Comédie franchouillarde qui réunit un casting efficace ; coup de coeur pour Jean Carmet, Jean Rochefort et Jane Birkin. Quelques scènes drôles et quelques gags lourds. L'histoire est sans queue ni tête, on est vite perdu dans les péripéties de ce héros pleurnichard, mais cela reste agréable à suivre tout de même.
Ce film sorti durant les 30 glorieuses reflète parfaitement l’ambiance de l’époque : le cinéma servait avant toute chose à divertir et , pour les comédies, à amuser. C’est réussi ici avec une troupe d’acteurs qui s’en donnent à coeur joie, des dialogues incisifs avec plusieurs répliques hilarantes. Bien sûr, ce n’est pas du grand cinéma, mais Michel Audiard signe là une réalisation vraiment à voir. Tout de même, quel dialoguiste ! Seul défaut du film, un peu inégal.
D'une mise en scè à l'autre, Michel Audiard ne s'améliore pas. " Comment réussir..." est-il son film le plus médiocre? Toujours est-il qu'au sortir du prologue, où l'on découvre Jean Carmet en marchand de vin effectivement pleurnichard mais pas aussi con que ça, la comédie sombre dans l'incohérence et l'insignifiance. C'est tellement sommaire qu'on peine même à dénicher le sujet. Audiard met aux prises trois hommes et trois femmes dans une sorte de version vaudevillesque de l'échangisme. Mais les péripéties de ce vaudeville, fondé davantage sur les dialogues, comme attendu, et quelques moments incongrus que sur un sujet cocasse, ne sauraient constituer une intrigue. Pour quelques bons mots, que ne faut-il supporter de scènes inconsistantes, plus vulgaires que comiques dans la trivialité. On se lasse vite de personnages aussi pauvres auxquels il manque parfois jusqu'à une raison d'être. On pense en particulier à Jean Rochefort, dans quelques apparitions dont l'utilité nous échappe, et à Jane Birkin dans un rôle de potiche sexy.
Le premier visionnzge de cette œuvre vidéo fut soldé par une bonne tranche de rire. 1h30 de plaisir, je suis resté focus l'intégralité du long métrage. Les dialogues sont genius, l'humour tout autant.
Pas terrible. Par suite de concours de circonstances, un Directeur, un VRP looser et un artiste platonique échangent leurs compagnes ou promises. Le VRP chialeur ne sait pas profiter de sa chance (et du château, de la fortune... de l'ex-Directeur) et propose de remettre Untel, Untel avec telle et telle. On attendrait un peu plus que la morale "il faut profiter de sa chance et ne pas chercher un bonheur supplémentaire". On a quelques seins nus et des scènes de strip qui valorisent plusieurs rôles féminins ; mais le film ne décolle pas pour autant.
« J’aime bien parler avec ce garçon, on dit toujours des choses intéressantes. »
Septième long métrage écrit, dialogué et réalisé par Michel Audiard est avant tout porté par ses interprètes : Jean Carmet en loser poète, Jean-Pierre Marielle en patron sournois, Jean Rochefort en pianiste déglingué, Jan Birkin en danseuse piquante, Stéphane Audran en grande dame blasée et Evelyne Bouyle en standardiste suicidaire.
Tout le talent d’Audiard (en caméo infirmier à 51’) dialoguiste réside ici dans le décalage entre les envolées lyriques (Jean Carmet surtout, Jean-Pierre Marielle un peu) et les narrations interrompues. Au niveau du scénario (délié et mince comme souvent, cosigné Jean-Marie-Poiré et Fred Kassak), il y a une forme d’éloge de la platitude, de la loser attitude, quand Robinaud/Carmet déclame son petit poème ou quand il refourgue ses carillons kitsch, quand Foisnard/Rochefort cache ses talents pianistiques à Jane/Birkin insistant pour paraître mauvais, quand, enfin, M. Malempin/Marielle s’embourbe dans sa relation avec Mulot/Buyle au su de Mme Malempin/Audran qui, elle-même, est bouleversée par la poésie de Robinaud, dont les pleurnicheries le rendent attractif, sexy aux yeux des femmes.
Absurde, attachant, inversant les valeurs, cet avant-dernier long-métrage de fiction réalisé par Michel Audiard n’est pas le plus drôle mais c’est sans doute le plus tendre, le plus humain.
Michel Audiard prouve, une fois de plus, quand il s'est essayé à la réalisation, qu'il était bien meilleur dialoguiste que metteur en scène. Il aura surtout réussi à se distinguer, comme metteur en scène, en donnant aux films qu'il a réalisés des titres improbables.. Le film est surtout le prétexte pour mettre dans la bouche d'une galerie d'acteurs phares du cinéma français ( Carmet, Marielle, Rochefort, Stéphane Audran, Jane Birkin), ces répliques aux petits oignons, dont il raffolait. Mais de mise en scène, rien ou pas grand chose..