N’étant pas de cette génération, j’ai d’abord vu la version de Peter Jackson. Ma curiosité cinématographique m’a ensuite poussé à voir ce que donnait le premier remake. J’en reviens un peu déçu. Pourtant tout démarre très bien, les objectis tangibles de l’expédition, le passager clandestin qui arrive à s’imposer, la rencontre avec Dwan, l’arrivée sur l’île suivie de la cérémonie, jusque là tout va bien. Après, il y a la rencontre avec Kong et tout ce qui s’en suit
sur l’île, autour de son habitat et dans le paquebot
, c’est parfois moyen, mais c’est globalement pas mal avec des hauts et des bas. Les effets spéciaux sont ce qu’ils sont pour un film des 70’s, et c’est plutôt bien réussi même si on aurait aimé voir Kong adopter plus la posture d’un gorille que d’un humain de temps en temps. Là où ça dégénère, c’est l’arrivée à New York. À commencer par cette présentation au public expéditive, une scène baclée alors qu’elle est d’une extrême importance puisque c’est là où le roi singe est censé être ridiculisé, humilié sans aucun égard à son statut de dieu vénéré. On n’a rien vu de cela. Puis la manière dont Dwan est retrouvée à deux reprises est tout simplement pathétique, même le GPS actuel le plus perfectionné n’arriverait pas à ce niveau de performances. Quelle idée aussi, le fameux verre que se prennent les deux amoureux, tranquillement pendant qu’une panique cataclysmique est en train de se passer dehors ! Enfin, j’en viens à la scène mythique de King Kong en haut d’un gratte-ciel. C’est le tout flambant neuf
World Trade Center, nouveau symbole de modernité au détriment de l’
Empire State Building, qui va avoir droit à cette honneur. Ni le visuel, ni la mise en scène de ce moment culte ne m’ont convaincu. Un raté vexant vu la place qu’occupe cette scène dans l’histoire du cinéma. Du point de vue des personnages, si Jessica Lange est vraiment sublime et interprète Dwan de fort belle manière, je n’ai été marqué ni par l’avidité de Fred, ni par le courage de Jack. Au bout de 2h je n’en retiens pas grand chose au final, de ce « King Kong » et je ne m’étonne finalement pas de voir le remake de 2009 se baser sur la version de 1933 plutôt que sur celle-ci. En attendant d’explorer l’oeuvre originale et voir ce qu’elle me réserver comme gisement précieux, je laisse cette version de 1976 disparaître de mon esprit sous un épais brouillard.