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Fêtons le cinéma
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3,0
Publiée le 3 novembre 2021
Ce que Stay Hungry montre bien est la tension entre deux mondes, le nouveau et l’ancien, liée à la revalorisation d’une ville jusqu’alors connue comme « l’atelier du monde » en raison du rôle qu’elle a joué dans la révolution industrielle des États-Unis, en parallèle de celle établie en Angleterre. Birmingham apparaît en effet tiraillée entre des buildings modernes à la pointe de la technologie, dans lesquels s’activent des costumes trois pièces, et des salles de sport vétustes qui s’efforcent de survivre malgré les difficultés du quotidien. L’entrée d’un homme d’affaires dans le club d’entraînement produit alors un court-circuit, en ce que le rachat initial évolue vers une initiation dudit entrepreneur à la culture physique doublée d’une amitié avec Joe Santo, candidat au concours de Mister Univers et donc vedette locale. Une séquence de réception mondaine incarne parfaitement cette tension et transforme Santo en phénomène de foire ; le regard qu’on lui porte ne s’avère guère différent de celui que jetait au siècle précédent une certaine élite parisienne sur la Vénus Hottentote.
Le long métrage se voit aussitôt animé par une force intérieure, résultat de la lutte intestine de deux économies et de deux idéologies qui partagent néanmoins la devise suivante : « pour grandir, il faut que ça brûle ». Devise dont la signification change selon qu’elle s’applique au sacrifice individuel d’un athlète ou aux sacrifices que doit accepter un agent pour s’enrichir et enrichir son entreprise. La clausule truculente, en orchestrant le lâcher des athlètes dans les rues de la ville tels des taureaux après une corrida, propose ainsi de raccorder la ville à ce qu’elle est au plus profond d’elle, de révéler ces corps sculptés par l’entraînement comme ils l’étaient autrefois par le travail industriel. Notons enfin qu’il s’agit du premier bon rôle d’Arnold Schwarzenegger, fort convaincant ici. Une curiosité à découvrir.
Quatre ans après "The king of Marvin Gardens", son deuxième film avec Jack Nicholson, Bob Rafelson propose cette chronique douce-amère sur un jeune homme de très bonne famille (Jeff Bridges) devenu subitement orphelin qui doit faire face à des responsabilités auxquelles il ne s'était pas préparé, se contentant jusqu'alors de se laisser vivre en trempant par insouciance et désœuvrement dans des petits trafics. Rafelson qui officie depuis le début de sa carrière au scénario, entame judicieusement son film par la lecture en voix off d'une lettre que Craig Blake (Jeff Bridges) vient de recevoir de son oncle (l'iconoclaste de la famille), l'enjoignant de se choisir un chemin, ce que Craig entrant dans la vaste demeure abandonnée de ses parents a visiblement bien du mal à faire, hésitant sans doute à épouser un monde régi par la soif de réussir et les convenances. Embarqué dans une affaire immobilière un peu louche, managée par un Joe Spinell (le Frank Zito du "Maniac" de William Lustig) en demi-sel gominé, Craig toujours à la traine va se voir confier la mission de convaincre le patron d'un club de remise en forme de vendre son bien pour permettre l'édification d'un gratte-ciel. Cette aventure où il va rencontrer la faune bigarrée qui fréquente les salles de musculation, va constituer le chemin initiatique de Craig qui saura à la fin du film répondre aux questions posées par son oncle. Un peu dans la même veine que "Five easy pieces" ou "The king of Marvin gardens", "Stay hungry" s'intéresse aux hésitations d'un jeune homme en quête de son identité mais Rafelson y a ajouté une légèreté et un optimisme qui ne lui sont pas coutumiers, profitant de la présence du tout jeune Arnold Schwarzenegger pour se moquer gentiment de l'exhibitionnisme des culturistes notamment dans une scène parodique où une cohorte de jeunes hommes bodybuildés se livrent à une ballade improvisée dans les rues de New York, allant jusqu'à parader sur le toit d'un bus. C'est toute une galerie de portraits intimistes que Rafelson nous offre avec son point de vue toujours juste et attendri sur une bande de marginaux qui vivent en cercle fermé autour de leur passion . On y reconnait Robert Englund, Joe Spinell, RG Armstrong ou Scatman Crothers. Immergé dans ce milieu fait de gens simples mais sincères et surtout à l'écoute de leurs sentiments, Craig va découvrir l'amour (Sally Field) et un sens à sa vie. Les acteurs formidablement dirigés sont tous attachants y compris un Schwarzenegger duquel Rafelson aura su extirper un peu de nuance peu avant que celle-ci disparaisse de son jeu qui glissera vers le hiératisme robotique qui fera tout à la fois le succès de l'acteur auprès du public mais aussi son désamour auprès de la critique. Jeff Bridges et Sally Field encore débutants sont bien sûr impeccables mais la palme revient à RG Armstrong second rôle vétéran d'Hollywood impayable en tenancier de salle obsédé sexuel. Le film n'a pas eu de succès malgré la faculté démontrée ici par Rafelson de marier dans un savoureux mélange réflexion et légèreté.
Après Hercule à New York et Le Privé (où il jouait un homme de main sourd, muet et moustachu), Arnold Schwarzenegger obtenait son premier rôle dans un film mainstream avec ce Stay Hungry.
Réalisé par Bob Rafelson, cette petite comédie romantique sans aucune prétention est un film à l’image de son triangle principal : sympathique en diable. En effet, Jeff Bridges, Sally Field et évidemment Arnold Schwarzenegger sont exceptionnels alors qu’ils n’ont quand même pas grand-chose à jouer, soyons honnêtes. Le scénario est assez vide, partant d’un postulat peu intéressant et doté de quelques rebondissements attendus. Là où le film est plutôt efficace, c’est dans son étude de ses personnages, adorables, drôles, loin d’être parfaits et tous hauts en couleur : même le méchant R.G. Armstrong est très travaillé. La scène où il balance des haltères à Jeff Bridges est à hurler de rire. Elle est à l’image du film : drôle, originale, sympathique et réussie. On n’oubliera pas Robert Englund aux antipodes de son rôle de Freddy Krueger, mais hilarant quand même, dans un rôle très affable.
Stay Hungry est un très bon film, même s’il n’y a absolument rien à raconter. C’est donc pour les beaux yeux de Sally Field et pour le Golden Globe d’Arnold Schwarzenegger qu’on regarde et qu’on apprécie Stay Hungry.
Mouais...mis à part pour regarder arnold soulever 150kg au squat...ou se faire les triceps avec une modeste barre à 40kg...ce film est d'un inintérêt total. Petite histoire toute bête du business man qui va se faire des pôtes dans une salle de gym, ou bizarrement y a Mister Autriche, et bizarrement Mister Autriche connait une jolie nana qui va tomber amoureux du héros jeff bridges...et patati et patata...bref rien de bien passionnant, un film de série B quoi.
Stay Hungry intéresse principalement pour ses deux jeunes acteurs jusqu'alors peu connus : Jeff Bridges cabotinant beaucoup et Arnold Schwarzenegger jouant un rôle qu'il connait parfaitement (le pratiquant dans la vraie vie) et qui a reçu le Golden Glob du « Meilleur Espoir Masculin » pour sa prestation. Pour le reste, malgré une fibre comique pas désagréable par moment, on ne va pas retenir grand chose de cette histoire confuse et farfelue. Bridges interprète un homme d'affaire qui doit acheter un bâtiment se trouvant être une salle de sport. Il se retrouve ami je ne sais comment avec les gars de la salle de musculation où il emballe la copine du mec le plus baraqué concourant pour Mr. Univers (Schwarzy) mais qui s'en fou un peu... Plus tard, le sympathique gérant de la salle (Armstrong) va vouloir la violer, on ne sait pas trop pourquoi... En termes de narration, on aura vu bien meilleur surtout avec ces interminables scènes de dialogues à l’intérêt limité.