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wesleybodin
1 115 abonnés
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4,0
Publiée le 26 novembre 2009
Peinant quelque peu à ancrer toutes ses histoires, Le Canardeur prend tout son sens dans une deuxième partie parfaite en terme de mise en scène. Simple et irréprochable, Michael Cimino nous entraîne dans un braquage audacieux et hilarant à la fois (voir Clint Eastwood dégommer un coffre-fort à grand coup d'anti-aérien est assez jouissif) d'un réalisme absolu. A cela s'ajoute à une très belle BO et des seconds rôles eux aussi irréprochables, le jeune mais déjà très charismatique Jeff Bridges en tête.
À mi-chemin entre le buddy-movie et le braquage organisé façon Ocean's Eleven, le premier film de Michael Cimino est un vrai petit road-movie très sympathique. L'histoire est bien ficelée, les scènes d'action rares mais réussies et les personnages terriblement attachants, d'un Clint Eastwood loin de ses rôles de Dirty Harry à un Jeff Bridges encore tout jeunot, complètement déluré et toujours blagueur, en passant par les géniaux George Kennedy et Geoffrey Lewis, celui retrouvant Eastwood pour la deuxième fois après L'Homme des hautes plaines... La première partie, un peu longuette, n'est pas vaine car elle instaure une certaine amitié progressive avec nos deux protagonistes principaux, puis les liens avec leurs nouveaux comparses, prêts à tout pour empocher un sacré paquet d'argent en volant une banque sécurisée. L'histoire est donc touchante, généralement bien rythmée par des répliques cinglantes et des engueulades à la Marx Brothers, très bien interprétée et dont le final est aussi poignant qu'imprévisible. Ne vous fiez pas au titre français trompeur, ce film plutôt méconnu est à voir (malgré son doublage V.F. ridicule).
Avant que Michael Cimino accomplisse un cinéma où l’Amérique devient le microcosme menacé d’une rage pathétique, il réalise pour premier long-métrage une comédie sensible, «Thunderbolt and Lightfoot» (USA, 1974). Clint Eastwood et Jeff Bridges apparaissent comme deux Guignol d’un cirque absurde, le monde, tantôt clowns tantôt augustes. Le film commence par le plan large d’une église trônant au centre d’une nature dorée. Dans ce sanctuaire, Thunderbolt (Eastwood) est un prêtre, malfrat repenti caché des yeux de ses anciens camarades de crime. Cette situation bienséante bascule rapidement dans une scène de violence où un étranger fait irruption dans l’église et tire sur le prêtre. Sans que nous sachions encore que ce prêcheur est un criminel, il en résulte une ironie. Le film s’attèle dès cette séquence à visiter le genre du film de gangster avec dérision. La mise en place du braquage de la banque met en jeu travestissements et timing comme pour stimuler une situation dont la représentation est depuis longtemps épuisée. Ayant joué en 1973 l’inspecteur Harry dans «Magnum Force», Eastwood explore dans ce film de Cimino le pendant ironique de son personnage de «Dirty» Harry. Pour voir à travers ce film les prémisses d’une OEuvre importante (mais fortement instable), il faut dresser un parallèle entre ce premier film et «The Deer Hunter» qui lui succède. Le fond historique du premier est aussi dérisoire que celui du second est primordial. Situés dans un contexte historique différent, les deux œuvres développent pourtant une thématique chère à Cimino, l’amitié et les rapports affectifs par extension. La mise en scène soignée, préfigurant les apogées opératiques de «The Deer Hunter», ne conçoit pas cette amitié naissante comme la simple rencontre de deux esprits malins qui vont de concert, elle considère la rencontre de ces deux êtres comme une profonde amitié, sans pathos ni mièvrerie, au sens aristotélicien : où le rapport d’un être avec un autre améliore chacun d’eux.
Eastwood avait du flair et il ne s'est pas trompé en offrant à Cimino de réaliser son premier film avec ce "Canardeur" racontant l'errance de deux marginaux braqueur aussi différent que proches joué évidemment par Eastwood en personne et par Jeff bridges qui allait se faire un nom avec ce rôle. Le côté polar est clairement secondaire, on s'intéresse clairement plus à l'errance à travers les paysages du centre des usa ou l'on retrouve déjà tout le talent de Cimino avec ces décors naturelles magnifiques et un sens du détail incroyable dans les arrières plans transcender par le cinémascospe.
Très bon début pour Michael Cimino avec ce road movie sympa. Clint Eastwood dans un rôle qui annonce des films comme "La relève" (film bien moins bon soit dit en passant). Jeff Bridges à la fois touchant et désinvolte est en fait le personnage le plus intéressant. Le film démarre comme une course poursuite avant de dévier sur un braquage qui termine mal. Scénario solide qui unit parfaitement légèreté de la forme à l'émotion du fond. Très bon film.
John Thunderbolt, un braqueur de banque, croise la route de Lightfoot, un jeune homme empli de fougue. Deux générations qui s’unissent pour remettre la main sur un magot d’un demi-million de dollars… D’un côté, Thunderbolt le loup solitaire, plus habitué à manier un canon de 20 mm pour braquer des banques et de l’autre, Lightfoot un jeune chien fou qu’il convient de canaliser.
Michael Cimino & Clint Eastwood s’étaient rencontrés sur le tournage de Magnum Force (1973), le premier officiait en tant que scénariste et le second dans le rôle de l’inspecteur Harry. Initialement, cela devait être Eastwood qui devait le réaliser mais c’est en le voyant à l’œuvre sur le second opus de la saga de L'Inspecteur Harry, qu’il décide de lui confier les manettes. Pour son premier long-métrage, Michael Cimino nous entraîne au cœur d’un road-movie, oscillant entre le polar et le western.
Comme à son habitude, le réalisateur va magnifier son œuvre en nous retranscrivant les somptueux paysages du Montana (sa marque de fabrique). Le Canardeur (1974) est clairement scindé en deux parties, le film démarre sous la forme d’un road-movie avant de virer au polar dans la dernière partie du film (les 40 dernières minutes, avec le braquage et la fuite).
Le film met en scène un duo très intéressant et pour cause, d’un côté on a un acteur confirmé (Clint Eastwood) et de l’autre, une nouvelle recrue (Jeff Bridges) qui a déjà quelques années au compteur mais qui reste encore méconnu du grand public (et que le réalisateur retrouvera quelques années plus tard avec La Porte du paradis -1980). Ce tandem s’avère être une très belle réussite et ce, grâce à la très belle complicité qui unis les deux acteurs. Face à eux, on prendra beaucoup de plaisir à y retrouver Geoffrey Lewis et le détestable George Kennedy.
On est face aux prémices du buddy-movie, filmé au cœur de somptueux décors naturels et superbement accompagné par ses acteurs. Une étonnante rencontre qui se soldera par une bien belle amitié. Une œuvre désenchantée, dans le plus pur style du cinéma hollywoodien des années 70, nostalgique d’une Amérique qui appartient désormais au passé.
Pour son premier film, Michael Cimino allie le road-movie, la comédie et le film de gangster avec réussite malgré un côté un peu lent que l'on retrouve dans "Voyage au bout de l'enfer" mais en moins prononcé. Clint Eastwood et Jeff Bridges sont tous deux excellents. La mise en scène est un peu molle mais reste convenable.
100% d'accord avec mon prédécesseur, ce film n'a pas le titre qu'il mérite. En le lisant, on a l'impression qu'il s'agit d'un nième film d'action sans profondeur, qui va tout carboniser. Eh bien non ! Au contraire une sensibilité transpire, nous prend aux tripes. Un grand film de gangsters à voir ou revoir sans modération. Du grand Clint !
Le premier film de Cimino n'est certes pas aussi noir et bouleversant que deer hunter, mais tout de même, le duo fonctionne, les dialogues sont remplis d'humour, la fin est pas mal non plu, en somme un bon film, qui a de multiples qualités.
Vu et revu en salle, à la télé, en DVD, mais toujours avec plaisir. C'est un bon film d'action avec une plongée picaresque dans l'Amérique profonde, sans mépris et avec beaucoup d'humour désenchanté. La fin est poignante sans pathos superflu.
Une belle histoire d'amitié sur des bases de road movie, les acteurs sont excellents, l'histoire est prenante, la mise-en-scène est déjà de très haut vol pour un petit nouveau à l'époque, les dialogues sont très bons et la musique est supère ! On ne voit pas passer le temps !
ne vous fiez pas au titre, qui donne une fausse idée de ce film... C'est une histoire d'amitié entre 2 hommes, 2 marginaux qui parcourent l'Amerique. Le côté gangster est vraiment secondaire. Il y a de l'humour aussi, de superbes paysages, comme ceux qu'on retrouvera plus tard dans le film sunchaser (tres bon aussi, mais avec une violence plus sèche). Les deux hommes, qui ne se connaissent pas au début se lient d'amitié et l'ambiance est à rapprocher du film Les Aventuriers (Delon-Ventura)réalisé 6 ans plus tôt (R.Enrico)
Contrairement à beaucoup d'avis,je trouves que ce Eastwood n'est pas terrible."Le Canardeur"(piètre traduction d'ailleurs)se réclame de la veine des road-movies libertaires des années 70,avec la valeur montrée à l'indépendance et à la vie de bohème.Réalisé par le jeune Michael Cimino(qui explosera plus tard),le film retrace avant tout l'amitié entre un jeune extraverti et ouvert(Jeff Bridges,touchant)et un ex-braqueur aux illusions perdues(Clint Eastwood,en retrait pour une fois).Ils s'attachent l'un à l'autre malgré leurs différences,et mème 2 autres hommes ne pourront les séparer(saufà la fin...)Les paysages de l'Idaho sont mis en valeur.Mais impossible d'etre indulgent sur un montage des plus saccadés,des baisses de rythme inexplicables et des allusions qui ont bien vieillies.Bien ancré dans son époque,mais dispensable.