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    Le Canardeur
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    106 critiques spectateurs

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    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 177 abonnés 4 170 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 octobre 2013
    En 1974 Michael Cimino est un tout jeune metteur en scène auquel Clint Eastwood qui l’a rencontré sur le plateau de « Magnum Force » (Cimino a participé à l’écriture du scénario aux côtés de John Millius) a décidé de mettre le pied à l’étrier. En seulement quatre ans et deux films Cimino réussira l’exploit de passer du statut d’enfant chéri d’Hollywood (« Voyage au bout de l’enfer » 1978) à celui de banni des studios (« La porte du paradis » 1980) après avoir entraîné la United Artists au bord de la faillite. Depuis le cinéaste n’a jamais vraiment refait surface, conservant jusqu’à nos jours la réputation d’un réalisateur paranoïaque,ingérable et hors système. Mais nous n’en sommes pas là et le tout jeune Cimino a l’occasion avec cette opportune association d’un acteur confirmé (Eastwood) et d’une jeune pousse (Jeff Bridges) de montrer tout son savoir-faire. En vieux routier il concocte un road movie prélude romantique des buddy movie qui baliseront toute la production hollywoodienne des années 80 ( les séries des « Arme fatale, « 48h » et autres « Flic de Beverly Hills »). Cimino qui est à l’écriture s’amuse à décentrer un peu l’image monolithique d’Eastwood en nous le présentant dans la scène d’ouverture en prêcheur marron dans un hommage déférent à la « Nuit du chasseur » où Mitchum avait lui aussi bousculé son image de dur à cuire. « Le canardeur » peut aussi faire penser à un film méconnu mais néanmoins magnifique de Blake Edwards, « Deux hommes dans l’Ouest » (1970) qui décrivait de la même manière les rapports fraternels entre un vieux cowboy (William Holden) et un jeune chien fou (Ryan O’Neal) dans l’Ouest finissant sur fond de braquages de banques. La différence d’âge qui constitue souvent un obstacle à l'amitié est ici l’occasion d’un enrichissement mutuel, l’ancien retrouvant la fougue qui l’avait un peu abandonné et le jeune se sentant sécurisé par l’expérience de son partenaire. Chez Cimino les Cadillac et les Buick ont remplacé les chevaux d’Edwards mais l’amitié virile demeure le vecteur essentiel d’une quête où les femmes n’ont qu’une fonction tout au plus récréative. La soif de liberté et de grands espaces cadre mal en effet avec les aspirations plus sédentaires attribuées de tous temps à la gent féminine. On avance droit devant soi et le hasard fait le reste semble nous dire ce type de film Pas tout à fait ici car un butin caché attire beaucoup de monde aux basques des deux hommes. Au fil des rencontres, Cimino nous montre les petites avanies et réjouissances de cette vie nomade. L’auteur nous abreuve de petites scènes cocasses et attendrissantes comme l’épisode où l’équipe reconstituée autour d’Eastwood se cherche des petits boulots pour se procurer la mise de fond nécessaire à un holdup de plus grande envergure. Ces petits portraits montrent chez Cimino un sens du détail qui fait mouche et une énorme tendresse pour les acteurs. C’est sûr un grand metteur en scène est en gestation et il ne lui faudra que ce joli coup d’essai pour accoucher d’un chef d’œuvre (« Voyage au bout de l’enfer »). Tout au long du voyage Cimino multiplie les hommages aux films cultes de la décennie précédente (« Butch Cassidy et Billy the Kid », « Macadam Cowboy ») pour bien montrer qu’il ne se sent pas le fruit d’une génération spontanée mais que son travail s’inscrit dans la lignée de ses prestigieux aînés. On ne s’ennuie donc pas une seconde tout au long de cette virée qui ne renie en rien les valeurs auxquelles ont toujours cru les pionniers de la conquête de l’Ouest. A voir et à revoir.
    stebbins
    stebbins

    501 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 février 2011
    Quand le destin de Lightfoot croise celui de Thunderbolt cela donne un premier film palpitant, brillant et prometteur... Nous sommes en 1974 et Michael Cimino débarque dans le cinéma avec Le Canardeur, un film d'action étrangement fantasque aux résonnances melvilliennes. Le cinéaste dresse le portrait de deux personnages pleinement ancrés dans les valeurs américaines, mais du versant de la marge, de l'insouciance voire de l'immoralité. Alors que Thunderbolt ( Clint Eastwood, minéral ) entretient un flegme légendaire Lightfoot ( Jeff Bridges, tout jeunot ), quant à lui, débite le petit répertoire des proverbes avec un sens de la désinvolture plutôt cocasse. Pour un premier essai c'est une réussite, Cimino parvenant à ménager les rebondissements tout en dirigeant ses acteurs d'une manière magistrale. Difficile d'ignorer la comparaison flagrante avec Le Cercle Rouge de Melville, et plus particulièrement lors de la fameuse scène du braquage, véritable morceau d'anthologie du Canardeur. Bien qu'il n'atteigne pas l'ampleur de ses futures réalisations, ce long métrage mérite indéniablement l'attention des cinéphiles. Presque culte !
    Pascal
    Pascal

    159 abonnés 1 649 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 avril 2024
    Premier opus de Michael Cimino, (décédé en 2016) cinéaste mythique du nouvel Hollywood (" voyage au bout de l'enfer" , " la porte du paradis") à la tête d'une courte filmographie, il lança la carrière de Jeff Bridges.

    Eastwood produisit " le canardeur " avec sa compagnie" Malpaso" et mit le pied à l'étrier à Cimino dont il avait apprécié le travail de scénariste sur " magnum force" (Ted Post) deuxième titre de la série de " l'inspecteur Harry " ( et sans doute un des meilleurs).

    Malheureusement le film ne remporta pas le succès espéré et le titre sous lequel il est exploité en France est particulièrement mal choisi en ce qu'il ne traduit pas le thème de " le canardeur" à la différence du titre anglais qui associe le surnom des deux personnages ( à l'image du futur " Thelma et Louise" de R.Scott).

    Laissant entendre qu'on va avoir affaire à un film de casse ( il n'est qu'un prétexte) on est en réalité en présence d'une variation sur le lien filial lorsqu'il est déconnecté du lien génétique.

    Le jeune homme ( Jeff Bridges) est à la recherche d'un père symbolique et la rencontre avec le personnage incarné par Eastwood donne lieu à une description du rapport de transmission.

    Bienveillant, nostalgique et incompris " le canardeur" vaut largement le coup d'oeil, ne serait-ce que pour la prestation et le charisme exceptionnels des deux acteurs.

    Eastwood reprendra le thème de la transmission entre les générations, le lien paternel et filial dans " un monde parfait" qu'il dirigera lui-même, un quinzaine d'années plus tard.

    Les meilleures scènes sont celles de la première demi-heure et du dernier quart d'heure ou les deux acteurs sont seuls à l'écran.

    On peut regretter les ellipses pas toujours très réussies lors de la préparation du cambriolage, qui constituent la faiblesse du titre.
    Kloden
    Kloden

    125 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 juin 2016
    Au final, je regrette la présence un peu trop écrasante de Clint Eastwood derrière ce Thunderbolt and Lightfoot. Non pas qu'il prenne ici trop de place en tant qu'acteur ; au contraire, c'est un jeune et flamboyant Jeff Bridges qui lui vole la vedette, au plus grand plaisir d'Eastwood lui-même, qui aurait dit-on été, un peu comme son personnage, tellement rafraîchi par la fougue de Bridges qu'il se serait avec plaisir effacé derrière le petit nouveau. La relation entre ces deux-là, derrière comme devant la caméra, est d'ailleurs un bel éclairage de ce qui aurait pu marcher à merveille dans Le Canardeur. Entremêlement (plus que conflit) de deux générations, elle symbolise à elle seule, par elle-même et par la manière dont elle impacte et transforme le duo, la signature très forte d'un motif qui a toujours fasciné tant Eastwood que Michael Cimino, le très doué réalisateur débauché par Clint pour l'occasion, et futur metteur en scène du Voyage au bout de l'enfer. Ce motif, complexe et pluriel, traverse leurs deux filmographies, s'émaillant d'impressions mélancoliques très liées au passage du temps, à l'effondrement des mythes et à leur recherche dans le monde d'aujourd'hui. Cependant, comme si le jeune (Cimino) et le vieux (Eastwood) regardaient de chaque côté du miroir, aucun n'imprime fermement sa vision sur cette oeuvre, qui du coup ne décolle jamais. Certes, c'est surtout Eastwood (qui produit via sa société Malpaso) qui a le dernier mot, en tenant la bride d'un Michael Cimino qui mettra plus tard en place un style beaucoup plus lyrique, ample et choral que celui de Thunderbolt and Lightfoot. Pour autant, on sent bien qu'Eastwood n'est pas lui-même derrière la caméra, et que le classicisme relatif du film est par endroits estompé par quelques saillies que se permet Cimino, pour une direction artistique un peu bégayante. Le résultat est divertissant, mais sans plus, laissant seulement échapper une imperceptible étrangeté, que ce soit par plusieurs scènes potaches et les ruptures qu'elles amènent, que par sa retenue un peu en désaccord avec son propos libertaire très 70's (Easy Rider était passé par là). En découle un sentiment d'inachevé, tant le film parait n'appartenir à aucune époque, et d'un déjà-vu que rien ne vient sublimer. Le personnage d'Eastwood, qui regrette sa jeunesse morte et tente de la retrouver en Bridges, se heurte à la mélancolie de celui-ci, qui derrière son dynamisme apparent semble au moment du final se révéler comme déjà de longue date marqué par le temps de façon inexplicable et irréparable. Passage de témoin entre artistes ou entre personnages, Thunderbolt and Lightfoot laisse (malgré lui ?) l'image d'un geste inachevé, et d'une oeuvre rêveuse qui ne se livre pas facilement. Intriguant mais très loin des meilleures incursions d'Eastwood dans le genre (Un Monde Parfait) ou du grand cinéma de Michael Cimino (The Deer Hunter, L'année du Dragon).
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 19 août 2019
    Un buddy movie où la paire Bridges/Eastwood fait des merveilles, tout comme les superbes paysages du Montana, écrin parfait à ce genre de road movie typiquement Nouvel Hollywood. A mi-chemin, le film opère un virage vers le film de braquage, virage qui donne lieu à un ventre mou d’une bonne vingtaine de minutes, dont la suite se relève péniblement. Un excellent film d’acteurs et d’atmosphère quand même, mais le scénario, malgré ses très bons dialogues, a un (tout) petit problème de structure et de rythme à mon goût.
    matt240490
    matt240490

    83 abonnés 1 062 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 mai 2012
    Tout comme L'Epouvantail mais plus orienté braquages de banque, Le Canardeur est un road movie campé par un Clint Eastwood fidèle à ses habitudes et un Jeff Bridges étonnant pour son jeune âge. Premier film de Michael Cimino, qui réalisera par la suite Voyage au bout de l'enfer, le métrage, malgré ses qualités qui sont plutôt à mettre du côté de ses acteurs, se perd dans un scénario sans fin qui n'aboutit que 30 minutes avant la fin et qui prend même la peine de suivre le dénouement de L'Ultime Razzia pour un moment, ce qui peut être assez frustrant. Bien que cela s'améliore par la suite, l'effet escompté ne sera malheureusement pas atteint.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    103 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 février 2020
    Fascination pour les grands paysages et la nature, attirance pour les mythes américains fondateurs, personnages violents et instables : on retrouve dans le premier long-métrage du cinéaste culte Michael Cimino la marque de ses chefs-d’œuvre à venir. Sa mise en scène virtuose ne laisse guère de doute quant à son immense talent. Ce road movie tragi-comique aux faux airs de western est porté par des Clint Eastwood et Jeff Bridges étonnants dans des rôles de braqueurs dont l’amitié virile prendra une tournure vaguement ambiguë.
    cris11
    cris11

    52 abonnés 970 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 juin 2011
    Un film trop méconnu, qui est pourtant une petite merveille de Michael Cimino. Le duo d'acteurs formé par Clint Eastwood et Jeff Bridges est prometteur sur le papier et fonctionne à merveille dans le film. Ils campent tous les deux des personnages très attachants. L'histoire est tout simplement excellente, les décors sont magnifique et la réalisation est millimétrée. De plus, le film parvient à trouver le bon mix entre le film humoristique et le film de braquage. La scène où Jeff Bridges se travesti est vraiment hilarante. Mon petit regret, c'est spoiler: la mort du personnage de Jeff Bridges
    à la fin.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 5 octobre 2018
    Une cavale entre bandits à l’ambiance comique, le jeune Jeff Bridges éblouit sa souriante prestation de pitrerie déguisée pour réussir le coup du siècle en donnant la réplique à l’infatigable complice Clint Eastwood, de la bonne vieille école du cinéma de grande classe et au rôle clé de vétéran de guerre reconverti bad guy, pour une fois qu’il ne fait pas le flic bagarreur, très bien comme film d’action.
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    52 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 novembre 2021
    Un film surestimé car trop long (1h55) avec beaucoup de scènes « inutiles » hors-sujet (chauffeur caractériel transportant des lapins blancs dans son coffre par exemple) alors qu’il s’agit simplement de l’histoire d’un casse perpétré par 4 « loosers » et dont la préparation ne débute qu’au bout d’une heure. Le titre français est déjà un malentendu puisque le titre original, « Coup de tonnerre (qui est traduit par canardeur) et Pied léger » ou pied de biche, désigne respectivement Clint EASTWOOD (44 ans) et Jeff BRIDGES (25 ans) qui boite au début du film, duo improbable, associant un braqueur de banque (à l’aide d’un canon de 20 mm d’où son surnom) désabusé (« arrivé 10 ans trop tard dans ce monde ») et reconverti en pasteur et un jeune aventurier sans scrupules.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 196 abonnés 7 501 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 mars 2022
    John Thunderbolt, un braqueur de banque, croise la route de Lightfoot, un jeune homme empli de fougue. Deux générations qui s’unissent pour remettre la main sur un magot d’un demi-million de dollars… D’un côté, Thunderbolt le loup solitaire, plus habitué à manier un canon de 20 mm pour braquer des banques et de l’autre, Lightfoot un jeune chien fou qu’il convient de canaliser.

    Michael Cimino & Clint Eastwood s’étaient rencontrés sur le tournage de Magnum Force (1973), le premier officiait en tant que scénariste et le second dans le rôle de l’inspecteur Harry. Initialement, cela devait être Eastwood qui devait le réaliser mais c’est en le voyant à l’œuvre sur le second opus de la saga de L'Inspecteur Harry, qu’il décide de lui confier les manettes. Pour son premier long-métrage, Michael Cimino nous entraîne au cœur d’un road-movie, oscillant entre le polar et le western.

    Comme à son habitude, le réalisateur va magnifier son œuvre en nous retranscrivant les somptueux paysages du Montana (sa marque de fabrique). Le Canardeur (1974) est clairement scindé en deux parties, le film démarre sous la forme d’un road-movie avant de virer au polar dans la dernière partie du film (les 40 dernières minutes, avec le braquage et la fuite).

    Le film met en scène un duo très intéressant et pour cause, d’un côté on a un acteur confirmé (Clint Eastwood) et de l’autre, une nouvelle recrue (Jeff Bridges) qui a déjà quelques années au compteur mais qui reste encore méconnu du grand public (et que le réalisateur retrouvera quelques années plus tard avec La Porte du paradis -1980). Ce tandem s’avère être une très belle réussite et ce, grâce à la très belle complicité qui unis les deux acteurs. Face à eux, on prendra beaucoup de plaisir à y retrouver Geoffrey Lewis et le détestable George Kennedy.

    On est face aux prémices du buddy-movie, filmé au cœur de somptueux décors naturels et superbement accompagné par ses acteurs. Une étonnante rencontre qui se soldera par une bien belle amitié. Une œuvre désenchantée, dans le plus pur style du cinéma hollywoodien des années 70, nostalgique d’une Amérique qui appartient désormais au passé.

    (critique rédigée en 2011, réactualisée en 2022)

    ● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 063 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 février 2009
    Le premier film de Cimino n'est certes pas aussi noir et bouleversant que deer hunter, mais tout de même, le duo fonctionne, les dialogues sont remplis d'humour, la fin est pas mal non plu, en somme un bon film, qui a de multiples qualités.
    annatar003
    annatar003

    63 abonnés 852 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 novembre 2012
    Premier long-métrage de Michael Cimino, "Le Canardeur" est une œuvre que l'on pourrait définir comme étant l'exact contraire des productions hollywoodiennes actuelles. En effet, alors que la magie des premières scènes s'évapore souvent de la bobine suite à la première demi-heure, "Le Canardeur" ne se décide à démarrer qu'après trois quarts d'heure de questionnement et de haussement de sourcils. Ne connaissant ni le chemin qu'empreinte les personnages ni vraiment leur but, le public s’interroge durant de longues minutes mais aboutit finalement à un résultat.
    Se joignant à cette belle aventure, Clint Eastwood et Jeff Bridges forment un duo plein de vie que la caméra de Cimino saura parfaitement porter à l'écran. Comme à son habitude, Eastwood joue les durs au cœur tendre dans la peau d'un ancien braqueur poursuivi par son passé. Très à l'aise dans un style de rôle qui lui collera au train durant toute sa carrière d'acteur, le mythique inspecteur Harry transgresse les lois et donne la réplique à un acteur au sommet de son talent. Nominé à l'Oscar du meilleur second rôle, Jeff Bridges brille dans son interprétation en donnant un visage tout particulier à son personnage baptisé Pieds de Biche. Impressionnant de part le caractère unique de sa prestation, le futur Duc des frères Coen transcende et attache le spectateur à un rêve devenu réalité.
    En résumé, "Le Canardeur" est un film que les minutes améliorent et qui tire son épingle grâce à une fin émouvante qui trouvera son salut sous un bel air de Paul Williams.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 13 novembre 2011
    Le premier film de Michael Cimino est un peu inclassable. Il commence comme un road-movie, il bascule dans le film de gangsters, mais la comédie n'est parfois pas loin, de même que le drame. De par cet aspect assez hétérogène, le film est malheureusement inégal (une bonne partie de la préparation du casse est assez confuse). Cependant, il y a un côté imprévisible dans ce "Canardeur" qui le rend intéressant de bout en bout ; le vent de liberté qui y souffle (quelques années après "Easy Rider") vaut également le détour. Si Eastwood fait le minimum syndical pour être juste bon, il faut en revanche souligner la belle performance du tout jeune Jeff Bridges, qui bouffe l'écran à chacune de ses scènes. Un film un peu oublié à redécouvrir.
    JamesDomb
    JamesDomb

    102 abonnés 1 061 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Western moderne mais surtout un grand film sur l'amitié. Premier film du surdoué Michael Cimino, le Canardeur dresse un portrait amer de l'Amerique (theme cher au réalisateur) sous ses allures de road-movie initiatique. Michael Cimino retrouve Clint Eastwood pour qui il avait co-écrit l’excellent Magnum Force, deuxième volet de la saga Dirty Harry en 1973. C'est d'ailleurs l'acteur star qui l'a mis sur le devant de la scène pour la réalisation de Thunderbolt and Lightfoot. On retrouve dès les premiers plans ce qui fera la "marque Cimino" : de grands espaces naturels filmés en cinémascope et deux hommes vagabondants dans cette immensité perdue. Cimino réalise avant tout une grande histoire d'amitié s'instaurant entre deux personnages que tout sépare : le caractère, la vision du monde, l'expérience. Le vétéran (Eastwood) sachant que l'Amérique n'a rien à leur offrir et le jeune hurluberlu qui cache certaines blessures et qui s'attache instantanément à ce vieux de la vieille (Jeff Bridges, sensationnel de jeunesse, d'humour et de vitalité, nominé aux oscars pour ce role). Le personnage du Thunderbolt n'a plus rien à offrir, le personnage de Lightfoot a beaucoup à donner et a besoin d'affection. On retrouve les excellents (et complices de Clint Eastwood) George Kennedy et Geoffrey Lewis dans un de leurs roles les plus marquants. Magistralement réalisé (certains plans ressemblent à des peintures), Le Canardeur est un chef d'oeuvre sur l'amitié, sur le désenchantement, sur les faux espoirs que l'Amerique fait naitre en chacun de ses habitants, non dénué d'humour mais tragi-comique teinté de poésie. Une des plus belles interprétation de Clint Eastwood, des acteurs attachants, une oeuvre marquante, sublime.
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