la révolution portée par l’équipe féminine des USA (championne du monde et championne olympique) n’avait pas encore commencé, le soccer était alors considéré comme un sport de Chicanos. Certes quelques numéros d’Ardiles et la bicyclette de Pelé régalent, mais Stallone en gardien de but est grotesque. Si globalement l’ensemble se laisse voir sans déplaisir, avec une fin amusante, il ne génère guère de passion, ni de suspens.