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Pascal
156 abonnés
1 620 critiques
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3,5
Publiée le 10 février 2021
" le jour où la terre s arrêta " est un des plus célèbres films de Robert Wise. Un extra-terrestre accompagné d un robot capable de destruction massive, vient sur terre pour intimer l ordre aux hommes de cesser leurs affrontements, les menaçant en cas de refus, de détruire la planète Terre. La sortie du film se produit sur fond de guerre froide à seulement quelques années de la fin de la seconde guerre mondiale. La venue de cet extra-terrestre s apparente à un acte de nature Christique. Lui aussi perd la vie avant de ressusciter. Viennent à lui une femme et un enfant. Le film a peut-être un peu vieilli, mais il est sans temps mort et captivant. Son intérêt principal réside dans le message qu il porte. Un classique du cinéma de sciences fiction qui comme chacun sait , propose, à la différence du cinéma fantastique, une hypothèse philosophique.
Une curiosité que ce film avec un titre plus tape à l'oeil que l'histoire ! Wise se sert de cette histoire de soucoupe volante pour plaider la cause de la paix et souligner l'absurdité de la guerre ! Le charme désuet des films d'autrefois et une superbe évocation de la ville américaine, la nuit !
Le Jour où la Terre s'arrêta est un film de science-fiction assez intéressant. Il faut le contextualiser ce film. On est en plein dans les années 50 et donc en pleine Guerre Froide (qui peut justifier l'absence d'unité des différentes nations). C'est même assez drôle de voir la société américaine des années 50 (où une famille peut héberger un total inconnu et le laisser se balader avec son enfant sans y voir aucun problème). Il y a tout de même quelques relents patriotiques très poussés (le mémorial de Lincoln, le cimetière d'Arlington). C'est un film culte assez marrant, même si évidemment aujourd'hui, ce serait un film qui aurait pris un sacré coup de vieux, mais ça se regarde bien quand même.
Un excellent petit film de SF, doté d’effets spéciaux plutôt convaincants pour l’époque, et qui possède une ambiance qui fait des merveilles (le climat des années 50 et sa menace extra-terrestre, sur fond de musique électro aux résonnances spatiales (le plus bel hommage qui leur est fait est Mars Attacks)). Même si on est pas forcément d’accord avec la solution des extra-terrestres, le scénario est plutôt convaincant (Ha… La politique et l’armée….) et les interprètes tout à fait dans le ton (même si Michael Rennie aurait gagné à être un poil plus ambigu). En bref, un classique incontournable plutôt original dans son genre et qui fait toujours son petit effet pour ceux qui supportent le noir et blanc. Et son remake, que vaut–il ?...
Certains trouveront tout cela un brin naïf et sérieusement daté (ce qui est le cas) mais la force de ce film pacifiste reste intact, classique de la S-F tourné en pleine guerre froide qui prenait alors le contre-pied total de la production de l'époque (où tout étranger était forçément vu comme une menace potentielle) et prenait de sérieux risques. Rien que pour cela, on ne peut que saluer la démarche.
Maître de la série B américaine, Robert Wise signe avec "Le jour où la Terre s'arrêta" un des rare chef-d'oeuvre du genre. Sa trame scénaristique fit d'amblée école auprès des amateurs de science-fiction et le nombre de remakes inavoués est incalculable. Malgré une mise en scène bavarde, manichéenne et poussive et un casting de seconde zone (à l'exception de Patricia Neal), Robert Wise parvient à garder un suspens jusqu'au bout de son film. Il faut saluer la qualité des effets spéciaux assez exceptionnels pour l'époque. Idem pour le design de la soucoupe volante aux lignes très pures (un concept que Lucas reprendra pour les vaissaux royaux de Naboo dans "Star Wars"). Le robot Gort par contre a terriblement mal vieilli et nous parait de nos jours totalement ridicule, tout comme la musique pourtant signée par Bernard Herrmann. Ce mélange de défauts et de qualités l'empèche d'accéder au rang de chef d'oeuvre universel, mais pas à celui de film culte.
Je connaissais déjà la version des années 2000 avec Keanu Reeves, Jennifer Connelly et Kathy Bates. Ici, le film des années 50, en est le digne précurseur, sans doute moins moderne, disposant de moins d'effets spéciaux mais structuré d'un scénario solide et efficace.
Avec un titre destiné à faire peur, un son de thérémin qui met tout-de-suite dans l’ambiance, il faut faire un sérieux effort de remise dans le contexte pour prendre ce film au sérieux. Il faudrait être un enfant pour avaler cette histoire, et surtout la façon dont elle est racontée. Conte scientiste avec ce qu’il faut de bons sentiments, du sérieux dans les moyens utilisés, je soulignerais le design du robot, design d’époque, et l’intérieur du vaisseau spatial, génial et fonctionnel. Les scènes de panique sont amusantes, l’intrigue simplissime, avec des quiproquos là aussi amusants. Le choc culturel extraterrestre-terrien est plus que symbolique, la résolution est prétexte à un prêche moralisant pour la paix dans le monde. Avec le temps, c’est devenu un vieux film SF de série B à voir en famille.
4 459 abonnés
18 103 critiques
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1,0
Publiée le 7 mai 2021
Ce film est dramatiquement inerte. Il prend la forme d'un sermon fatigant et ses grandes révélations sont dramatiquement faciles. Michael Renny est un extraterrestre vraiment ennuyeux émotionnellement plat venu sur terre ostensiblement pour changer nos manières belliqueuses. Lorsque l'intrigue exige une séquence montrant qu'un développement se produit partout sur terre plutôt que dix images bien choisies Wise en met vingt-cinq. Là où une seule scène pouvait suffire à la narration en voici douze qui couvrent le même sujet. En plus de cela y a-t-il quelque chose de plus horrifiant que de devoir s'identifier à Patricia O'Neal froide et distante. Elle n'a pas grand-chose à faire si ce n'est démontrer le catalogue des conventions d'interprétation de 1951. Aucune émotion n'est montrée par qui que ce soit extraterrestre ou autre. La seule chose positive que je peux dire à propos de ce film est qu'il est bien éclairé...
C'est un classique de la science-fiction, qui dépasse le cadre de la série B auquel le genre était plus ou moins confiné à l'époque. Adaptant un livre de Harry Bates (Farewell to the Master), Robert Wise reprend certes le thème des soucoupes volantes, à la mode, mais en limite les effets spectaculaires, privilégiant le réalisme et la dimension politique du récit. Klaatu, l'extraterrestre, vient mettre en garde les Terriens contre leur folie guerrière, qui menace la paix et la sécurité de l'univers tout entier. Il les invite gentiment à se calmer, sous peine d'être anéantis. Nous sommes dans l'après-Seconde Guerre mondiale, une période de grande tension internationale, en pleine course à l'armement atomique. Ici, la science-fiction permet au réalisateur de stigmatiser les instincts belliqueux, les préjugés, la bêtise des hommes pris dans un contexte de paranoïa, qui fait craindre autant les OVNI que le communisme. Wise concentre symboliquement toutes les peurs d'une époque. La "chasse à l'extraterrestre" et l'esprit de dénonciation qui anime le personnage incarné par Hugh Marlowe évoquent évidemment la chasse aux sorcières, le maccarthysme. Si le message pacifiste est un peu trop démonstratif et si le scénario n'est pas exempt d'incohérences, le film s'impose tout de même par son intelligence et son efficacité. Les développements qui invitent à relativiser les savoirs humains, à jouer la carte de l'humilité, sont bienvenus. La séquence des trente minutes durant lesquelles la Terre s'arrête, simplement mise en scène, est intéressante. On peut s'amuser aussi des connotations christiques : Klaatu prend le nom humain de Carpenter (Charpentier) ; il est tué par les hommes, ressuscite puis disparaît...
Un grand film de SF qui, à son époque, devint rapidement un classique. Les effets ne sont pas ridicules. Les articulations du robot qui se plient au niveau des genoux peuvent choquer les accrocs du CGI, mais une civilisation d'un niveau de celle évoquée dans le film pourrait très bien avoir développé un acier à mémoire dont les déformations contrôlées serviraient justement de moteurs aux membres du Cyborg. En fait, le film doit beaucoup à son histoire passionnante et au Charismatique Michael Rennie.
Avec ce film, Robert Wise va à contre-courant des films de science-fiction de l'époque. Pas d'extra-terrestres pustuleux ou de vaisseaux spatiaux qui clignotent. Les effets spéciaux sont en effet plutôt discrets. En fait, Wise cherche autre chose que de créer du spectaculaire. Il livre un ambitieux, ample et intelligent film de science-fiction au message antimilitariste important. Même si je préfère les films de science-fiction à gros effets spéciaux (Planète Interdite, Metropolis, Star Wars), je reconnais ce film pour ce qu'il est : un chef-d'oeuvre du genre.
Dans ce film de science-fiction, le méchant n'est pas celui qu'on croit... Véritable critique de la paranoïa et de la méfiance qui semble innée en chaque être humain. Robert Wise a signé là un véritable chef-d'oeuvre et une bonne réflexion (pessimiste) sur la condition humaine.
Le classique des classiques de SF. Les grands films de science-fiction ont ceci de génial qu'ils permettent de comprendre une époque dans sa globalité, d'en saisir les inquiétudes, les préoccupations et les espoirs! Avant la sortie du remake version FX 2008, il est amusant de se replonger dans l'original, très plaisant également quand le film est de qualité. ATTENTION tout de même pour les néophytes, ce film a presque 60 ans... Un bon film. Un bon représentant de mon genre préféré.