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inspecteur morvandieu
40 abonnés
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3,0
Publiée le 20 mai 2024
Ils s'aiment, se marient et trouvent à se loger dans un immeuble de banlieue. Jeunes et insouciants, Marthe Keller et Jacques Higelin ne tardent pas à se confronter aux difficultés des travailleurs de la banlieue, au fameux "métro, boulot, dodo" et embouteillages éventuels.. Le film de Gérard Pirès est une comédie de moeurs peuplée de personnages colorés et inoffensive dans sa peinture de l'existence banlieusarde. Les transports harassants et le voisinage bruyant dans une HLM -amusantes compositions de spoiler: Victor Lanoux en prolo râleur et cocu, et de Robert Castel en CRS excédé - sont deux symptômes, en 1973, d'une périphérie parisienne qu'on n'appelle pas encore "les quartiers" et dont on sait qu'elle supporte aujourd'hui des problèmes sociaux bien plus complexes et brutaux. Joliment démodé (Marthe Keller, pétillante et charmante en mini-jupe, notamment), le film conserve toutefois les vertus d'un témoignage sociologique, où se dessinent, sous la fantaisie et au long d'un scénario un peu léger et décousu, les réalités d'une époque et de la sociéte de consommation en marche. Ce sont d'ailleurs les difficultés évoquées qui ternissent et menacent le bonheur amoureux de Marlène et Bernard.
J’ai découvert ce film après avoir vu « A plein temps » et c’est assez étonnant de faire le parallèle entre la vie des travailleurs banlieusards de ces deux générations séparées par 50 ans. Certaines choses ont changé et d’autres pas du tout. Ce film, très rythmé, bénéficie d’une distribution royale : des seconds rôles, qui ont marqué notre cinémathèque, et dont la plupart nous ont quittés, que l’on prend plaisir à revoir ! « Elle court, elle court la banlieue » m’a aussi permis de découvrir l’existence de la ville d’Aubergenville, située à 41 km au Nord-Ouest de Paris, où résident les protagonistes. Malheureusement, cette comédie a une tendance à l’exagération, surtout sur la fin, qui lui porte un peu préjudice.
Le film raconte un épisode de la vie d'un jeune couple, au moment de l'emménagement à deux, en l'occurrence en banlieue, car Paris c'est trop cher. D'une vie tout bonnement féerique, on assiste au délitement progressif du quotidien, jusqu'à la descente aux enfers. Il est intéressant d'observer qu'ici on nous propose un lien de cause/conséquence entre les défaillances du système néolibéral et l'adultère au sein du couple. Le point de vue est plutôt nouveau à mon sens. Gérard Pirès, le réalisateur, nous propose un film d'apparence drôle et légère mais dont le sous-texte est finalement très politique. Dans quelle mesure le contexte politique, économique et social détermine l'épanouissement d'un couple ? C'est cette question qui est posée. Il s'agit finalement de la même interrogation que celle du réalisateur hongrois Béla Tarr dans son premier long métrage 《 Le nid familial (Családi tüzfészek) 》 (1977). Problématique passionnante.
Les personnages sont drôles, fins, très attachants, élaborés avec intelligence et incarnés à la perfection par Marthe Keller et Jacques Higelin. Très très bon film qui montre efficacement les limites du système capitaliste/néolibéral.
Il n'y a pas longtemps, je m'étais payé Gérard Pirès en disant de lui qu'il était un mauvais cinéaste. Et je confirme ce que j'ai dit. Cependant, j'avoue avoir beaucoup aimé ce "Elle court, elle court la banlieue". Pourtant, à vue de nez, ce film ne propose pas énormément d'arguments pour que l'on fasse l'effort de s'y intéresser. Mais, quand on le lance, on se rend compte que, ce qui fait sa force, ce n'est pas le sujet qu'il traite, mais la façon dont il le traite. Je m'explique: la vie en banlieue, les heures de transports, les embouteillages pour aller bosser à Paname et pour revenir chez soi, en gros le fameux métro-boulot-dodo, on connaît, c'est bon, on sait ce que c'est. Mais ce qui est intéressant, c'est que tout ça est filmé de manière très réaliste. On a même parfois l'impression que c'est un documentaire. Que tous les acteurs ne sont que des anonymes comme vous et moi. Voilà ce qui fait la force de ce film. En plus, le tandem formé par Marthe Keller et Jacques Higelin donne encore plus de crédit à tout ça. L'un comme l'autre sont plus vrais que nature. Voilà un film qui mériterait largement de retrouver un public.
Elle court, elle court la banlieue est un excellent film de Gérard Pirès, à la fois très réaliste et documentaire même à certains instants, et qui pourtant échappe au banal en introduisant un vrai grain de folie. Il faut déjà le reconnaitre, l’assagissement dans le montage, la narration de Pirès est très louable, et en même temps il garde ses qualités. Le film est doté d’un rythme trépidant, il y a de la brutalité dans les transitions mais cela n’est pas haché et saccadé et du coup le film se suit avec aisance, et on retrouve aussi ce sens du morceau coup de poing, de la scènette tranchante, force du réalisateur. En sommes Pirès garde son style rèche et anti-consensuel, mais il le maitrise, et cela donne un résultat forcément beaucoup plus pertinent que dans Fantasia chez les ploucs par exemple. Quant aux décors, à la photographie, bonjour les années 70, c’est du pur authentique ! La bande son seule vient introduire un peu d’exotisme. Le scénario c’est les mésaventures de banlieusards parisiens. Dit comme cela on sent le truc peu digeste, mais au final c’est très bon. Tableau à la fois grinçant, drôle, parfois totalement burlesque, d’autres fois totalement cynique, le film est un portrait plein d’empathie de ces gens, et en même temps une exposition bien froide d’existences qui se perdent dans l’absurdité du quotidien. Il y a une dimension pathétique dans ce métrage, et pour être très franc, c’est aussi un bon remède contre l’idée du « c’était mieux avant » ! En sommes on se marre, mais pas que, et le film réussit sur les deux plans. Le casting regroupe une impressionnante galerie d’acteurs connus. Néanmoins la plupart sont des seconds rôles, certains vraiment très réussis comme le CRS campé par Robert Castel, et en tout cas les personnages sont très truculents. Marthe Keller et Jacques Higelin forment un couple crédible et fort bien campé. Et Marthe Keller est en plus sublime ! En gros point très positif que cela. Après deux films à la limite de l’expérimental, et le peu digeste Fantasia chez les ploucs, Pirès nous sort enfin un vrai film pleinement maitrisé. Pour le coup je pense que pour la période, c’est sûrement un incontournable pour mieux connaître la petite vie des gens simples dans les années 70, et prendre un gros uppercut rétro dans la poire ! 4.5
Cette comédie est typique des années 70, on y retrouve notamment Coluche et D. Cela fait toujours un petit pincement au cœur de revoir cette époque du cinéma avec sa qualité d’image et de son typique de l’époque, mais surtout Coluche dans un rôle un peu effacé mais déjà très hilarant. Deuxièmement, l’humour et la satire qui se cache derrière les scènes ne sont pas négligeables. En effet, ici on met en exergue le train-train quotidien, l'interaction avec autrui, le travail fatiguant, les transports en commun peu confortables, on peut dire qu’on y trouve une critique de la société moderne, et plus spécialement de la vie urbaine à Paris. A une période à laquelle Paris battait son plein, il n’est pas vain d’avoir mélangé humour et critique, un film à découvrir avec un œil sociologique...
Franchement sympa, mais parfois un peu gros, du genre à lorgner vers Benny Hill. Il y a côté très air du temps qui est fort agréable et une espèce d'érotisme sous jacent lié aussi à l'époque et aux mentalités (et qui me rappelle un peu Et la tendresse, bordel). Et puis, j'ai grandi juste à côté d'Aubergenville où se déroule l'histoire, donc je me sens partie liée.
Chouette comédie sur la banlieue avec métro, boulot, dodo. Les problèmes de voisinages, ce programme pourrait être banal mais le ton rafraîchissant et les situations et gags franchement drôles font de ce film une belle réussite. Pas vraiment de fil conducteur à part la vie de couple (Marthe Keller est craquante et Higelin j'menfoutiste qui forment un duo très cinoche). Scénario qui n'a pas de grand histoire mais cette succession d'anecdotes est cool (tout cela fait pensé à du Woody Allen première époque et l'humour à ancrage social de Chaplin).
un pur bijou des 70's.les hlm, les transports, le stress du boulot, les voisins,et une marthe keller sexy, tres belle au mieux de sa forme. higelin pas mal non plus! tous les acteurs des 70's sont la.(ou presque) a noter l'admission en hopital qui vaut son pesant de realité tellement c'etait en avance sur son temps. et la manif a la fin! INCROYABLE. je peux voir ce film a volonté sans me lasser. bravo monsieur pires. a l'epoque vous etiez un tres bon cineaste. maintenant aussi du reste!!