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Kurosawa
591 abonnés
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2,5
Publiée le 13 décembre 2018
Classique sur une jeunesse désenchantée, "La dernière séance" pèche par une écriture et une intensité qui manquent de variations. Une fois ses personnages présentés, le film peine à les creuser et à dépasser le portrait d'une génération apeurée par son propre avenir mais semble répéter les mêmes scènes en boucle – moments de séduction, d'appréhension et de rejet, en schématisant à peine. Chacun traîne sa peine comme un chien battu mais, au milieu de ce beau monde déprimé et déprimant, surnage la superbe Cybill Shepherd qui apporte une certaine sensualité dans cet ensemble bien gris. Que la jeunesse dépeinte par Bogdanovic ne soit pas heureuse peut se concevoir mais le film traite ce mal-être avec une uniformité de ton qui ne peut convaincre sur deux heures. Sans humour ou presque, ni distance, le film laisse ainsi une impression très mitigée, quand bien même il réussit certaines scènes sexuelles importantes, mises en scène avec tendresse et une véritable puissance érotique. Film sans aucun doute maîtrisé mais qui peine à se réinventer, "La dernière séance" intéresse mais procure également un certain harassement.
Film américain atypique qui doit plus à la nouvelle vague Française ou au néoréalisme italien, La dernière Séance est un chef d'oeuvre du 7e art qui raconte la vie quotidienne de deux ados dans une petite ville perdue du Texas. Le sujet, c'est surtout la fin de l'adolescence qui a rarement été aussi bien traité qu'ici. L'amertume qui en découle, les déceptions, les impasses de l'avenir, les rapports compliqués avec les filles, l'horizon de la guerre alors que le cinéma local va fermer ses portes... Les adultes ne sont guères mieux montrés; mal mariés, trop jeunes, la monotonie les accable et le sexe est vu comme un exutoire, qui soulage mais ne solutionne rien. Peut-etre un peu trop pessimiste ce film, mais c'est certainement ce qui le rend si intense.
Oeuvre mélancolique et nostalgique, atmosphère d'un cinéma disparu, un hommage aux années 30-50, filmant une jeunesse insouciante et oisive, sur fond sonore de Hank Williams dans le jukebox, et cheeseburgers servis au diner dans cette ville poussiéreuse du Mid-West. Beau film tourné en Noir et Blanc, jeu d'acteurs et d'actrices impeccables et subtils.
La dernière séance est le portrait d’une jeunesse en âge de devenir adulte. Dans la poussière du Texas, tous les habitants d’une petite ville se connaissent. Les jeunes n’ont d’autres loisirs que le cinéma, le fast-food et le billard du coin. Au fur et à mesure qu’ils grandissent ils ressentent ce besoin d’aller voir ailleurs. Ils n’ont pas envie de finir comme leurs aînés. Pourtant, sans s’en rendre compte, c’est le chemin qu’ils empruntent. Ils découvrent leurs premières expériences sexuelles entre eux, quel que soit l’âge. Peter Bogdanovich ne dresse pas cette histoire dans la nostalgie ou la complaisance. Il donne le sentiment de poser sa caméra sans jugement sur ce vit chacun. C’est ainsi au spectateur d’interpréter l’envie de liberté des personnages. La dernière séance est le témoignage d’une jouvence qui cherche un sens à sa vie. Le film réalisé en 1971, appose une comparaison instructive entre les adolescents et les adultes. Raffiné et brute à la fois, The Last Picture Show est un hommage à un âge de tout changement. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
"La dernière séance" commence bien : le ton est pertinent (une ironie pleine de tendresse et d'amertume et un sens du décalage assez réjouissant) et le geste est assuré (un travail assez saisissant sur l'espace, le rythme et le montage). Les comédiens, enfin, sont tous excellents et campent des personnages à la fois bien ancrés dans leur environnement et très attachants. Mais peu à peu, le récit trahit un systématisme qui finit par poser problème : tous les personnages sont frustrés, tous vivent des désillusions ou en portent les stigmates, que ce soit chez les jeunes (dont la quête sexuelle tourne irrémédiablement à l'échec - ici le sexe est triste) ou chez les adultes (qui vivent un permanent constat d'échec existentiel). Ce qui faisait d'abord la pertinence et l'originalité du film, à savoir cette vision désenchantée d'une Amérique enlisée dans la vacuité de la libération sexuelle et le ressentiment d'un Eden perdu (car sans doute fantasmé) tourne alors à la mécanique un peu artificielle. Bogdanovich se pose finalement d'avantage en moralisateur et en grand ordonnateur de son récit, et, alors qu'il se voudrait proche d'un certain cinéma en prise avec le réel (à la manière d'un Bob Rafelson), il ne laisse en fait guère de latitude à ses pauvres personnages. Si elle ne manque pas d'atouts (qualité de l'interprétation, sens de la mise en scène), cette "Dernière séance" est un peu trop manipulatrice pour être honnête.
Les amourettes et premières fois d'une bande de jeunes dans un bled paumé aux Etats-Unis des années 50. Je comprends qu'ils cherchent à fuir la ville, c'est d'un ennui… Peu de distraction et peu d'émotion sur le visage des acteurs. Le film est plein de banalité. Football, soirées, discussions amoureuses... On a même droit à une réplique sur le papier peint ! Fade malgré quelques stars jeunes à l'époque.
J’ai vu un film… qui brosse un portrait peu reluisant d’une petite ville du Texas qui transpire le mépris, la médiocrité et l’ennui… à la fois de sa jeunesse, mais aussi du monde d'adultes, avec les regret de son passé, de sa vie d'avant, de sa jeunesse... On suit plusieurs personnages avec un casting somptueux pour un film qui a dû en son temps, sans doute causer, des remous… On voit une jeunesse déboussolée en manque de pères et de repères, et en manque de mères et de remords. Le casting est éblouissant et la réalisation de Peter Bogdanovich exceptionnelle. Tout est en lenteur, en moiteur et en désir refoulé, dans une vie, un e ville en impasse… Il y a le désir de partir, de rester, d’aimer, d’être aimé, de s’éloigner, de se distinguer, de s’agréger… Le film livre des portraits (noirs & blancs) durs, tendres, odieux, émouvants… J’ai littéralement été bluffé par ce film… Un chef d’œuvre.
vec "La dernière séance", portrait mélancolique d'une jeunesse américaine totalement perdue, Peter Bogdanovich entrait dans la cour des grands. Avec peu de moyens mais un scénario impeccablement écrit, le réalisateur parvient à s'insinuer au cœur d'une petite ville du Texas pour y montrer le mal de vivre de ses habitants. Entre les adultes qui ruminent leurs erreurs du passé et les jeunes qui ne savent pas quoi faire de leur avenir, c'est un portrait peu optimiste mais subtil que brosse Bogdanovich, s'attardant sur des personnages superbes (comment oublier Timothy Bottoms et sa bouille innocente, Cybill Sheperd et sa beauté froide ou encore Ben Johnson en vieux lion fatigué mais source de vie ?). Déprimant mais infiniment beau par les thèmes qu'il aborde, "La dernière séance" mérite sa place au rang des classiques des années 70, filmé dans un noir et blanc renforçant l'impression d'étouffement qui règne dans le film.
Avec "La dernière séance", portrait mélancolique d'une jeunesse américaine totalement perdue, Peter Bogdanovich entrait dans la cour des grands. Avec peu de moyens mais un scénario impeccablement écrit, le réalisateur parvient à s'insinuer au cœur d'une petite ville du Texas pour y montrer le mal de vivre de ses habitants. Entre les adultes qui ruminent leurs erreurs du passé et les jeunes qui ne savent pas quoi faire de leur avenir, c'est un portrait peu optimiste mais subtil que brosse Bogdanovich, s'attardant sur des personnages superbes (comment oublier Timothy Bottoms et sa bouille innocente, Cybill Sheperd et sa beauté froide ou encore Ben Johnson en vieux lion fatigué mais source de vie ?). Déprimant mais infiniment beau par les thèmes qu'il aborde, "La dernière séance" mérite sa place au rang des classiques des années 70, filmé dans un noir et blanc renforçant l'impression d'étouffement qui règne dans le film.
Voilà un film très pessimiste! Il dresse le portrait de la jeunesse américaine, un peu à la même manière que "La fureur de vivre". Cette jeunesse s'ennuie et ne sait au final pas quoi faire de sa vie, de son avenir. L'histoire, très bien écrite se passe dans une ville perdue au fin fond du Texas. Tous les acteurs sont excellents, Bottoms, Bridges (déjà un bon acteur!), Sheperd... Le trio incarne à merveille cette jeunesse perdue, et le noir et blanc renforce parfaitement le propos sans tomber le pathos! Le dernier plan résume parfaitement le film, une ville vide, peu attachante et inintéressante!
Tout simplement un de mes films préférés. J'ai dû le voir une dizaine de fois. J'ai adoré l'ambiance, la lumière, les décors, le jeu des acteurs (certains se révèleront plus tard). Dans une Amérique pudibonde, ce long métrage a dû détoner, car subversif par moments. A conseiller à tout cinéphile.
The Last Picture Show, c’est pour moi un film assez étrange. Le synopsis me disait bien. Mais non, ça n’a pas pris. Enfin, ça n’a pas tenu jusqu’à la fin, malheureusement. Je reproche à ce film le fait d’être inégal. Au sens où il y a des scènes magnifiques (mais genre vraiment magnifiques) avec notamment Cybill Sheperd dans le rôle de la fille dont tout le monde tombe amoureux, une ambiance Texas des années des fifties qui est délicieuse grâce une géniale bande-son qui donne envie de vivre à cette époque, ou tout simplement cette ambiance décomplexée qui règne tout le long du film. Il y a des passages où j’étais littéralement absorbé. Et entre tout ça, des longueurs. Je ressortais constamment du film, malheureusement. Attendant la prochaine scène où je serai subjugué. Petite déception donc, quoi qu’après tout j’attendais pas grand-chose de ce film quand j’y repense. Il n’en demeure ainsi pas un mauvais film, et il est également plaisant de retrouver Burstyn et surtout Bridges à une autre époque. Dommage que ce soit si long et presque trop plat.
Chronique sensible et pessimiste d'une jeunesse en mal de vivre dans une petite ville poussiéreuse du Texas à la fin des années 50, portée par un super casting, avec notamment Jeff Bridges dans son premier rôle.
Bogdanovich signe un superbe film en noir et blanc qui n'a pas grand chose à voir avec les vieux films des 40/50 que les jeunes adolescents vont voir. En effet, The Last Picture Show est avant tout un film sur les relations (sexuelles) entre ses protagonistes. Et aucune scene n'est erotique (bien au contraire). C'est un portrait assez brillant de la sexualité des années 50 que Bogdanovich porte sans concession et pour notre plus grand plaisir. Fascinant.