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AMCHI
5 738 abonnés
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3,0
Publiée le 31 janvier 2011
Mauro Bolognini nous offre avec La Vénitienne un joli film certes un peu léger dans son scénario mais élégant et de toute beauté avec cette ville mystérieuse et attirante qu'est Venise sans oublier l'érotisme de ce film qui n'a rien de vulgaire (difficile de rester insensible à la beauté de Laura Antonelli). Le personnage d'Oria apporte une touche d'humour à l'ensemble. La Vénitienne n'a rien de marquant mais il fait passer un agréable moment.
Aventures sexuelles d’une nuit dans la Venise libertine. Le film est bavard et les dialogues frôlent par moment le ridicule. L’érotisme par contre, et même les situations rocambolesques, n’arrivent pas à sortir de la banalité. C’est en conséquence plutôt longuet et il ne reste guère qu’à admirer la reconstitution de la Venise du 16e siècle comme un beau livre d’image et les physiques dénudés des protagonistes. Ça ne fait guère un chef d’œuvre…
Un film érotique costumé pas mal filmé et avec comme décor Venise, ça démarrait plutôt bien. Sauf que le scénario ne propose pas grand chose malgré des possibilités. Visiblement il manquait les moyens et la volonté.
« La vénitienne » est l’avant dernier film de Mauro Bolognini. A une histoire de libertinage, réaction des sens après une épidémie de peste noire, le réalisateur ajoute à l’érotisme une ambiguïté homo sexuelle. D’abord entre Angela (Laura Antonelli) et sa servante, puis entre le beau voyageur et Valeria (Monica Guerritore) déguisée en garçon (Bolognini était lui-même homosexuel). Certes la plastique avantageuse des deux actrices principales, la réalisation qui évite grossièreté et vulgarité, la musique d’Ennio Morricone et le soin habituel du réalisateur apporté aux décors et costume, bénéficient à la reconstitution, très libre, du récit Mais l’ectoplasmique Jason Connery au charisme d’un bloc de paraffine est loin de partager le talent de son Sean de père. Ajouté à la superficialité d’un scénario dont tout fond est exclu et des dialogues qui passent de l’outrance à la platitude, le spectateur à l’impression d’assister à un film érotique, juste réalisé avec plus de soin et de moyens qu’à l’ordinaire.
Venise après la Peste, c'est une Venise qui part à la reconquête de ses plaisirs. L'arrivée d'un étranger est l'occasion d'explorer des fantasmes où les hommes et les femmes se rejoignent parfois d'un certain point de vue (pour une des premières et rares fois même). La Venexiana est la vieille histoire d'une rencontre intemporelle ; le récit a connu tant de siècles qu'il n'est pas encapsulé dans les questions morales ou éthiques accompagnant normalement l'érotico-romantisme. Surtout quand il en explore les abus.
En bref, Bolognigni traite de l'amour spirituel à travers l'amour charnel, et de comment l'on découvrait, déjà jadis, que l'un allait avec l'autre sans que cela fût un péché. Puisant dans les valeurs du théâtre de la Renaissance pour introduire ses questionnements modernes, les facilités du septième art en la matière ne l'intéressent pas, leur préférant la traduction libre des sentiments les uns dans les autres.
Ce qu'il explore en revanche clairement, c'est le surjeu. Pas moyen pour lui d'exprimer la sensualité autrement que par une caricature casanovienne, quoiqu'elle se garantit au moins de la vulgarité. Entre les bruitages, le doublage et l'absence totale de conviction des acteurs, le faux pas est facile et un angle se voulant subtilement suggestif devient du soft porn. Les composantes techniques du film sont si hétérogènes que l'impression devient rapidement indélogeable, comme si les costumes aussi bien que les décors vénitiens ou le texte, qui est fort beau en VO, comme si donc tout cela n'était que prétexte à étaler le propos.
L'intérêt est donc limité à la découverte d'une pièce de théâtre à moitié bien adaptée et à moitié hachée menue, ce qui est une curiosité en soi. Au pire regardable pour le certain sadisme dont arrive à faire preuve Bolognini en dissimulant l'obsession perverse d'un Don Juan courtois.
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1,5
Publiée le 29 août 2010
"Tu m'enflammes comme un brasier! Je veux tout te donner de moi...tout! " Ces quelques mots de la belle (et très dènudèe) Laura Antonelli destinès au pâlichon Jason Connery (le fils de Sean Connery et de Diane Cilento) ne laisseront pas la gente masculine indiffèrente mais il faut avouer que le cinèaste Mauro Bolognini nous avait habituè à beaucoup mieux avec des oeuvres plus intelligentes et surtout plus fouillèes! il en faut, certes, pour tous les goûts! Même si certaines formes de cinèma sont objectivement de moindre qualitè que d'autres, comme c'est le cas ici avec ce conte èrotique mielleux! Deux choses à sauver malgrè tout: la belle Venise du XVIe siècle et la magnifique musique d'Ennio Morricone...
Bon tout d'abord le soin apporté aux décors et aux costumes est totalement remarquable et la musique d'Ennio Morricone, aux consonances de "Plaisir d'amour", est superbe. La plastique de Laura Antonelli est sublime même si on peut préférer celle de Monica Guerritore. Bon ça c'est fait. Maintenant il faut bien dire que le scénario de ce film se résume à deux parties de jambes en l'air et que Jason Connery, qui n'a d'autre titre de gloire que d'être le fils de Sean, a autant de charisme qu'un beignet ayant dépassé la date de péremption depuis deux semaines et que l'ensemble ne vole vraiment pas haut surtout les dialogues. Mauro Bolognini aurait pu faire un bon film en approfondissant l'ensemble, dommage.
Un simple badinage, rappelant les contes de Bocacce, porté par la splendeur de Venise et l'érotisme maitrisé de Bolognini. C'est un film insidieux, comme beaucoup de ses films, mais dont l'idée n'est pas assez travaillée, poussée. Ce n'est pas un classique, mais un bon film.