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Un visiteur
1,0
Publiée le 27 janvier 2013
Attention, là où la presse dit "clinique, maitrisé, radical...", il faut y lire "simpliste, sans envergure, sans idée...", c'est un fait, la France est paresseuse et se complait dans ce style inimitable.
Sans exhibitionnisme, très peu d'explications et encore moins de jugement, cet excellent thriller qui ressemble plus à un docu-fiction se résume aux faits. On a dû mal à croire qu'il s'agit du premier film de Cassetti tant il est crédible dans la peau de ce tueur psychopathe.
Incroyable Stefano Casseti, tout comme le gendarme dont j'ai oublié le nom. Un film policier et psychologique qui n e tombe pas dans les écueils de TF1, une trame qui tient en haleine et une histoire coup-de-poing basée sur un fait divers qui hante beaucoup. La force du film réside dans le fait qu'à aucun moment le héros n'est jugé, le regard porté sur lui est aussi neutre, que paradoxalement humain. Ce n'est pas un méchant archétype mais bien un personnage tour à tour drôle, étrange, cruel, monstrueux, véritablement insaisissable . Il vaut le coup !
La cavalcade meurtrière de l'italien sur notre sol avait défrayé la chronique dans la France des années 80. On voit grâce au film, l'inertie de la collaboration entre les deux pays qui avait nuit gravement à la progression de l'enquête. Le traitement du sujet par Kahn est à mi chemin entre le polar des années 70 et le documentaire. L'acteur principal complètement habité par son rôle constitue une véritable révélation projetée brutalement en tête d'affiche. La suite de sa carrière n'a pas été à la mesure du véritable choc provoqué par son identification parafaite au personnage de Robert Succo. Un film efficace sans affèterie de la part d'un metteur en scène trop rare qui ne déçoit jamais.
Ce film tiré d'une histoire hélas vrai de bout en bout, fait rare, est bien plus intéressant que le livre éponyme. Sans doute est-ce dû à l'interprétation magistrale de Stefano Cassetti, plus vrai que nature en tueur fou. Isild Le Besco le seconde admirablement, nature et touchante. Un film dérangeant, angoissant, avec quelques scènes difficiles (comme le meurtre du policier) qui se laisse néanmoins agréablement regarder grâce à sa justesse et à la force de l'histoire initiale ainsi qu'au personnage de Roberto S(Z)ucco, véritable réincarnation du Diable.
Très bon film sur le méconnu Roberto Succo. Le film est passionnant,grâce aux acteurs en grande forme. Isild Le Besco est vraiment une actrice originale,elle est autant fragile,que naïf dans sa composition. Mais surtout grâce à Stefano Cassetti nous livre une prestation d'exception d'un magnétisme proche de la perfection,avec des yeux plus meurtrier qu'une balle de revolver,sa voix d'italien est juste un peu trop aigu,se qui fait qu'il perd un peu de son charisme,dommage.
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4,0
Publiée le 31 juillet 2011
Ancien assistant de Pialat, Cèdric Kahn signe avec "Roberto Succo" un film hallucinant sur un fait divers qui dèfraya la chronique policière à la fin des annèes 80! Portè par l'intense prestation de Stefano Casetti, le film raconte de façon remarquable le parcours ravageur d'un homme apparemment ordinaire qui sème la mort sur son chemin! Avec une montèe en crescendo de la tension, Kahn ne juge pas mais observe avec prècision! Avec son ètrange regard lunaire, la jeune Isild Le Besco prouve qu'elle est une formidable comèdienne en transcendant le moindre rôle qu'elle interprète! Une oeuvre forte et marquante du film noir! Chose rare dans le cinèma français et nulle lassitude durant tout le mètrage tant on est subjuguè par le puzzle narratif et la prècision de la mise en scène de Kahn, èbloui par un dèbutant inoubliable dont le regard bleu magnètique nous glace le sang! Excellente B.O avec quelques chansons cultes des eighties comme le "Love is Love" du groupe Culture Club...
Un film sur une personne qui a ses propres raisons pour agir ainsi mais que malheureusement personne ne connait. Il est certain qu'il y avait de quoi faire un film, qui plus est diffusé sur grand écran.
J'appréhendais l'adaptation cinématographique de ce fait divers palpitant et effrayant. Connaissant les bas-fonds de son adaptation théâtrale de Bernard-Marie Koltès, plus poétique et organisé, j'ai retrouvé de nombreux éléments propre à la pièce mais voilés sous d'autres formes. Ce qui reste identique, c'est le lien indéfinissable qui se tisse entre Zucco (avec un Z!) et la gamine (Léa dans le film); c'est malsain et dérangeant. Car Zucco est un fantôme, un corps sans vie qui n'a peur de rien et dépasse sans cesse les extrêmes. Le film le montre bien mais c'est malheureusement trop peu pour me satisfaire. La mise en scène de Cédric Kahn est pitoyable, l'image est moche et il a fait de ce fait divers une succession de meurtres, de découvertes de cadavres, de prise d'otages; il y en a trop, si bien qu'on perd le fil et la finalité. C'est plat, c'est lent et çà manque profondément de rythme; on aurait pu en faire un putain de thriller angoissant et surprenant, mais là, on s'emmerde entre deux prise d'otage. Cela dit, malgré quelques bémols (du essentiellement à la direction d'acteur, aussi très mauvaise), l'acteur principal a le rôle dans le regard qui fou bien les jetons! Le schizophrène est là et on a l'impression qu'il peut péter un plomb n'importe quand. Le fait que ce soit un non-professionnel dont c'est le premier film vient apporter de nombreux moments nonchalants ou à côté de la plaque par rapport à la situation. Isild Le Besco tient bien son rôle, fragile et fort à la fois, tout aussi perdue que Zucco. Heureusement, leurs scènes communes étonnent et apportent un intérêt au film qui a une mauvaise tendance à se perdre dans une narration saupoudré d'absence de rythme. L'interprétation permet de tenir jusqu'au bout et se dire que c'est une histoire vraie ne rassure en rien, mais la mise en scène de Kahn est décevante, sans style. Je préfère largement la pièce de théâtre (avec un Z!), et faites moi confiance, je sais ce que je dis!
Sans plus, c'est dommage. Le film a quand même le mérite de nous rappeler l'histoire peu banale de ce jeune, dont il ne reste même plus une tombe aujourd'hui, mais c'est pas très convaincant malgré tout, l'histoire avec Léa traîne pas mal en longueur, on rentre finalement peu dans la tête de Succo... Comme certains l'ont déjà écrit, y avait du potentiel pour faire quelque chose de mieux je trouve.
Une Isild Le Besco époustouflante, mais il ne se passe au final pas grand chose en deux heures et on n'arrive pas très bien à cerner les deux personnages.
Film sans aucun mérite sinon celui de reprendre à la lettre un fait divers dramatique. Seuls quelques esprits ignorants et sans culture peuvent être fascinés par ce qui relève simplement d'un être malade de schizophrénie. Comme le dit le psychiatre de ce criminel, "même les malades peuvent être fourbes". Rien d'exceptionnel, sauf en France où quelques esprits macabres et sinistres trouvent du génie et du mythe dans ce qui ne constitue que les lacunes de leur propre culture. La pièce de Koltès n'est plus lue que dans quelques mauvais manuels de littérature, et c'est encore trop. Je ne comprends pas ce qui peut fasciner dans ce fait divers. Ma seule émotion dans l'histoire de ce meurtrier va aux familles des victimes.
Le film ne dépasse pas le cadre de la reconstitution, le scénario s'en trouve haché au rythme des scènes connues de l'affaire. Un film réaliste et froid, moyennement satisfaisant en terme cinématographique malgré les bonnes interprétations de isild le besco et stephano cassetti mais qui évite toute complaisance.
Autant le personnage est détestable autant sa vie pouvait alimenter un bon film mais Cédric Kahn n’a pas su mettre en scène le potentiel de l’histoire de Roberto Succo. Le film devient rapidement ennuyeux, je n’ai même pas eu le courage de le regarder jusqu’au bout.