Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Philippe C
97 abonnés
1 049 critiques
Suivre son activité
2,5
Publiée le 1 juin 2021
Un film certes qui ne se prend guère au sérieux, mais qui, de mon point de vue, ne vaut que par les scènes de type road-movie et les différentes cascades en voiture. Le scénario est lui, élémentaire, avec de nombreuses ellipses et ne s'embrasse guère de la vraisemblance
Film assez atypique dans la filmographie de Eastwood (en tant qu'acteur), mélange bizarre de drame et de loufoquerie, mais qui restera surtout dans la mémoire du spectateur pour le duo Eastwood / Bridges, voire pour Jeff Bridges seul. C'est l'acteur qui ressort le plus de ce road movie et aussi le personnage le plus dingue de ce quatuor de pieds nickelés. Le plus dingue et le plus touchant.
Je me demande si Michael Cimino n'aurait pas été une inspiration pour les frères Cohen. En tout cas c'est tout à fait le style de film qui m'ennuie, j'ai tenu une heure (grâce au jeune chien fou Jeff Bridges).
4 480 abonnés
18 103 critiques
Suivre son activité
4,5
Publiée le 1 mai 2021
Je pense que Le Canardeur se perd dans tous les films commerciaux de Clint Eastwood car il surpasse de loin la plupart de ses tentatives des années 70. Le film de Cimino raconte l'histoire d'un criminel fatigué qui veut se la couler douce mais une jeune fille pleine d'idées romantiques l'incite à revenir dans le jeu. En cours de route la violence et le chaos qui ont poussé Eastwood à tout quitter à l'époque les rattrapent et ils doivent se battre pour leur vie. Ce film est un must pour les fans d'Eastwood de Cimino de Kennedy et de Lewis mais il appartient à Jeff Bridges. La plupart des chamailleries utilisées dans les films de potes moins connus sont supprimées au profit d'une grande interaction entre les deux personnages et Clint peut encore briller comme l'un des durs à cuire les plus cool des années 70...
Premier film de Michael Cimino, ce buddy movie nommé "Thunderbolt and Lightfoot" est une production remarquable. La nature américaine est très bien filmée, les célèbres routes en ligne droite à perte de vue sont présentes dans de nombreuses scènes imitant le road trip "Easy Rider" de Dennis Hopper. On sent l'héritage de la libération sexuelle et du mouvement hippie, les filles sont faciles et comme le dit le trublion Lightfooy (Jeff Bridges): "il faut prendre du bon temps". Thunderbolt (Clint Eastwood), ancien braqueur de banques reconverti en pasteur, se prend d'amitié pour ce jeune plein d'énergie et d'envie, il n'a vraiment peur de rien. Les deux hommes sont totalement opposés dans leurs caractères et leurs façons de voir les choses, pourtant ils vont devenir de très bons amis. Tous deux seront accompagnés par deux anciens collègues de Thunderbolt afin d'organiser un nouveau braquage. Mais bien évidemment, tout ne se passera pas comme prévu. Michael Cimino montre très clairement le choc générationnel entre Thunderbolt un homme avec des valeurs traditionnels et Lightfoot, jeun, fougueux et désinvolte des seventies, affranchi des dogmes rigides en quête de liberté et d'amusement. Les courses poursuite dans de nombreuses scènes sont grandement inspiré de "Bullit" avec Steve Mc Queen et l'amour pour les belles bagnoles de "Point limite zéro" sorti peu de temps avant. Ce Buddy movie est un mélange entre road trip et film de braquage, très intéressant premier film et d'une grande diversité.
S’il y a une chose que l’on peut reconnaître à Clint Eastwood, c’est d’avoir aidé plusieurs de ses collaborateurs à évoluer dans leurs carrières. Ainsi, il a permis à certains d'entre eux de passer à la réalisation comme James Fargo, Buddy Van Horn ou Richard Tuggle. Mais le premier débutant qu’il a fait accéder à ce poste est le plus prestigieux de ces promotions : Michael Cimino. En effet, content de son travail de scénariste sur Magnum force, Eastwood décida d’abandonner le poste de réalisateur du Canardeur qu’il devait tenir pour le laisser à Cimino qui rédigeait déjà le script. Le cinéaste novice y fait preuve d’une belle maîtrise du scope. Contrairement à Magnum force qui avait été entamé par John Milius et qui appartenait à la franchise préexistante de L’Inspecteur Harry, Le Canardeur est écrit entièrement par Cimino, ce qui lui permet de le rendre plus personnel. Cela explique sûrement le fait que le film se concentre plus sur les personnages que sur l’action malgré la présence d’Eastwood qui était encore considéré comme un gros bras à l’époque. Celui-ci monopolise d’ailleurs moins la vedette que dans la majorité de ses autres films puisque l’œuvre de Cimino choisit de se concentrer sur l’ensemble du quatuor principal et sur leurs relations : Eastwood se fait même un plaisir de laisser le champ libre à un Jeff Bridges encore peu connu. Ainsi, si le résultat est donc moins commercial que la majorité des films mettant en scène Eastwood à l’époque et qu’il ne fait pas partie des œuvres les plus marquantes de l'acteur ou de Cimino, le film reste assez intéressant notamment par l’exploitation que le réalisateur-scénariste fait des décors et par son travail sur les personnages principaux mais aussi secondaires souvent assez originaux. Les débuts prometteurs d’un metteur en scène qui atteindra le sommet de son art dès son film suivant : Voyage au bout de l’enfer !
Liké Depuis le débuts des 1970s, Clint Eastwood s’extirpe du western auquel il doit sa gloire. Pendant ce temps-là, Michael Cimino réalise son premier film après avoir signé le scénario du fabuleux Silent Running et de Magnum Force (avec Eastwood). Bref, c’est une belle rencontre très opportune. C’est l’histoire d’un type en cavale, poursuivi par des anciens camarades de braquage dont la moutarde est montée au nez. Sur son chemin, il croise un jeune vagabond qui traîne en attendant de savoir quoi faire de sa vie. Ensemble, ils vont se lancer dans un nouveau casse. C’est à la fois un thriller et une comédie. Le volet comédie fonctionne parfaitement et le contraste entre les deux personnages qui se complètent est classique mais parfait. Ils sont d’ailleurs idéalement interprétés par un Eastwood toujours aussi froid et un Jeff Bridges tout jeune et particulièrement touchant. L’un va révéler à l’autre son humanité et lui donner enfin un sentiment d’attachement. On aime la manière dont ils traînent dans cette Amérique rurale en pleine transition, quelque part entre les plaines que parcourt le cow-boy et la ville nourrie de l’effervescence de la contre-culture. C’est habituellement la confrontation de ces deux mondes qui nous est racontée (cf le dernier Tarantino ou les Désaxés) mais cette fois, on nous raconte au contraire la rencontre qui fera l’évolution. Paradoxalement, la fin semble nous dire que l’un des courants est voué à l’emporter. Du côté du suspens, on peut rester un peu sur notre faim d’autant que le film perd en rythme à mi-parcours et semble se traîner … pour mieux se réveiller par la suite. En clair, il y a probablement un quart d’heure à ôter, lors de la préparation du braquage mais rien de bien grave. Au final, un très très bon moment d’un ciné vintage, simple et beau et une première réussite pour Cimino.
Excellent premier film de Michael Cimino avec ce buddy/road movie nous faisant apprécier la rencontre entre le flegmatique Clint Eastwood (Thunderbolt) et le fougeux Jeff Bridges (Lightfoot) dans leur entreprise quelque peu laborieuse de braquage de banque. La préparation du braquage prend son temps mais ce n'est pas pour nous déplaire, surtout quand de truculents personnages secondaires joués par les très bons George Kennedy et Geoffrey Lewis apparaissent. Le titre français du film aurait dû faire mention du personnage de Jeff Bridges tant celui-ci crève l'écran d'émotion. Son éclat de rire si particulier et communicatif résonnera pour l'éternité.
Comme il l’indique au cours d’un entretien avec Michael Henry Wilson à propos de son long métrage Heaven’s Gate, Michael Cimino ne fait pas un cinéma d’idées mais un cinéma de personnages, accorde une place importante, sinon centrale, à ses acteurs. Son premier film en témoigne : quoi de mieux qu’un buddy movie pour mettre en valeur un duo d’acteurs, en l’occurrence Clint Eastwood – pour qui il avait déjà scénarisé Magnum Force – et Jeff Bridges qu’il retrouvera dans Heaven’s Gate ? Aussi Thunderbolt and Lightfoot surprend-il par son ton général, décomplexé et proche de la pochade : ses personnages sont presque tous de grands enfants qui jouent à l’adulte avec des armes à feu, mangent des glaces à la pistache, deviennent vendeurs de glaces en guise de couverture pour financer leur casse, se déguisent en dame le temps du braquage, cachent un butin derrière le tableau noir de l’instituteur, tels des cancres assis au fond de la classe. La légèreté des protagonistes se rejoue dans la structure même du long métrage qui épouse les mouvements du duo de tête sans jamais prendre l’initiative de l’action ni dynamiser inutilement le récit. L’osmose qui se fait progressivement entre Thunderbolt et Lighfoot devient celle qu’entretient l’œuvre avec son spectateur, une osmose que Cimino pense comme un crescendo dramatique au terme duquel le couple d’amis, devenu mythique, se séparera pour toujours. Le film ne cesse d’articuler vie et mort, blague et gravité, de ses enjeux intrinsèques à leur traitement constamment sur le fil du rasoir, et dont la frontière poreuse dit quelque chose de l’époque de réalisation (les années 70), de son rapport libéré au monde. Les corps se vêtissent et se dévêtissent, ils clopinent ou galopent dans des champs de blés, sont transportés ou marchent à pied. Les corps de deux acteurs magistraux et à l’alchimie essentielle, saisis dans des paysages que subliment la photographie et la direction artistique (signée Tambi Larsen, que l’on retrouvera dans Heaven’s Gate). Un immense buddy movie, aussi tendre que bouleversant.
Un bon film d'action à la mode et à l'ambiance des années 1970 spoiler: sauf pour ses toutes dernières minutes . Jeff Bridges, que j'ai découvert dans "Tron L'héritage", est méconnaissable. Il faut dire qu'il avait 25 ans ici, et la soixantaine passée dans Tron...
Michael Cimino signe ici une belle prestation pour son premier coup d'essai cinématographique. Tout d'abord, on peut dire que le film repose en partie sur le duo Clint Eastwood / Jeff Bridges, le premier ayant déjà acquis une certaine notoriété et le second démarrant sa carrière. Ensuite il se rapproche du "Nouvel Hollywood" des 70's où les réalisateurs abordent des thèmes nouveaux, parfois tabous. Il n'hésite donc pas dans ce cas à présenter le personnage joué par Clint, truand rangé, en pasteur et à grimer celui joué par Bridges, jeune hippie en roule libre, en femme pour les besoin d'un braquage ; de même que Lightfoot est attiré par Thunderbolt, un peu comme le père (ou le mentor) qu'il n'aurait jamais eu, sa relation étrange peut poser au spectateur des questions sur la sexualité. De plus le film se déroule dans les vastes paysages des parcs nationaux américains (d'ailleurs magnifiques) dont les décors et les fusillades sont un hommage à John Ford et que le réalisateur s'est appliqué à filmer d'une belle manière. On peut donc y voir un hommage au western et la nostalgie d'une certaine Amérique en pleine évolution. Au final, ce "road-movie" quelque peu atypique, ponctué de nombreuses touches d'humour comme j'apprécie (de l'ironie et des sous-entendus nombreux), ne laisse pas indifférent malgré des fautes de rythme et quelques longueurs. Il est en quelque sorte la bascule entre le cinéma à l'ancienne et ce "nouvel Hollywood". Il préfigure le futur chef d'œuvre de Cimino : Voyage au Bout de l'Enfer. Pour l'anecdote, il est sympathique de savoir que c'est Clint Eastwood qui avait créé sa société de productions de cinéma, "Malpaso", et qui a acheté le script du "Canardeur" et a choisi Michael Cimino pour la réalisation.
Bon film de truand qui mélange subtilement action et moment plus calme. C'est distrayant, pas trop convenu car le hold-up réussit au moins partiellement même si la fin est dramatique. Clint est entouré de bons acteurs. A voir par tous les amateurs de film de truand, hold-up et de l'ami Clint.
Fascination pour les grands paysages et la nature, attirance pour les mythes américains fondateurs, personnages violents et instables : on retrouve dans le premier long-métrage du cinéaste culte Michael Cimino la marque de ses chefs-d’œuvre à venir. Sa mise en scène virtuose ne laisse guère de doute quant à son immense talent. Ce road movie tragi-comique aux faux airs de western est porté par des Clint Eastwood et Jeff Bridges étonnants dans des rôles de braqueurs dont l’amitié virile prendra une tournure vaguement ambiguë.
Pour son premier long-métrage, Michael Cimino réalise un road-movie picaresque et loufoque dans l'Amérique profonde des années 70, interprété par le duo Eastwood/Bridges. Pas fou mais divertissant par moments.