Puppet Master IV est un épisode qui je crois n’existe toujours pas en français. Qualitativement ça reste un épisode faible, trop convenu.
Les acteurs sont corrects mais sans plus. Franchement ça reste fade, et cela malgré la présence de quelques figures récurrentes de la saga, notamment Chandra West, Guy Rolfe, Gordon Currie, qui réapparaitront avec plus de succès dans l’épisode 5 et parfois au-delà. Pour ma part le problème dominant tient surtout dans les personnages, très tièdes, qui ne permettent pas aux interprètes de faire grand-chose, et cela, alors que le métrage ne se concentre pourtant que tardivement sur les poupées. C’est donc bien qu’il y a quand même un petit problème, venant peut-être de dialogues mous et sans relief (avec peu d’humour de surcroit), et d’un manque de relief des rôles trop classiques et peu crédibles.
Le scénario est moyen. Clairement le film, bien que court comme la plupart des Puppet Master ne vient que tardivement au fait. Après une intro sympa, on va passer plus de la moitié du film à voir les banalités des protagonistes humains, et d’arriver enfin franchement au noyau dur, c’est-à-dire l’affrontement entre les Puppet et les Démons. Cela nous offre une dernière partie sympathique, différentes de d’habitude puisque les Puppet ne zigouillent pas d’hommes, mais pas non plus transcendantes. L’ensemble reste tout de même plutôt mou, très linéaire, et il y a un manque d’enjeu certain, cela en dépit des quelques révélations que nous propose Guy Rolfe, apparent quelques minutes en André Toulon.
La réalisation est signée Jeff Burr, habitué au tournage de suites de saga horrifiques. Il fait un boulot appréciable, offrant quelques scènes sympathiques avec les créatures, même si les affrontements manquent de punch. C’est généralement un artisan honorable, et il se débrouille honorablement, même si, comme je l’ai déjà dit, les poupées apparaissent trop peu. Les décors et la photographie sont faibles, mais cela est une récurrence dans la saga Puppet Master. Néanmoins en dehors de la sublime grotte des démons au début, je n’ai pas été convaincu, encore moins que d’habitude pour le coup. Quant aux effets spéciaux, on reste sur le système habituel de la saga, avec de nouvelles créatures qui apparaissent. De fait on voit moins les anciennes marionnettes, cela pourra décevoir car les nouvelles ont moins de personnalité, mais c’est sympa quand même, avec une animation correcte, et le chef des démons au début est une vraie bonne réussite. Peu d’effets sanglant, là aussi c’est une constante de la saga, qui pèche aussi par la bande son. Le fameux thème musical est uniquement rejeté en générique de fin, c’est un peu dommage.
Finalement Puppet Master IV est un épisode moyen-faible de la série, qui ne vaudra le visionnage que pour ceux qui veulent voir toute la saga, et pour ceux qui, ayant bien apprécié le V, seront tenté d’avoir quelques éclaircissements, puisque le IV et le V sont liés, ne serait-ce que par leurs héros humains. Je donne donc 2 à ce film, mais pas plus.