Avis sur Trancers III

Nouvelle production Full Moon à mon actif, avec ce Trancers III, qui est comme son nom l’indique le troisième épisode d’une longue série.
Rien de super génial, comme on peut s’en douter dans une production Full Moon, mais certains atouts permettent de passer un moment finalement pas si déplaisant. D’abord, le casting. Si la présence d’Helen Hunt est quasi-anecdotique, et ne peut pas vraiment être présentée ici comme un argument, les acteurs sont honorables, avec la présence charmeuse de Melanie Smith, le charisme (relatif) de Tim Thomerson, et la présence de seconds couteaux relativement connus des amateurs de cinéma de genre, comme Art LaFleur. Sans atteindre des sommets, les interprètes tiennent leurs rôles, et Trancers III s’avère bien porté par ses interprètes, malgré des rôles relativement conventionnels.
Le scénario fait dans le basique, et comme bien des prods Full Moon, la durée est de moins d’1 heure 20. Il ne faut pas attendre énormément de Trancers III, mais j’ai été surpris de découvrir un métrage finalement honorable sur le plan du divertissement de base. Le rythme reste correct, il y a de l’action, un peu d’émotion aussi, et même s’il y a des maladresses certaines, l’ensemble s’avère plus fun et plaisant que bien des productions de la firme, notamment Dollman avec le même acteur principal. Pour une fois Band ne bâcle pas trop, et ne confond pas aller à l’essentiel et scénario squelettique, même si le début inquiète un poil !
Sur la forme rien de spécial à souligner. Trancers III ne casse pas la baraque du tout. C’est kitch, parfois miséreux, mais c’est pas trop mal mis en scène, les scènes d’action ne sont pas ridicules, et malgré la faiblesse évidente de ses moyens, le film choisit une approche scénaristique qui lui permet de faire de la SF sans trop d’ambitions grandiloquentes qui l’auraient pénalisé. Le métrage s’avère finalement assez propret, avec une bande son planante rétro d’un bel effet, avec des effets visuels assez artisanaux mais amusants, et un peu d’horreur, comme dans tout Full Moon qui se respecte.
En clair, seuls les amateurs véritables pourront apprécier ce métrage, mais il a au moins le mérite de ne pas être avare, et de ne pas céder, comme Dollman, au foutraque et à l’anorexie sur tous les plans. C’est du petit budget certes, mais c’est du petit budget assez généreux et au moins divertissant, en s’articulant autour d’une trame simple et direct. 2.5