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Pascal
159 abonnés
1 651 critiques
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4,0
Publiée le 29 mai 2024
Cette adaptation (1947) du roman de Dickens ( généralement considéré comme son chef d'œuvre), par David Lean reste encore aujourd'hui un des fleurons du cinéma anglais.
A travers l'histoire d'un jeune orphelin, Dickens brosse un portrait cruel de la condition humaine mais offre tout de même une option plus que consolatoire : l'amour.
Si la première partie du titre prend son temps pour nous décrire l'univers du jeune personnage principal, maltraité par celle qui remplace sa mère, la seconde partie accélère ( peut-être un peu trop) le rythme.
Il fallait peut-être plus que les 115 minutes pour rendre totalement justice au roman, mais on a sans nul doute affaire à une nouvelle réussite de David Lean.
Il n' est pas impossible que le cinéaste fût recruté par Hollywood qui furent séduit par un titre comme " les grandes espérances", pour ses grosses productions ( " le pont de la rivière Kwaï", " Docteur Jivago", " Lawrence d'Arabie").
On notera la présence de Jeanne Simmons encore adolescente et de celle de Valérie Hobson ( mariée à l'époque à Anthony Havelock scénariste de Lean et future épouse de John Porfumo homme politique impliqué dans le scandale du même nom qui secoua le Royaume Uni quelques années plus tard).
Adapté du roman Charles Dickens, un récit initiatique dense et intrigant, servi par la sublime mise en scène en noir et blanc de David Lean. Dommage que la deuxième partie soit moins réussie que la première, avec notamment des comédiens à l’âge adultes nettement moins charismatiques que les jeunes Anthony Wager et Jean Simmons.
Les Grandes Espérances fait partie des oeuvres majeures de David Lean, immense réalisateur dont je ne connaissais rien jusqu'à présent. Et bien c'est franchement très encourageant car le film est réussi. Adaptation d'un roman de Dickens, l'intrigue est intéressante sans être non plus super accrocheuse, les personnages et l'ambiance travaillés. Mais je trouve qu'après avoir vu Pip et Estella jeunes, j'ai moins accroché aux acteurs qui les jouent adultes. Un petit hic qui n'empêche pas à ce film de 1946 (ça date oui) d'être bon !
D'une facture très classique, cette adaptation de Dickens n'en est pas moins une réussite. Les comédiens sont très convaincants et la photographie capte à la perfection l'atmosphère inquiétante du cimetière ou du manoir. Les sentiments ne sont pas oubliés et les scènes entre l'ancien forçat et le jeune Pip sont remarquables.
Un forçat évadé, une vieux manoir habité par une vieille excentrique où le temps s'est arrêté, une jeune ingénue adoptée et le jeune Pip qui vit chez une sœur acariâtre et un beau-frère forgeron qui va devenir gentleman, hériter d'une fortune inattendue et qui, après de multiples aventures dans l'Angleterre de la fin du 19ème siècle, finira par trouver l'amour et comprendre d'où lui vient sa bonne fortune... ce vieux film en N&B des années 40, adaptation réussie d'un conte de Charles Dickens, se laisse regarder avec plaisir, surtout en période de Noël
Un chef-d'œuvre! L'atmosphère, la présence des acteurs...Ils sont tous parfaits sans exception! J'ai lu beaucoup de commentaires négatifs sur Estella adulte, je la trouve très bien. L'Estella jeune (Jean Simmons) est certes a cette présence, ce regard plein de mépris sur notre jeune héros mais elle est trop violente, trop peste, et son personnage adulte ici rééquilibre la personnalité du personnage et la rend plus sympathique surtout la fin. Donc casting parfait! Au passage meilleur que le film sorti en 1998, celui-ci est bien avec un très bon casting mais l'atmosphère plus sombre du début de film est meilleur dans ce film de 1946 et la fin meilleur aussi dans celui-ci, les personnages plus attachants....Décidément les films de cette époque sont sublimes...Je vous recommanderai Jane Eyre de 1943 (Orson Welles, Joan Fontaine) mais aussi Les hauts de Hurlevent de 1939 (L'excellent Laurence Olivier) et bien d'autres...
Une adaptation du roman d'apprentissage de Dickens avec les ingrédients majeurs d'un film anglais de cette époque: Londres, le manoir, la campagne, le marais brumeux, le mystère et l'énigmatique bagnard. Cependant j'y vois deux défauts majeurs: Une première partie fascinante avec cet enfant au regard triste et mystérieux, apeuré et fragile qui devient dans la peau d'un adulte un homme au regard benêt et emprunté... Énorme déception. Qui plus est le personnage doit avoir 20 ans et là l'acteur se rapproche des 40....C'est très dommage et toute la magie s'efface. Enfin une histoire en elle-même peu émouvante, en tout cas si loin d'un drame comme David Copperfield. Le roman en lui-même n'est pas passionnant et ce n'est pas le héros Pip loin de son homologue enfant qui nous entraînera dans une verve romantique tant il est plat et insipide.
C'est la première fois que David Lean adapte Charles Dickens avant sa version d' « Oliver Twist ». Si on reconnaît bien les obsessions sociales de l'auteur anglais, notamment lorsque David Lean illustre l'enfance du héros, son passage à l'âge adulte s'avère moins convaincant et plus conventionnel.
Il y a dans le film de Lean deux périodes relativement différentes traduisant d’abord l’enfance de Pip puis sa vie adulte, la vieille maison servant de transition entre les deux ages mais aussi de repère pour les personnages. La première partie du film, soit l’enfance de Pip, est d’une réussite bluffante. Le film commence par un livre qu’on ouvre, projection du conte pour enfant d’où l’aspect moralisateur bien connu chez Dickens. On observe alors les premières images de ses grandes espérances, l’aspect fantastique est le plus frappant, la lourde atmosphère qui embaume le film avec ses marais, ses paysages brumeux, son cimetières effrayant suffit à saisir le spectateur. Nous suivons Pip mais, par un habile, classique jeu de mise en scène, nous sommes Pip. Quelle frayeur quand il rencontre le fugitif (Finlay Currie) mais quelle scène d’anthologie ! La séquence est sublime. Le point de vue adopté est donc celui de Pip, jouant sur des plongées / contre plongées, s’amusant à des plans subjectifs relatifs à la vision enfantine, que ce soit en terme de bruitages ou d’images, l’exemple le plus marquant étant la rencontre entre l’enfant et le tribunal de vaches. Il y a dans l’atmosphère du film une ambiance rappelant la célèbre scène de descente en barque de La Nuit du Chasseur (1955) de Laughton, ambiance très envoûtante, jouant sur les ombres et l’imagerie de l’enfance.
Je connaissais surtout la période films à grand spectacle de Lean avec des films tels que Lawrence d'Arabie mais mal sa période anglaise pourtant tout aussi talentueuse où il a adapté certains romans de Charles Dickens dont ce beau Les Grandes espérances. N'ayant jamais lu le roman en question et connaissant seulement de nom cette oeuvre je découvre donc ce film sans rien savoir sur son histoire à part le fait que son héros s'appelle Pip. Le début avec la fuite du bagnard qui donne lieu à une assez longue scènes d'introduction est le meilleur moment de Les Grandes espérances, on a aussi le plaisir de voir Jean Simmons en espiègle jeune fille (dommage que l'actrice qui la joue adulte n'a pas autant de charme) ; Les Grandes espérances est un film passionnant possédant une histoire riche comme seule la littérature du XIXème siècle pouvait nous l'offrir. Certains moments de Les Grandes espérances m'ont moins pris d'ailleurs de Lean je préfère son Oliver Twist cependant c'est du cinéma de grande qualité.
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4,5
Publiée le 15 mars 2023
Une magnifique adaptation de Dickens qui montre que David Lean ètait l'un des meilleurs cinèastes du 7ème art! Ne pas aimer son oeuvre reviendrait à dire que Lean ètait un incapable! Ce qu'il n'ètait pas, fort heureusement! Très fidèle à l'esprit de la littèrature romantique anglaise, "Great Expectations" (1946) est une rèussite exemplaire que l'on oublie pas de sitôt, avec une atmosphère ètrange qui mèrite à elle seule le dètour (Cf; le cimetière des marais dans la scène d'intro). L'univers de Dickens est parfaitement rendu et tous les acteurs sont formidables avec une mention toute particulière à Finlay Currie qui incarne un bagnard proche de Jean Valjean et dont les rapports avec Tony Wager / John Mills sont beaux et touchants! Valerie Hobson (Estella, adulte) laisse en revanche le spectateur de marbre, tant on regrette le jeu de la jeune Jean Simmons (Estella, jeune), incroyablement jolie, sans coeur et insolente! Cela n'entache en rien ce grand classique du cinèma anglais dont on sort èmu et heureux, en ayant eu l'impression d'avoir rêvasser à travers cette Angleterre poètique et inoubliable...
David Lean est le réalisateur classique par excellence, et ce n'est certainement pas « Les Grandes espérances » qui viendra contredire ce constat. Mais honnêtement, quand « classique » signifie un aussi beau spectacle, quelle joie ! Photo remarquable, atmosphère parfois quasi-fantastique envoûtante, décors remarquablement exploités... Il y a de quoi être grandement séduit par cette adaptation plus que soignée du classique de Charles Dickens, probablement la meilleure portée à l'écran. Lean parvient en effet à donner la densité nécessaire au récit pour que celui-ci tienne constamment la route, le travail de Ronald Neame au scénario s'avérant lui aussi brillant, savant équilibre entre émotion et aventure, le tout porté par des personnages souvent infiniment subtils et une interprétation impeccable, mention spéciale à Martita Hunt, Finlay Currie et la déjà envoûtante Jean Simmons. Bref, le cinéma anglais dans ce qu'il a de plus élégant : un parcours éducatif et sentimental que l'on est pas près d'oublier.
Une mise en scène incroyable. Aucune surenchère sur le sentimentalisme. L'histoire de l'orphelin à qui on donne la chance de devenir un Grand Monsieur c'est une riche idée. Mais surtout c'est son enfance qui marquera et changera toute son existence. Ce bilan c'est une réalité qui s'applique à chacun d'entre nous.
Découvert au cinéma, ce film m'a beaucoup plu. David Lean était pour moi avant ce film l'auteur du chef d'oeuvre Lawrence d'Arabie et du superbe Pont de la rivière Kwaï. Là il s'agit de l'adaptation d'un roman de Dickens qui s'avère être réussie, comportant un lot de qualités et notamment formelles. La photographie est magnifique, le Noir et Blanc très beau, profond, et les décors confèrent au film un aspect fantastique fort sympathique. Je pense notamment au début du film avec cette séquence du cimetière et ce qui se déroule juste avant la deuxième rencontre entre Pip et le bagnard évadé. Le film entier baigne dans cette atmosphère étrange avec non seulement ce caractère presque onirique des décors mais aussi avec les rencontres du protagoniste principal, Pip. La rencontre avec la vieille femme inquiétante au début et celle avec Estella de qui il tombera amoureux. On ne sent jamais une atmosphère sereine dans ce film, tout semble flirter avec l'irréel, une odeur de manipulation plane aussi souvent dans l'air. A vrai dire l'intrigue présente pas mal de rebondissements, le film est très prenant, on ne voit pas le temps passer. Lean maîtrise le rythme à la perfection. L'interprétation y est convaincante, John Mills est correct, la jolie Valerie Hobson rend une bonne copie également. A noter la présence du tout jeune Alec Guiness, ça faisait bizarre de le voir si jeunot.
Une réalisation de grande qualité, une ambiance très bien rendue, pas mal de bonnes idées de cinéma... Ce film, un des premiers de Lean, se révèle très bon.
Promis à un modeste destin de forgeron, un jeune enfant aide un forçat à s’évader. Adolescent, il tombe amoureux d’une jolie jeune fille qui habite la sinistre maison d'une vieille femme un peu folle ; jeune homme il part mener une vie luxueuse à Londres grâce aux dons d'un mystérieux protecteur. Il apprendra que son bienfaiteur n'est autre que le forçat dont il eut pitié et que la jeune fille qu’il n'a jamais cessé d'aimer, est la propre fille du bagnard... S’appuyant sur une histoire forte et prenante (quoique assez rocambolesque) et une interprétation assez convaincante, ce film est d’une grande qualité formelle : la réalisation et les superbes décors en extérieurs et en studio créent une atmosphère à la lisière du fantastique (paysages de lande brumeuse, marais bordés de gibet, cimetières inquiétants, maison hors du temps…)