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    La Petite Voiture
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    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    108 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 novembre 2022
    À la fin des années 50, le réalisateur italien Marco Ferreri réalisa ses trois premiers longs-métrages en Espagne, dont La petite voiture (El cochecito), dans lequel apparaît déjà son goût de la satire et du grotesque. L’histoire est ici celle de Don Anselmo (José Isbert), un octogénaire en bonne forme qui rêve d’acquérir une petite moto pour handicapés, afin de s’intégrer à un groupe d’infirmes qui font régulièrement des escapades à la campagne. Mais son petit-bourgeois de fils, très à cheval sur ses sous, lui refusera fermement ce petit plaisir. Sur cette base de scénario, le comique va progressivement laisser la place à des scènes de tension pure, avec des comportements proches de la maltraitance sur personne âgée. Satire au vitriol sur une société égoïste et incapable de prendre en compte la voix de ses aînés considérés comme inutiles, La petite voiture est une belle introduction au cinéma de Marco Ferreri.
    Patjob
    Patjob

    35 abonnés 601 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 septembre 2022
    Ce film Espagnol de Marco Ferreri est, déjà, une farce féroce et corrosive qui ne se soucie ni de la bienséance ni des convenances. Au contraire, il s’efforce de les bousculer, n’hésitant pas à faire rire (jaune, parfois) autour du handicap et de la sénilité ; il dénonce l’hypocrisie et la cupidité qui semblent les ressorts essentiels du fonctionnement de la société montrée ; et il montre comment ce qui peut être considéré comme essentiel par les uns peut l’être comme dérisoire par les autres. Si le fond est au final assez pessimiste, le film est avant tout jouissif, avec de belles perles d’humour noir.
    Chaîne 42
    Chaîne 42

    147 abonnés 3 100 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 août 2022
    Un film intéressant d'un réalisateur créatif italien fait en 1960. Il ne ressort pas dans ce film la situation politique de l'Espagne mais c'est une histoire universelle qui peut expliquer en partie en quoi la famille n'est plus aujourd'hui un regroupement de générations. En même temps qu'une comédie agréable à suivre, c'est un drame sombre même un peu trop et cet aspect n'est qu'effleuré dans les images montrées et une vue hors du temps de l'homme et ses désirs plus ou moins légitimes, plus ou moins impérieux. A l'analyse, la différenciation de l'âge n'est en fait qu'un prétexte à des préjugés même si c'est un sujet central de l'histoire. Le consumérisme qui porte a de multiples mensonges même si on y résiste et le respect des autres sans leur imposer sa volonté sont au centre du film.
    Arnaud A.
    Arnaud A.

    7 abonnés 196 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 août 2022
    Une fable quelque peu tragique mais très divertissante qui s'intéresse, l'air de ne pas y toucher, aux dysfonctionnements du franquisme tardif, toujours moralement conservateur mais saisi par une certaine modernité économique, voire technologique. C'est aussi un bon film sur le sort des personnes en perte d'autonomie très bien porté par l'acteur principal, José Isbert, qui incarne à merveille le petit vieux à la fois paumé et déterminé.
    Bernard D.
    Bernard D.

    114 abonnés 613 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 février 2022
    « La petite voiture » (El cochecito) est le 3ème long-métrage de Marco Ferreri sorti en 1960 … et son 3ème film tourné en Espagne et qui a obtenu un triomphe au Festival de Venise et le grand prix de l’humour noir à Paris.
    Don Anselmo (José Isbert) est un octogénaire encore vaillant mais avec un problème d’artérite des membres inférieurs le gênant pour accompagner ses copains et surtout son grand ami Don Lucas (José Alvarez Joudenous) qui - d’une fait d’une paralysie des membres inférieurs - possède une petite voiture d’handicapé « motorisée ». Don Anselmo désire alors acquérir une telle voiture – avoir son autonomie – et il fera des siens et des siennes pour malgré l’avis de toute sa famille qui in fine l’ignore, acheter cette voiturette de 8 000 Pesetas. Et ce coûte que coûte et même si pour cela il devra … bien que la scène ne soit que suggérée dans le film ! Notre héros sera finalement arrêté dans sa fugue en voiturette sur une autoroute par 2 gardes civils qui le traitent comme un enfant… et lui de leur demander naïvement « Est-ce que je pourrai garder ma voiture en prison ? »
    Une comédie féroce et réelle mais à bas bruit sur la vieillesse et la famille !
    soulman
    soulman

    92 abonnés 1 227 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 septembre 2014
    Le premier monument de Marco Ferreri. Un film à l'humour très noir, tourné sous Franco, dans une Espagne plus que conservatrice. Le scénario est particulièrement bien écrit et les comédiens sont tous remarquables. On y trouve déjà le goût de la provocation du cinéaste italien, porté à son paroxysme dans "La grande bouffe".
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 200 abonnés 4 185 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 juin 2024
    Marco Ferreri était un furieux indépendant, inclassable dans le panorama du cinéma italien de la deuxième moitié du XXème siècle, « naviguant en père peinard » dans un triangle des Bermudes reliant les tenants du néo-réalisme (Roberto Rossellini, Vittorio De Sica) à la quadrille magique de la comédie italienne (Pietro Germi, Dino Risi , Mario Monicelli, Ettore Scola) pour rejoindre les enfiévrés de la dénonciation politique et sociale (Francesco Rosi, Elio Petri).
    Ce film de début de carrière réalisé dans une Espagne alors en plein franquisme en est une preuve éclatante. La vision sociale et naturaliste de Ferreri opère une sorte de jonction entre tous les genres qui ont fait la gloire de ses collègues et compatriotes, le condamnant à rester un marginal toute sa vie. « La petite voiture » ne nous emmène jamais dans la pure comédie quoique souvent facétieux grâce à la rouerie de José Isbert, l’acteur espagnol septuagénaire génial qui incarne ce vieil homme qui se prend de lubie pour un fauteuil d’handicapé à moteur et grâce à la peinture au vitriol de la famille ibère que nous brosse Ferreri.
    Les thèmes sous-jacents à cette histoire qui de prime abord prête à sourire sur le gâtisme qui semble toucher un vieil homme devenu étranger parmi les siens, sont trop apparents pour nous permettre d’en profiter très longtemps. C’est en vérité un véritable drame que va vivre Don Anselmo (José Isbert) qui paradoxe absolu va retrouver la liberté et l’estime de lui grâce à un engin pour handicapés. Ce que nous dit Ferreri à travers « El cochecito » c’est qu’il n’y a rien de plus handicapant que l’indifférence débouchant sur la marginalisation par absence d’utilité. Dans un préambule remarquable, le réalisateur nous montre comment Don Anselmo est devenu transparent aux yeux des siens, déambulant tel un fantôme chez lui au milieu des deux générations qui le suivent et qui ne semblent plus le voir. Il n’est pas encore mort mais c’est tout comme, tellement on lui rappelle qu’il doit penser à léguer à sa petite-fille les bijoux de sa femme disparue.
    Aussi, quand son cousin lui montre sa nouvelle petite voiture à moteur rutilante puis l’emmène au cimetière juché sur le plateau arrière de la petite machine, ce ne sont plus deux vieux messieurs qui s’en vont se recueillir sur la tombe de leurs femmes défuntes respectives mais bien deux fiers adolescents grimpés sur leur moto qui découvrent les vastes horizons s’ouvrant à eux face à une vie qui commence. L’impression d’exister à nouveau, voilà leur élixir de jouvence. Cerise sur le gâteau, les propriétaires de petite voiture roulent en bande et forment une confrérie où toutes les générations sont mêlées. En leur compagnie, Don Anselmo peut donc déambuler en caravane sur les avenues de Madrid ou aller pique-niquer à la campagne. Il y a même des courses qui sont organisées pour désigner leur champion. Toute une vie qui recommence avec son lot d’émotions fortes et d’étapes à franchir !
    C’est sûr il faut une petite voiture à Don Anselmo et au plus vite. Mais redevenu un peu un enfant au sein d’un foyer qu’autrefois il dominait, Don Anselmo passe rapidement pour un capricieux qui veut copier sur ses petits camarades de classe moins chanceux que lui qui ne peuvent plus marcher. On lui parle de rationalité alors qu’Anselmo rêve de grands espaces qu’il pourra parcourir encore un temps avant de tirer définitivement sa révérence. L’opération est d’autant plus vitale qu’admis un temps au sein du groupe des petites voitures, on lui demande de se mettre en conformité avec les autres selon les bonnes vieilles lois non écrites de l’instinct grégaire.
    S’engage alors une lutte à mort pour Don Anselmo qui s’accroche à ce qui lui reste de vie. Dans un tel combat rien n’arrête celui qui se sent menacé. C’est ce que n’a pas compris la famille d’Anselmo qui considère que son tour est passé et qu’il doit désormais songer à la transmission plutôt qu’à l’accomplissement. Les pires extrêmes sont à craindre. Ce sont tous ces enjeux que le génial Ferreri nous fait partager avec un mélange rare de férocité et de tendresse. L’homme est souvent méchant sans le savoir ou le vouloir et Marco Ferreri l’avait parfaitement compris. Une fois que vous aurez vu « la petite machine » vous aurez toujours dans le fond de votre oreille, la voix éraillée et plaintive du petit Anselmo suppliant qu’on lui laisse une dernière fois la possibilité d’être libre et heureux.
    benoitparis
    benoitparis

    114 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 septembre 2010
    Ferreri a l’audace de la causticité jusque dans les situations les plus misérables. Il a aussi un regard d’ancien étudiant vétérinaire, une vision clinique d’une obsession de vieillard plus terrible qu’un caprice d’enfant, et ce, sans jamais de pitié, de pleurnicherie de mauvais aloi. Jusque dans ses comportements les plus fous, il n’infantilise jamais son héros. Son style est à la fois néo-réaliste dans sa manière de montrer les intérieurs et les rues de Madrid et surréaliste à la manière d’un Bunuel par certaines scènes proprement hallucinantes (une course de voitures d’infirmes…). Le mixte des deux éléments est une des singularités les plus intéressantes de l’œuvre. On peut voir une sorte de métaphore politique de l’Espagne franquiste des années 60 dans le final : notre héros vieillard est arrêté dans sa fugue en voiture d’invalide par deux gardes civils le traitant comme un enfant…
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