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    Coeur fidèle
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    chrischambers86
    chrischambers86

    13 735 abonnés 12 426 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 octobre 2009
    Plus intellectuel et plus sèvère, plus exigeant aussi, le rèalisateur Jean Epstein fit èvoluer le drame psychologique français dans une tout autre direction! il voulait faire des films où il ne se passe presque rien et où le moindre dètail serait significatif! "Coeur fidèle" nous montre la rivalitè de deux hommes, un voyou et un ouvrier, tous deux amoureux de la même femme! Cette oeuvre comporte une sublime scène de fête foraine qui a sa place dans une anthologie du cinèma français! Les recherches de "Coeur fidèle" font remarquer Epstein, recherches qu'il multipliera dans son meilleur film "La chute de la maison Usher"! Un classique à redècouvrir...
    groil-groil
    groil-groil

    92 abonnés 185 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 juin 2007
    Peu de cinéphiles connaissent l’oeuvre du Français Jean Epstein, à l’exception peut-être de « La Chute de la Maison Usher » qu’il réalise en 1928. Il est pourtant, aux côtés de Murnau ou de Lang, parmi les plus grands cinéastes du muet, et sa filmographie se doit d’être découverte, approfondie, analysée. Pathé Classique nous offre, avec cette belle édition de « Cœur Fidèle », film de 1923, un cadeau d’une valeur inestimable. Dans le quartier du vieux port de Marseille, Jean, docker, est amoureux de Marie, Cosette élevée dans la misère par d’affreux Ténardier, eux aussi tenanciers d’un bistrot lugubre. Ils ne veulent pas de cette union et la marient de force avec Petit-Paul, une petite frappe des bas-fonds marseillais. Jean n’oubliera pas son amour, et en « cœur fidèle » sera prêt à tout, même à tuer, pour le reconquérir. Car, comme le dit le dernier carton du film : « L’amour permet de tout oublier ». D’une grande modernité cinématographique, « Cœur Fidèle » étonne par la pertinence et l’avant-gardisme de sa mise en scène, de son montage et de son utilisation des gros plans (qui aurait pu influencer un cinéaste comme Bresson). Aussi important que Eisenstein, Dziga Vertov, Murnau ou Lang, Epstein est un cinéaste qui, avec « Cœur Fidèle », nous submerge par sa grâce, sa qualité de son regard et la modernité de son langage. Une grande œuvre !
    Mephiless s.
    Mephiless s.

    62 abonnés 697 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 août 2016
    Aidé par une photographie splendide et de très bons acteurs, Coeur fidèle est un film assez expérimental pour l'époque, non seulement par la façon dont il traite le sujet (l'amour) mais aussi par le montage et la mise en scène qui s'avèrent vraiment très innovantes. Le piano qui accompagne tout le film est très bien utilisé, variant le tempo et les sonorités au fil de l'action
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 21 mai 2012
    Un film à retenir plus pour le talent et l'audace mis en œuvre dans la technique plus que pour l'histoire du film, celle ci étant en effet très basique et les personnages sont trop classique. Le film, plutôt sombre pour l'époque, tire trop sur la longueur pour faire passer ces messages et certaines scènes semblent interminables. La technique en revanche est remarquable pour l'époque, malgré une surenchère d'effets durant certaines scènes qui donne l'impression d'un brouillon où Epstein test les jouets qu'il a sous la main. Bref, un film stylisé qui manque de profondeur et de vivacité pour marquer réellement.
    Shawn777
    Shawn777

    587 abonnés 3 469 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 septembre 2017
    Ce film muet français réalisé par Jean Epstein et sorti en 1923 est bon. Nous sommes confronté ici à un scénario somme toute basique mais pas moins inintéressant. Effectivement, c'est simplement l'histoire de deux hommes qui convoitent la même femme mais le père de la femme en question a choisis l'homme qu'elle n'aime pas, il y a donc beaucoup de rivalité dans l'air. Ce n'est donc pas inintéressant puisque c'est assez expérimental pour l'époque car c'est les débuts du cinéma dramatique français (et les français sont en général très bons dans ce genre cinématographique) et ce film est très bien de ce côté-là. Ce qui est également intéressant, c'est le fait que le côté dramatique soit présent durant tout le film, effectivement, ce n'est pas juste à la fin que le couperet tombe mais nous avons souvent des scènes assez dures pour les personnages. Les acteurs sont également très bons, nous avons principalement Léon Mathot, Gina Manès et Edmond van Daële qui jouent très bien. L'image est également très bonne et très propre pour l'époque. "Cœur fidèle" est donc un bon drame muet mais également une belle histoire d'amour finalement.
    Frédéric P
    Frédéric P

    15 abonnés 185 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 avril 2018
    Film de 1923 filmé à Marseille et dans les studios des Vignerons à Vincennes, ce film démontre que la créativité du montage existe bien dans le cinéma français dès cette époque.
    Plusieurs éléments d’avant-garde :
    - la rapidité du montage
    - les gros plans sur les visage expressionnistes, les mains, les poings, les bouteilles
    - le travelling rotatif dans les scènes de manège
    - les superpositions d’image comme le visage de Marie sur les flots
    - les visages des mauvais garçons en contre-plongée avec utilisation expressionniste de la lumière et des ombres
    - la tension dramatique créée par le plan de l’escalier pris en plongée avec la main sur la rampe du mari jaloux montant alors que Jean et Marie sont dans la chambre
    - la déformation des visages dans la vision du voyou ivre
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 7 novembre 2011
    Cœur fidèle est un film dérangeant par son péssimisime, sa tristesse et sa mélancolie.
    Jamais avant 1923 il n'y eut un film aussi experimental et audacieux ; l'avant garde française est alors on ne peut mieux représentée.
    Cœur fidèle n'est pas une histoire d'amour ; car il n'y en a pas. L'intrigue se situe dans cet entre deux là ; une histoire d'amour qui ne veut pas se produire ; faute de quoi pourrait-elle s'épanouir, probalement et on n'en sait rien ; d'autant plus que la dernière séquence laisse planer un doute dont le film entier ne laisse pas le penser.
    Marie est amoureuse de Jean mais Paul, la brute et le méchant, l'accapare à lui, soutenu volontiers par sa famille.
    L'intrigue, jugée comme simple mais finalement très forte par sa froideur et son étude sur l'amour, n'est pas exactement le sujet du film. Cœur fidèle est avant tout un film expérimental sur la mise en scène, au moment du tournage, et un film « de » mise en scène après sa production.
    La photographie, splendide, vient manifier ce que montre Epstein, ces gros plans si tristes, ces situations pochardes et vulgaires ; ces mouvements de caméras-embarquées (inédites alors au cinéma) vertigineuses.
    Deux séquences sont mémorables : Celle de la fête forraine et celle du reflet de Marie que se fait Jean dans la mer. Si la première est une experience incroyable dans la sensation que porte cette caméra embarquée sur le manège, la seconde est l'émotion ressentie par la transparence de deux plans: celle de la mer et de Marie assemblées, métaphore de l'amour échoué de Jean et Marie, celle-ci n'a jamais été aussi belle, Jean la magnifie, elle n'est plus là, elle est avec le courant, dans l'autre monde que celui du continent.
    Cette séquence est on pourrait l'appeler une expérience sur le montage ; comment superposer deux images.
    Cette séquence rejoint alors celle de la fête forraine, qui s'emballe, en même temps que le manège, dans un montage saccadé et survitaminé, qu'on appelera montage alterné ; tant d'imagines nous viennent alors, de la foule, aux sourires, aux larmes, à « amour » inscrit sur un pain d'épice.
    Tant de choses montrées pour nous fait ressentir,
    Après 1923 et Cœur Fidèle, le cinéma devient alors un genre, un terrain d'art, une ôde à la beauté visuelle et psychologique qui montre que tout est possible.
    Un chef d'oeuvre.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 24 janvier 2008
    C'est un des premiers films d'Epstein et on y trouve déjà ce que seront l'expressionnisme des visages de Murnau, ainsi que l'impressionnisme des Renoir muets, à travers la symbolique de l'eau et la note de désespoir (La Petite Marchande d'allumettes, La Fille de l'eau, Nana) ; mais on peut aussi voir Ophüls et sa Ronde dans les superbes scènes de manège, admirablement mise en scène. Enfin, et plus que tous les autres, c'est Vigo et son Atalante que m'a le plus rappelé Coeur fidèle, au point de ne plus douter que la scène surréaliste de Dita Parlo rêvée au milieu des flots par son amant doit venir directement d'Epstein et de ses multiples effets spéciaux de fondus entre la mer et les images de personnages malheureux. Effets spéciaux qui d'ailleurs sont très nombreux, véritablement omniprésents et même sans utilité apparente, jusqu'à une image en forme de coeur, vraiment exagérée. La photographie est magnifique et personne n'aura si bien fait transparaître des existences entières dans quelques gros plans de visages marqués (qui rappellent aussi La Grève d'Eisenstein). Mais de nouveau, les effets spéciaux couplés au montage pas toujours très habile gâchent un peu le plaisir de cette histoire simple mais belle, dont les points d'orgue sont accentués à l'aide d'un surdécoupage tel qu'Epstein inventait alors probablement les images subdiminales. Ainsi, la très avant-gardiste première grande scène de manège, avec la descente en travelling circulaire à la fin du tour est splendide. Enfin, on notera une dernière correspondance: l'appartement de Marie et Paul fut probablement copié en tout point par Fritz Lang, que ce soit pour la prise de vue ou le décors, voire même pour l'action. Très beau film, à revoir.
    Gablivildo62
    Gablivildo62

    4 abonnés 116 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 juin 2021
    Magnifique réalisation de Jean Epstein. Ce film décrit la misère d'un quartier populaire de Marseille des années 20 avec son lot d'injustices et de malheurs . Des scènes d'anthologie comme la fête foraine, le désespoir de Jean quand Marie doit suivre Petit Paul qui est interprété de manière excellente par Edmond Van Daële : une crapule, un vaurien, un ivrogne, un mauvais garçon détestable. Les plans filmés par Jean Epstein sont expressifs, on devine les sentiments des personnages et leurs actes. Seul bémol, Léon Mathot, il surjoue certaines scènes. Un des meilleurs films muets de tous les temps.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 14 mai 2014
    Un très grand film, d'une belle audacité formelle. Jean Epstein malgré la simplicité de son scénario fait la toute la démonstration de ses capacités à introduire des innovations formelles dans l'image, l'influence du cubisme et du surréalisme, très bien digérées, nous plonge au cœur d'un modernisme cinématographique inégalé à ce jour.
    Les meilleurs films de tous les temps
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