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Un visiteur
3,0
Publiée le 21 mai 2011
Ambiance et personnages Hustoniens pour un rendu parfait mais aussi un mouvement et un rythme très particulier frustrant et en même temps tellement tangible.
Cela a beau être un film de Huston, c'est très mauvais: ni Keach ni Bridges n'ont les muscles de boxeurs et les combats, mal filmés, sont ridicules avec leurs coups retenus. Stallone a fait bien mieux depuis. Les scènes de pochards entre Keach et Tyrrell sont interminables et insupportables. Huston aimait tellement les épaves et l'alcool qu'il s'y est noyé dans ce film. Beautiful losers ? Ugly losers plutôt !
On aurait aimé de la part de John Huston un film sur la boxe poins attendu. On est très loin du superbe "Raging bull". reste que Huston sait créer une ambiance et que l'interprétation tient la route. Un des premiers rôles de Jeff Bridges déja décidé à ne pas s'enfermer dans des rôles de jeune premier.
Hélas trop méconnu, Fat City est l'un des quelques très grands films "sur la boxe", même si cette dernière occupe ici la fonction de décor, de toile de fonds sur laquelle se détache les silhouettes bien vivantes des grands oubliés du rêve américain...
Un cinéma anti-spectaculaire par excellence, qui montre à quel point un monstre d'Hollywood comme Huston a su flirter, à une certaine période de sa carrière, avec une forme de ciné indépendant caractéristique des années 70. Ici, il filme avec son empathie habituelle des choses rarement vues sur les écrans : files de travailleurs en quête de quelques dollars à la récolte des légumes, univers de boxeurs minables, piliers de bars...La justesse dans la vision de cette Amérique des perdants est servie par l'excellente interprétation de Stacy Keach et d'un Jeff Bridges en devenir. La photographie naturaliste y participe également. En revanche, ce côté presque trop intimiste, et un défaut de rythme handicapent le film. A voir pour les amateurs de ciné US made in seventies.