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Dynastar21
31 abonnés
438 critiques
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3,5
Publiée le 5 mai 2020
Michael Cimino signe ici une belle prestation pour son premier coup d'essai cinématographique. Tout d'abord, on peut dire que le film repose en partie sur le duo Clint Eastwood / Jeff Bridges, le premier ayant déjà acquis une certaine notoriété et le second démarrant sa carrière. Ensuite il se rapproche du "Nouvel Hollywood" des 70's où les réalisateurs abordent des thèmes nouveaux, parfois tabous. Il n'hésite donc pas dans ce cas à présenter le personnage joué par Clint, truand rangé, en pasteur et à grimer celui joué par Bridges, jeune hippie en roule libre, en femme pour les besoin d'un braquage ; de même que Lightfoot est attiré par Thunderbolt, un peu comme le père (ou le mentor) qu'il n'aurait jamais eu, sa relation étrange peut poser au spectateur des questions sur la sexualité. De plus le film se déroule dans les vastes paysages des parcs nationaux américains (d'ailleurs magnifiques) dont les décors et les fusillades sont un hommage à John Ford et que le réalisateur s'est appliqué à filmer d'une belle manière. On peut donc y voir un hommage au western et la nostalgie d'une certaine Amérique en pleine évolution. Au final, ce "road-movie" quelque peu atypique, ponctué de nombreuses touches d'humour comme j'apprécie (de l'ironie et des sous-entendus nombreux), ne laisse pas indifférent malgré des fautes de rythme et quelques longueurs. Il est en quelque sorte la bascule entre le cinéma à l'ancienne et ce "nouvel Hollywood". Il préfigure le futur chef d'œuvre de Cimino : Voyage au Bout de l'Enfer. Pour l'anecdote, il est sympathique de savoir que c'est Clint Eastwood qui avait créé sa société de productions de cinéma, "Malpaso", et qui a acheté le script du "Canardeur" et a choisi Michael Cimino pour la réalisation.
Après avoir été impressionné par le travail effectué par M. Cimino sur le script de "Magnum Force", C. Eastwood encourage ce dernier à écrire son propre scénario et ce sera donc "Le canardeur", film pour lequel il partage l'affiche avec le jeune J. Bridges. Ce dernier en fera des caisses à l'écran (et entre les prises) pour dérider le grand Clint et le résultat est un savoureux duo de buddy movie. Autant le dire de suite, le film ne pas plus emballé que ça à cause d'un rythme assez lent et d'une histoire foutraque qui part dans tous les sens et qui explore différents genres : road movie, buddy movie, comédie, film de gangsters, le film alterne les tons et les scènes du genre pour un résultat pas franchement emballant en dépit de son excellent casting. C'est assez mouvementé jusqu'à ce final que je n'ai pas trop digéré. C'est assez sympathique de prime abord mais j'ai trop vite décroché.
Premier film de Cimino qui était un adorateur du cinéma de John Ford et ça se ressent ici,car ce sont les personnages qui sont l'axe central du film, l'histoire est finalement très accessoire. C'est d’ailleurs ce que l'on pourrait reprocher au réalisateur, car si tout démarre sur les chapeaux de roues, le rythme va considérablement se calmer par la suite. Enfin c'est le ton du métrage qui change,puisque entre les personnages va s'installer une amitié viril. Et c'est au travers de celle ci que nous allons suivre le parcours des deux compères sur les routes des états unis. Cimino a un vrai sens du cadrage et de l'image,mais il n’empêche que le canardeur a un rythme qui fait baisser l’intérêt. Et les choses comme les dialogues sont encrés dans une autre époque,on utilise des expressions qui étaient à la mode à l'époque et qui sont devenues totalement obsolètes aujourd'hui. Ce genre d'éléments fait sentir le poids des années sur une œuvre. Avec une histoire un peu plus étoffée et un rythme plus soutenu le film n'aurait pas été qu'un simple petit moment.
C’est le premier long-métrage de Michael Cimino, sorti quatre ans avant Voyage au bout de l’Enfer. Cimimo avait au préalable travaillé au scénario de deux films interprétés par Clint Eastwood, dont Magnum Force. Intéressé par son style, Eastwood lui demanda d’écrire et de réaliser son film suivant. Cela donna donc ce Canardeur, titre en VF bien moche et qui ne rend pas compte du tandem au cœur de l’action, à l’inverse du titre en VO, Thunderbolt and Lightfoot. Mais passons. Le film vaut mieux que son titre. Il s’inscrit dans la mouvance du Nouvel Hollywood et prend la forme d’un agréable road-movie qui permet, en passant, de brosser un tableau peu reluisant de l’Amérique profonde, de ses bleds paumés dans les grands espaces, de ses âmes égarées, de sa violence. Et de conduire un récit de manière vagabonde. Cimino jongle avec talent entre différentes tonalités : comique et dramatique, cool et tendue, tendre et brutale. Il donne à voir une aventure à la fois picaresque et touchante, qui lorgne tantôt vers le film d’errance, tantôt vers le film d’action (avec le récit d’un casse, mené façon thriller). Les dialogues sont souvent amusants (notamment avec l’irruption de deux Pied-Nickelés cambrioleurs) ; les situations parfois absurdes. Mais c’est la relation d’amitié entre les deux personnages centraux qui confère au film son charme principal, association de contraires, association d’un baroudeur expérimenté et d’un jeune chien fou. Clint Eastwood fait du bon Clint Eastwood, sobrement ; Jeff Bridges exprime une belle sensibilité fragile, à la James Dean. C’est son personnage qui restera en mémoire, personnage prêt à tout, sans repères, mais surtout à la recherche d’un ami, d’un père ou d’un héros à qui se lier, à qui s’identifier. Symbole émouvant d’une certaine jeunesse perdue et d’une humanité en déshérence.
S’il y a une chose que l’on peut reconnaître à Clint Eastwood, c’est d’avoir aidé plusieurs de ses collaborateurs à évoluer dans leurs carrières. Ainsi, il a permis à certains d'entre eux de passer à la réalisation comme James Fargo, Buddy Van Horn ou Richard Tuggle. Mais le premier débutant qu’il a fait accéder à ce poste est le plus prestigieux de ces promotions : Michael Cimino. En effet, content de son travail de scénariste sur Magnum force, Eastwood décida d’abandonner le poste de réalisateur du Canardeur qu’il devait tenir pour le laisser à Cimino qui rédigeait déjà le script. Le cinéaste novice y fait preuve d’une belle maîtrise du scope. Contrairement à Magnum force qui avait été entamé par John Milius et qui appartenait à la franchise préexistante de L’Inspecteur Harry, Le Canardeur est écrit entièrement par Cimino, ce qui lui permet de le rendre plus personnel. Cela explique sûrement le fait que le film se concentre plus sur les personnages que sur l’action malgré la présence d’Eastwood qui était encore considéré comme un gros bras à l’époque. Celui-ci monopolise d’ailleurs moins la vedette que dans la majorité de ses autres films puisque l’œuvre de Cimino choisit de se concentrer sur l’ensemble du quatuor principal et sur leurs relations : Eastwood se fait même un plaisir de laisser le champ libre à un Jeff Bridges encore peu connu. Ainsi, si le résultat est donc moins commercial que la majorité des films mettant en scène Eastwood à l’époque et qu’il ne fait pas partie des œuvres les plus marquantes de l'acteur ou de Cimino, le film reste assez intéressant notamment par l’exploitation que le réalisateur-scénariste fait des décors et par son travail sur les personnages principaux mais aussi secondaires souvent assez originaux. Les débuts prometteurs d’un metteur en scène qui atteindra le sommet de son art dès son film suivant : Voyage au bout de l’enfer !
Avec cette première réalisation, Michael Cimino marque d’emblée ses ambitions. Ce "buddy road movie", réunissant Clint Eastwood et Jeff Bridges, est magnifique filmé, notamment ces paysages, mais il est dommage que le scénario ne soit pas à la hauteur. Bien que débutant sur les chapeaux de roue, « le Canardeur » se ramollit bien trop rapidement et ne rebondit qu’à de rares occasions.
Film assez atypique dans la filmographie de Eastwood (en tant qu'acteur), mélange bizarre de drame et de loufoquerie, mais qui restera surtout dans la mémoire du spectateur pour le duo Eastwood / Bridges, voire pour Jeff Bridges seul. C'est l'acteur qui ressort le plus de ce road movie et aussi le personnage le plus dingue de ce quatuor de pieds nickelés. Le plus dingue et le plus touchant.
Bonne idée que de ressortir en salle ce premier opus de Michael Cimino, en dépit d'un titre français ridicule. Le film vaut surtout pour sa première partie, sorte de road movie parodique assez jubilatoire avec un Jeff Bridges épatant et un Clint Eastwood un peu plus bavard que d'habitude, qui semble tout surpris de se faire voler la vedette par ce jeune chien fou. La suite est plus attendue, film de braquage classique avec de jolies prestations de Geoffey Lewis et (surtout) du regretté George Kennedy. Cimino, autant à son aise dans l'ironie que dans les scènes d'action, laisse déjà entrevoir les thèmes et les attitudes qu'il développera dans ses films suivants: fatalisme, cynisme, sacrifice de la jeune génération par les anciens, etc. "Thunderbolt and Lightfoot" n'a pas l'ampleur de "Voyage au bout de l'enfer", ni le percutant de "L'Année du Dragon". Mais il se regarde avec plaisir et permet de juger de la bonne santé d'un cinéma américain qui, en ces années-là, n'était pas encore stérilisé par les départements marketing des grands studios.
Un road movie qui entraîne une bande de pieds nickelés vers un casse audacieux. Une bande de gentil fou, presque naïfs, que l'on découvre tour à tour dans des scènes de comédie pure puis dans des situations dramatique. On y croise avec plaisir des personnages insolites, des situations et des répliques qui font mouches. Même si le film est bien ancré dans son époque, on retient le rôle et la présence de Jeff Bridge, jeune premier qui crève l'écran au côté de Clint EASTWOOD, qui joue son rôle comme à son habitude. Le rôle caricatural de la brute de service est magistralement tenu par George KENNEDY. Un film a découvrir pour son ensemble, les débuts d'un jeune réalisateur, qui nous offrira des perles cinématographiques dans le futur, retenons pour ma part: L'année du Dragon; pour un jeune premier qui choisira une carrière éclectique et tout simplement pour passer un bon moment.
Liké Depuis le débuts des 1970s, Clint Eastwood s’extirpe du western auquel il doit sa gloire. Pendant ce temps-là, Michael Cimino réalise son premier film après avoir signé le scénario du fabuleux Silent Running et de Magnum Force (avec Eastwood). Bref, c’est une belle rencontre très opportune. C’est l’histoire d’un type en cavale, poursuivi par des anciens camarades de braquage dont la moutarde est montée au nez. Sur son chemin, il croise un jeune vagabond qui traîne en attendant de savoir quoi faire de sa vie. Ensemble, ils vont se lancer dans un nouveau casse. C’est à la fois un thriller et une comédie. Le volet comédie fonctionne parfaitement et le contraste entre les deux personnages qui se complètent est classique mais parfait. Ils sont d’ailleurs idéalement interprétés par un Eastwood toujours aussi froid et un Jeff Bridges tout jeune et particulièrement touchant. L’un va révéler à l’autre son humanité et lui donner enfin un sentiment d’attachement. On aime la manière dont ils traînent dans cette Amérique rurale en pleine transition, quelque part entre les plaines que parcourt le cow-boy et la ville nourrie de l’effervescence de la contre-culture. C’est habituellement la confrontation de ces deux mondes qui nous est racontée (cf le dernier Tarantino ou les Désaxés) mais cette fois, on nous raconte au contraire la rencontre qui fera l’évolution. Paradoxalement, la fin semble nous dire que l’un des courants est voué à l’emporter. Du côté du suspens, on peut rester un peu sur notre faim d’autant que le film perd en rythme à mi-parcours et semble se traîner … pour mieux se réveiller par la suite. En clair, il y a probablement un quart d’heure à ôter, lors de la préparation du braquage mais rien de bien grave. Au final, un très très bon moment d’un ciné vintage, simple et beau et une première réussite pour Cimino.
Cet excellent film de braquage, bénéficie d'une mise en scène particulièrement réussie ! le montage et les prises de vues sont parfaits, le rythme nickel ! Georges Kennedy est le meilleur des 4 acteurs !
Excellent premier film de Michael Cimino avec ce buddy/road movie nous faisant apprécier la rencontre entre le flegmatique Clint Eastwood (Thunderbolt) et le fougeux Jeff Bridges (Lightfoot) dans leur entreprise quelque peu laborieuse de braquage de banque. La préparation du braquage prend son temps mais ce n'est pas pour nous déplaire, surtout quand de truculents personnages secondaires joués par les très bons George Kennedy et Geoffrey Lewis apparaissent. Le titre français du film aurait dû faire mention du personnage de Jeff Bridges tant celui-ci crève l'écran d'émotion. Son éclat de rire si particulier et communicatif résonnera pour l'éternité.
Très bon début pour Michael Cimino avec ce road movie sympa. Clint Eastwood dans un rôle qui annonce des films comme "La relève" (film bien moins bon soit dit en passant). Jeff Bridges à la fois touchant et désinvolte est en fait le personnage le plus intéressant. Le film démarre comme une course poursuite avant de dévier sur un braquage qui termine mal. Scénario solide qui unit parfaitement légèreté de la forme à l'émotion du fond. Très bon film.
Premier film de Michael Cimmino, Le Canardeur est une balade pittoresque à travers l'Amérique des grands espaces, des bleds paumés. Spontanéité, humour et émotion caractérisent cette équipée de Pieds Nickelés au duos fort distincts. D'un coté, un briscard classieux (sacré Clint...) et un jeunot tout feu tout flamme (Bridges). Face à eux, deux crétins assez amusants, mais brutaux. Les crétins poursuivent leur ancien complice, peurceur de coffres-forts. Le périples de ces bons à rien fait alterner escarmouches et pauses détente (bière, glace, café...). C'est assez absurde et fort distrayant. Un sacré bon film.