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gimliamideselfes
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3,5
Publiée le 7 mai 2015
J'ai vu l'original hier (High Sierra) du coup forcément ce film fait un peu déjà-vu, mais bon, je ne vais pas le lui reprocher, au contraire. Parce que si l'histoire d'High Sierra n'était pas la plus originale du monde ici du coup celle de la fille du désert (beau titre français) est connue vu que c'est exactement la même chose. Cependant le genre du film change et ça fait beaucoup, on passe d'un film de gangster à un western, on perd Bogart, mais on gagne les paysages magnifiques de l'ouest américain... et ce n'est pas rien.
D'ailleurs on voit ici toute l'intelligence de Walsh qui arrive raconter exactement la même histoire, avec parfois les mêmes dialogues sans jamais que ça ne soit autre chose qu'un western. Je m'explique, ici les modifications sont très subtiles et très bien amenées pour que justement le film soit un vrai western et pas un faux film de gangster déguisé. Du coup non seulement le film est aussi bien que l'original, mais en plus il vaut tout autant le coup d'être vu même si on connaît l'autre, parce que de toute façon on ne regarde pas ça pour l'histoire.
Alors il y a des aspects que j'ai préféré dans l'original, d'autres dans le remake, l'attaque du train a plus de gueule que le braquage, la relation entre la fille et le héros est plus intense dans la fille du désert mais semble sortir d'un peu nulle part...
Par contre dans les deux le braquage/attaque de train arrive vers les deux tiers du film, ce qui donne un rythme assez étrange au film, parce qu'il se passe encore plein de trucs après alors qu'on s'attend au dénouement... J'ai cependant trouvé la fille du désert plus péchu que High Sierra.
Je me souviendrai sans doute d'High Sierra pour Bogart, mais je me souviendrai de la fille du désert pour les paysages magnifiques sur la fin et pour les yeux de Virginia Mayo.
J'ai bien aimé également le côté "mauvais sort" qui est bien traité au travers de plusieurs petits symboles auxquels on ne prête pas forcément attention, là où dans High Sierra c'était un peu plus grossier.
Personnellement, je trouve la stature du cinéaste Raoul Walsh comme étant un monument du cinéma et quand je lis que "La fille du désert" est une oeuvre majeure dans sa filmographie, tout cela me parait surestimé !! Ce long métrage démarre bien avec l'évasion du héros au cachot qui devient le héros d'un père et sa jeune fille sous le charme en leurs sauvant d'une attaque de diligence sans donner le nom et qu'il y a une rançon sur sa tète. L'homme en question a un projet avec des hors la loi et une femme de piller un train en emportant le coffre de façon spectaculaire, ça c'est vers la fin mais, entre les deux moments du film que j'ai cité, "La fille du désert' souffre de quelques longueurs d'ou ma note au point de s'ennuyer. A part ça, les paysages sont bien filmés et il y a une musique entrainante qui accompagne ce Western. Coté interprétations, il y a Joel Mc Créa qui est excellent dans la peau du personnage principal entouré par deux belles actrices, une habituée du genre nommé Virginia Mayo et la jeune Dorothy Malone. Pour les Aficionados à la limite.
Remake westernien d'un film de Raoul Walsh par Raoul Walsh le film noir "La Grande Evasion" (qui n'a absolument rien à voir avec celui avec Steve McQueen !!!), "La Fille du désert" a la même efficacité sur le plan du rythme et des scènes d'action que son modèle et des personnages tout aussi forts excepté pour celui joué par Dorothy Malone dont l'intrigue secondaire manque de consistance et rend un peu bancal l'ensemble. Par contre Joel McCrea reprend haut la main le rôle interprété par Humphrey Bogart et Virginia Mayo, qui a rarement été aussi sensuelle et touchante, tout aussi haut la main celui d'Ida Lupino. La fin se permet même d'être meilleure, encore plus superbement tragique, que dans "La Grande Evasion".
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4,5
Publiée le 12 novembre 2019
Un hors-la-loi...un amour impossible..."Colorado Territory" fait partie de ceux qui ont marquè la dècouverte du cinèma par Scorsese! On peut voir une parentè avec le superbe "High Sierra" du même Raoul Walsh! Entre les deux films, huit annèes se sont ècoulèes! Entre-temps, Walsh en a profitè pour signer plusieurs classiques du cinèma : "They Died with Their Boots On", "Gentleman Jim", "Pursued"...Le même thème avait ègalement ètè repris en 1955 par Stuart Heisler dans "I Died a Thousand Times" où Jack Palance livrait une composition complexe et magnifique! Mais revenons à cette histoire d’amour fou qui nous la fait apprècier aujourd'hui encore grâce à l'inoubliable prestation de Virginia Mayo! La remarquable interprètation du couple tragique McCrea-Mayo allièe à la beautè d'une rèalisation qui utilise à merveille les paysages dèsertiques font de "Colorado Territory" une très grande rèussite du western! Et puis on n'oubliera pas de sitôt ce final grandiose dans la Citè de la Lune qui rappelle "Duel in the Sun"...
Excellent western qui est en fait un auto-remake du réalisateur puisque l'histoire est en fait celle du film "La Grande Evasion" (1941) lui-même adapté d'une nouvelle "High Sierra" de W.R. Burnett. Des rebondissements qui donnent un bon rythme au récit et des acteurs excellents pour des personnages solides qui seraient presque tous antipathiques (ce qui est assez rare dans le western). Ce film est une vraie bonne surprise à défaut d'être clairement innovant.
Un western âpre et mené tambour battant par un des spécialistes du genre. L'intrigue est plus subtile et développée que bien souvent et les personnages féminins, qui influencent les décisions du héros, sont incarnés avec force et passion par la sublime Virginia Mayo et la non moins séduisante Dorothy Malone. La fin est inoubliable, qui réunit le couple principal, condamné dans sa fuite éperdue, et a des accents de tragédie grecque.
Une poésie pleine de nostalgie habite ce film magnifique. Dans ce remake en western de sa Grande Evasion, Walsh, dix ans plus tard, dépasse de loin l'original.
Transposition de l'immense « High Sierra » en western, et ce toujours sous la houlette du non moins immense Raoul Walsh, « La Fille du désert » est inférieur à son modèle, la faute sans doute à notre très bonne connaissance du scénario original. Le résultat n'en est pas moins convaincant voire séduisant, le réalisateur de « L'Enfer est à lui » gardant comme souvent un réel sens du rythme, sans oublier des enjeux certes classiques, mais réels. On a beau connaître ces personnages marqués par le destin, sous la houlette de Walsh, ces derniers conservent une réelle épaisseur, une dimension humaine que l'on ne voit pas si souvent, bien aidés par les belles interprétations de Joel McCrea et Virginia Mayo. Ce n'est pas aussi éblouissant que l'on aurait pu espérer, mais « La Fille du désert » demeure un bon film, aux scènes d'actions réussies et doté de plusieurs moments forts : c'est déjà pas mal.
Il ne faudrait pas croire que tous les westerns de Walsh valent 5 étoiles,ni tous ses films car il en a négligé quelques uns faute de temps ou d'argent. En tous cas ici,c'est parfait et le couple Colorado Carson/Wes McQueen fonctionne à merveille,les 2 acteurs sont à leur plus bel âge et semblent s'aimer beaucoup. Le scénario ultra classique et fort bien fait nous tient constamment en haleine d'autant que le mise en scène accapare nos yeux pour faire admirer le travail du réalisateur. Quelle perfection ,entre bien d'autres séquences, que l'attaque du train ! Rien n'est de trop ,on s'y croirait:c'est pur comme une statue grecque. On retrouve dans ce film le thème cher à Walsh:la marginalité,que ce soit dans le caractère du héros ou dans les décors du canyon de la mort et de la cité de la lune. Dans les films des grands cinéastes, on voit et on aime revoir des points communs: soit sous formes de plans presque identiques soit sous formes de mêmes idées traitées différemment. Walsh aime les femmes et surtout leurs visages. A un moment ou a un autre, elles ont droit à une faveur. Ici c'est fulgurant:Virginia Mayo est recroquevillée sur elle même lorsqu'on la découvre ,elle rejette alors sa tête et ses cheveux en arrière ,sa beauté illumine l'écran moins d'une seconde et on ne l'oublie plus jamais. Ce genre de détail fait partie intégrante du septième art mais il est l'apanage des grands.
Un bon western de Raoul Walsh dans lequel les scènes d'action (l'attaque de la diligence, le braquage du train...) sont vraiment bien réalisées et où il y a peu de temps mort avec un suspens latent. Il est juste dommage que la fin, qui se déroule dans un environnement grandiose (la Cité de la lune) et spoiler: qui n'est pas sans rappeller le final somptueux de "Duel au soleil" de King Vidor , manque un peu de rythme. Malgré ceci, les acteurs sont convaincants (surtout Joël McCrea en hors-la-loi) et le scénario efficace, de quoi passer un bon moment.
Il existe des westerns méconnus à notre époque et qui eurent leur succès. Aujourd'hui, nous avons la chance de pouvoir les découvrir ou les revoir grâce à quelques éditeurs qui nous ressortent ces petites merveilles. C'est le cas de cet excellent long métrage de Raoul Wash. Ce film est tiré d'une nouvelle de W.R. Burnett. L'auteur lui-même et John Huston ont collaboré pour adapter le scénario au cinéma pour Raoul Walsh qui réalisa, sur cette base, un premier film connu des cinéphiles, "High Sierra" (La grande évasion" en français), sorti en 1941. Ce superbe film noir (à distinguer du film éponyme de John Sturges en 1963) mettait en scène le célèbre couple Humphrey Bogart et Ida Lupino. Raoul Walsh recommença en transposant l'œuvre policière en mode westernien avec autant de brio et même avec plus d'habileté. La musique, tantôt attendrissante, tantôt tragique, l'image en noir et blanc, les contrastes de jeux de lumière, les dialogues ciselés, les splendides décors naturels, tous ces éléments concourent à la réussite de ce western dramatique. Le film contient quelques séquences mémorables comme la poursuite de la diligence menée bon train, l'attaque du train et surtout le final dans le canyon et les ruines indiennes navajo de Canyon Chelly (Canyon del Muerto en Arizona). Dès le départ, on est emballé par le jeu des acteurs, on sent la patte du vieux routier Raoul Walsh. Joël McCrea campe un hors-la-loi à la fière allure et la présence de deux stars montantes de l'époque ne gâchent pas notre plaisir (Virginia Mayo et Dorothy Malone). L'approche psychologique des personnages est intéressante. Outre les paysages, la finale, est magnifique et le regard de Virginia Mayo dans celui de McCrea est magnifiant. Ce film est dans la lignée des grands westerns traditionnels de l'époque.
Personnellement, j'ai beaucoup aimé ce western certes de série B, mais astucieusement bien conçu. La caméra de Raoul Walsh filme de manière inventive que ce soit dans les scènes d'action (poursuite de la diligence, attaque du train) ou dans les moments intimistes. Le couple Joel McCrea/Virginia Mayo est aussi charmant qu'émouvant. Les personnages sont bien travaillés tout comme le scénario. Le final est grandiose quoiqu'un peu trop rapide. Un beau western à redécouvrir et à inscrire sans attendre dans sa collection de westerns.
La fille du désert est un bon western.Le scénario évolue bien pendant le film et somme toute bien travaillé en mélangeant intelligemment combats physiques et psychologiques avec des personnages assez complexe.La mise en scène est soigné avec de beaux paysages, mes scènes préférés sont l'attaque de la diligence magnifiquement filmé et la scène final.Le film est bien filmé surtout pendant les scènes d'actions ou l'on voit que walsh est un bon technicien.Le rythme du film est par contre le principal point faible de ce film qui n'évite pas les longueurs et des scènes qui s'allongent un peu trop.Les acteurs jouent bien et les dialogues sont bons et assez intelligents.La musique est par contre est un peu surchargé.La fille du désert avait été un tournant à sa sortie mélangeant habilement psychologie des personnages et action habilement mené.
Western assez classique, bien que démarqué de "High sierra" tourné auparavant par Raoul Walsh. Joel Mac Crea en impose physiquement mais n'a pas l'ambigüité d'Humphrey Bogart, son alter ego. Ce qu'on retient ce sont les deux femmes, rivales. Dommage que ce ne soit pas en couleurs pour mettre en valeur les yeux de ces dames. Dorothy Malone, plus tard, en jouera dans "Ecrit sur du vent". Virginia Mayo ici lance tout de même en noir et blanc des oeillades profondes à Joel. Une Virginia dynamique , sportive, et passionnée, qui pimente fort bien ce film. La même année, avec Walsh aussi, elle jouera la frivole compagne du tueur psychopathe James Cagney dans "l'Enfer est à lui", d'une autre envergure. Parmi les personnages secondaires, bien campés, on reconnait le chirurgien facial qui opère Humphrey Bogart dans "les Passagers de la nuit". Ici il est chercheur d'or : il n'y a pas de sots métiers. Bon western, bien joué, bien filmé, mais pas génial.
A la recherche des frissons parcouru dans mon enfance et permis par ce genre unique qu'est le western, je me suis mis à la quête de chefs d'oeuvres encore inconnus. Eh bien je suis heureux d'avoir pu découvrir ce film en VO. Assurément un grand Walsh qui nous tient en haleine du début à la fin. Les personnages sont bien travaillés, à signaler une virginia mayo au top dont le rôle en tant que femme dans un western est assez unique à mon sens, ce qui assurément donne un plus au film. Très bon scénario, un vrai plaisir !