Buddy movie qui vire au casse et au grand n'importe quoi. Premier film de Cimino et, il faut bien le dire, un navet. Ne vaut que pour les acteurs et ses obsessions sur les trajets en voiture dans les grands espaces américains ( qu'il reprendra sans son dernier film, Sunchaser).
Un road movie où deux brigands changent de voiture chaque jour sans plus d'explication. Ils roulent et c'est tout ce qui semble compter. Poursuivis par des papys qui veulent leur peau, on ne sait pas pourquoi, ce film est aussi ennuyeux que ses dialogues et que l'association finale et tardive. spoiler: A la fin, ils peuvent s'acheter une voiture, wahou !
Avant que Michael Cimino accomplisse un cinéma où l’Amérique devient le microcosme menacé d’une rage pathétique, il réalise pour premier long-métrage une comédie sensible, «Thunderbolt and Lightfoot» (USA, 1974). Clint Eastwood et Jeff Bridges apparaissent comme deux Guignol d’un cirque absurde, le monde, tantôt clowns tantôt augustes. Le film commence par le plan large d’une église trônant au centre d’une nature dorée. Dans ce sanctuaire, Thunderbolt (Eastwood) est un prêtre, malfrat repenti caché des yeux de ses anciens camarades de crime. Cette situation bienséante bascule rapidement dans une scène de violence où un étranger fait irruption dans l’église et tire sur le prêtre. Sans que nous sachions encore que ce prêcheur est un criminel, il en résulte une ironie. Le film s’attèle dès cette séquence à visiter le genre du film de gangster avec dérision. La mise en place du braquage de la banque met en jeu travestissements et timing comme pour stimuler une situation dont la représentation est depuis longtemps épuisée. Ayant joué en 1973 l’inspecteur Harry dans «Magnum Force», Eastwood explore dans ce film de Cimino le pendant ironique de son personnage de «Dirty» Harry. Pour voir à travers ce film les prémisses d’une OEuvre importante (mais fortement instable), il faut dresser un parallèle entre ce premier film et «The Deer Hunter» qui lui succède. Le fond historique du premier est aussi dérisoire que celui du second est primordial. Situés dans un contexte historique différent, les deux œuvres développent pourtant une thématique chère à Cimino, l’amitié et les rapports affectifs par extension. La mise en scène soignée, préfigurant les apogées opératiques de «The Deer Hunter», ne conçoit pas cette amitié naissante comme la simple rencontre de deux esprits malins qui vont de concert, elle considère la rencontre de ces deux êtres comme une profonde amitié, sans pathos ni mièvrerie, au sens aristotélicien : où le rapport d’un être avec un autre améliore chacun d’eux.
Je décide de revoir ce Cimino qui m'avait déçu lors de ma première vision et cette fois-ci sans le trouver grandiose je l'ai davantage apprécié ; pour son tout 1er long-métrage Michael Cimino maîtrise déjà très bien la mise en scène. Le Canardeur malgré son histoire de casse n'est pas vraiment un polar, c'est une sorte de ballade mélancolique du moins dans sa première partie ou les personnages bien campés par Eastwood et Bridges se lient d'une sorte d'amitié fraternelle (contrairement à la critique des Inrocks, je n'irais pas jusqu'à y voir de l'homosexualité latente malgré le travestissement de Bridges) puis avec 2 autres complices ils décident de faire un casse dans une banque. Le milieu du film (la partie ou pour repérer les lieux, ils travaillent) est un peu mou et se suit avec moins d'intérêt, l'ensemble moins vif manque certainement de nervosité mais ils se dégagent de l'amitié de ses 2 hommes une certaine liberté. Ils traversent de grands espaces libres dans le Montana sans être engoncés par des contraintes, on les envie d'une certaine façon. Le Canardeur n'est pas comme je l'ai lu un véritable grand film, mais c'est un beau film qui nous touche dont Paul Williams (le Swan de Phantom of the Paradise) a signé une très belle chanson.
Premier long-métrage réalisé par Michael Cimino, "le canardeur" n'est pas une oeuvre forcément très marquante, mais l'ensemble se suit avec un certain intérêt grâce au sympathique duo que forme Clint Eastwood et Jeff Bridges, mais aussi pour la qualité de sa mise en scène.
Un film de route sympathique marquée par son époque. Il n’est pas si différent du style de Bonnie et Clyde. Et ne renouvelle pas tant le genre malgré un duo assez attachant et un peu trop de moteurs de voitures.
En 1974, les deux beaux gosses du moment réunis dans un film musclé de style road movie / buddy movie, un peu un mix des deux. La première partie du film est captivante, la deuxième un peu moins, ça perd en vitesse et ça tourne un peu en rond.
Pour son premier long-métrage, Michael Cimino réalise un road-movie picaresque et loufoque dans l'Amérique profonde des années 70, interprété par le duo Eastwood/Bridges. Pas fou mais divertissant par moments.
Très chouette balade de deux potes dans l’Amérique des westerns reportée dans les années 70. On y trouve déjà les qualités des futurs films de Miachael Cimino : profondeur, humanité, humour, mise en scène nerveuse. Histoire déjantée mais captivante de quatre Pieds nickelés, deux gentils foutraques paumés et deux crétins amusants bien que brutaux. C’est aussi une belle histoire d’amitié, de ces amitiés instinctives mais indéfectibles. C’est drôle mais aussi très touchant et très « tendre dans un monde de brutes ». Les acteurs s’en donnent à cœur joie : Clint Eastwood est encore jeune macho et Jegg Bridges crève l’écran, autant en jeune allumé qu’en blonde platinée. Un film méconnu et oublié qui mérite très largement qu’on y revienne.
Premier film de Michael Cimino, ce buddy movie nommé "Thunderbolt and Lightfoot" est une production remarquable. La nature américaine est très bien filmée, les célèbres routes en ligne droite à perte de vue sont présentes dans de nombreuses scènes imitant le road trip "Easy Rider" de Dennis Hopper. On sent l'héritage de la libération sexuelle et du mouvement hippie, les filles sont faciles et comme le dit le trublion Lightfooy (Jeff Bridges): "il faut prendre du bon temps". Thunderbolt (Clint Eastwood), ancien braqueur de banques reconverti en pasteur, se prend d'amitié pour ce jeune plein d'énergie et d'envie, il n'a vraiment peur de rien. Les deux hommes sont totalement opposés dans leurs caractères et leurs façons de voir les choses, pourtant ils vont devenir de très bons amis. Tous deux seront accompagnés par deux anciens collègues de Thunderbolt afin d'organiser un nouveau braquage. Mais bien évidemment, tout ne se passera pas comme prévu. Michael Cimino montre très clairement le choc générationnel entre Thunderbolt un homme avec des valeurs traditionnels et Lightfoot, jeun, fougueux et désinvolte des seventies, affranchi des dogmes rigides en quête de liberté et d'amusement. Les courses poursuite dans de nombreuses scènes sont grandement inspiré de "Bullit" avec Steve Mc Queen et l'amour pour les belles bagnoles de "Point limite zéro" sorti peu de temps avant. Ce Buddy movie est un mélange entre road trip et film de braquage, très intéressant premier film et d'une grande diversité.
Un film certes qui ne se prend guère au sérieux, mais qui, de mon point de vue, ne vaut que par les scènes de type road-movie et les différentes cascades en voiture. Le scénario est lui, élémentaire, avec de nombreuses ellipses et ne s'embrasse guère de la vraisemblance