La suite de Conan le barbare ressemble en un peu meilleur à Kalidor. Franchement, malgré quelques qualités, ça reste de l’heroic-fantasy faiblarde, et qui ne s’améliore pas avec les années.
Déjà on soulignera niveau casting le cabotinage des seconds rôles, et principalement de Grace Jones. Elle en fait des méga-caisses en guerrière du dimanche, et alors qu’elle était toute désignée pour ce rôle avec un physique athlétique, et bien finalement elle se plante, avec un jeu des plus approximatifs et souvent dans la surenchère. C’est un poil meilleur du côté de Tracey Walter, même si ce n’est pas génial, et alors Mako en magicien lui aussi en rajoute et c’est lourd. On retiendra finalement Wilt Chamberlain, qui tient bien son rôle, et Schwarzenegger est toujours crédible même si son personnage perd en qualité.
Et oui car le film a voulu introduire de la légèreté, à entendre, de l’humour et du second degré. Et ce n’est pas une réussite. L’humour employé est souvent très lourd, on frôle le ridicule plus d’une fois, notamment lors d’une fameuse scène ou Conan devient une parodie ! Alors certes le rythme est plutôt bon, et même un peu plus efficace que le premier épisode auquel j’avais trouvé des longueurs, mais cette suite ne gagne pas vraiment en qualité. Plus de souffle épique, de fureur barbare, juste une succession de bagarres et de moments théoriquement drôles, avec peu de profondeur, peu d’émotion, et un spectacle assez vain.
Formellement on retiendra bien quelques jolis décors, et une bande son pas vilaine. Pour le reste les créatures n’ont rien de tonitruantes, les costumes font parfois un peu toc, et le film n’est quand même pas une grande réussite de Fleischer en termes de mise en scène. Ce n’est pas assez épique, spectaculaire, et le réalisateur comme dans Kalidor ne semble pas très à l’aise avec le genre, sauf lorsqu’il s’agit de valoriser les paysages. On va donc dire qu’il y a du bon et du moins bon sur la forme.
Franchement cette suite de Conan le barbare n’est pas mémorable, et confirme une fin de carrière difficile pour Fleischer. Pour ceux qui adhéreront à l’humour balourd, ça peut-être sympathique, mais on reste plus sur de l’heroic-fantasy potache qu’autre chose. 2