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chrischambers86
13 713 abonnés
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4,5
Publiée le 15 mars 2023
Une magnifique adaptation de Dickens qui montre que David Lean ètait l'un des meilleurs cinèastes du 7ème art! Ne pas aimer son oeuvre reviendrait à dire que Lean ètait un incapable! Ce qu'il n'ètait pas, fort heureusement! Très fidèle à l'esprit de la littèrature romantique anglaise, "Great Expectations" (1946) est une rèussite exemplaire que l'on oublie pas de sitôt, avec une atmosphère ètrange qui mèrite à elle seule le dètour (Cf; le cimetière des marais dans la scène d'intro). L'univers de Dickens est parfaitement rendu et tous les acteurs sont formidables avec une mention toute particulière à Finlay Currie qui incarne un bagnard proche de Jean Valjean et dont les rapports avec Tony Wager / John Mills sont beaux et touchants! Valerie Hobson (Estella, adulte) laisse en revanche le spectateur de marbre, tant on regrette le jeu de la jeune Jean Simmons (Estella, jeune), incroyablement jolie, sans coeur et insolente! Cela n'entache en rien ce grand classique du cinèma anglais dont on sort èmu et heureux, en ayant eu l'impression d'avoir rêvasser à travers cette Angleterre poètique et inoubliable...
Deux ans avant "Oliver Twist", David Lean adaptait "Les Grandes espérances" de Dickens. Et avec quelle réussite, quel talent ! Le résultat est saisissant, d'une grande justesse de ton, fidèle à l'auteur, et prétexte à une descente aux enfers, là où l'homme se noie pour se mesurer à sa condition. L'ambiance de ce film est unique, noire, obsédante, envoûtante, quasi magique. Et que dire de la scène initiale ! A couper le souffle ! Un véritable chef-d’œuvre de mise en scène et de scénario. Incontournable dans la carrière de David Lean.
David Lean est le réalisateur classique par excellence, et ce n'est certainement pas « Les Grandes espérances » qui viendra contredire ce constat. Mais honnêtement, quand « classique » signifie un aussi beau spectacle, quelle joie ! Photo remarquable, atmosphère parfois quasi-fantastique envoûtante, décors remarquablement exploités... Il y a de quoi être grandement séduit par cette adaptation plus que soignée du classique de Charles Dickens, probablement la meilleure portée à l'écran. Lean parvient en effet à donner la densité nécessaire au récit pour que celui-ci tienne constamment la route, le travail de Ronald Neame au scénario s'avérant lui aussi brillant, savant équilibre entre émotion et aventure, le tout porté par des personnages souvent infiniment subtils et une interprétation impeccable, mention spéciale à Martita Hunt, Finlay Currie et la déjà envoûtante Jean Simmons. Bref, le cinéma anglais dans ce qu'il a de plus élégant : un parcours éducatif et sentimental que l'on est pas près d'oublier.
Je connaissais surtout la période films à grand spectacle de Lean avec des films tels que Lawrence d'Arabie mais mal sa période anglaise pourtant tout aussi talentueuse où il a adapté certains romans de Charles Dickens dont ce beau Les Grandes espérances. N'ayant jamais lu le roman en question et connaissant seulement de nom cette oeuvre je découvre donc ce film sans rien savoir sur son histoire à part le fait que son héros s'appelle Pip. Le début avec la fuite du bagnard qui donne lieu à une assez longue scènes d'introduction est le meilleur moment de Les Grandes espérances, on a aussi le plaisir de voir Jean Simmons en espiègle jeune fille (dommage que l'actrice qui la joue adulte n'a pas autant de charme) ; Les Grandes espérances est un film passionnant possédant une histoire riche comme seule la littérature du XIXème siècle pouvait nous l'offrir. Certains moments de Les Grandes espérances m'ont moins pris d'ailleurs de Lean je préfère son Oliver Twist cependant c'est du cinéma de grande qualité.
Les Grandes Espérances fait partie des oeuvres majeures de David Lean, immense réalisateur dont je ne connaissais rien jusqu'à présent. Et bien c'est franchement très encourageant car le film est réussi. Adaptation d'un roman de Dickens, l'intrigue est intéressante sans être non plus super accrocheuse, les personnages et l'ambiance travaillés. Mais je trouve qu'après avoir vu Pip et Estella jeunes, j'ai moins accroché aux acteurs qui les jouent adultes. Un petit hic qui n'empêche pas à ce film de 1946 (ça date oui) d'être bon !
Une adaptation du roman d'apprentissage de Dickens avec les ingrédients majeurs d'un film anglais de cette époque: Londres, le manoir, la campagne, le marais brumeux, le mystère et l'énigmatique bagnard. Cependant j'y vois deux défauts majeurs: Une première partie fascinante avec cet enfant au regard triste et mystérieux, apeuré et fragile qui devient dans la peau d'un adulte un homme au regard benêt et emprunté... Énorme déception. Qui plus est le personnage doit avoir 20 ans et là l'acteur se rapproche des 40....C'est très dommage et toute la magie s'efface. Enfin une histoire en elle-même peu émouvante, en tout cas si loin d'un drame comme David Copperfield. Le roman en lui-même n'est pas passionnant et ce n'est pas le héros Pip loin de son homologue enfant qui nous entraînera dans une verve romantique tant il est plat et insipide.
Découvert au cinéma, ce film m'a beaucoup plu. David Lean était pour moi avant ce film l'auteur du chef d'oeuvre Lawrence d'Arabie et du superbe Pont de la rivière Kwaï. Là il s'agit de l'adaptation d'un roman de Dickens qui s'avère être réussie, comportant un lot de qualités et notamment formelles. La photographie est magnifique, le Noir et Blanc très beau, profond, et les décors confèrent au film un aspect fantastique fort sympathique. Je pense notamment au début du film avec cette séquence du cimetière et ce qui se déroule juste avant la deuxième rencontre entre Pip et le bagnard évadé. Le film entier baigne dans cette atmosphère étrange avec non seulement ce caractère presque onirique des décors mais aussi avec les rencontres du protagoniste principal, Pip. La rencontre avec la vieille femme inquiétante au début et celle avec Estella de qui il tombera amoureux. On ne sent jamais une atmosphère sereine dans ce film, tout semble flirter avec l'irréel, une odeur de manipulation plane aussi souvent dans l'air. A vrai dire l'intrigue présente pas mal de rebondissements, le film est très prenant, on ne voit pas le temps passer. Lean maîtrise le rythme à la perfection. L'interprétation y est convaincante, John Mills est correct, la jolie Valerie Hobson rend une bonne copie également. A noter la présence du tout jeune Alec Guiness, ça faisait bizarre de le voir si jeunot.
Une réalisation de grande qualité, une ambiance très bien rendue, pas mal de bonnes idées de cinéma... Ce film, un des premiers de Lean, se révèle très bon.
David Lean est un des plus grands réalisateurs de tous les temps. Et c'est pas cette brillante adaptation quasi-fidèle du merveilleux roman de Charles Dickens qui pousserait à dire le contraire. Même si le film n'est pas exempt de défauts, comme le fait de choisir un acteur beaucoup trop âgé pour interpréter le rôle principal ou la fadeur de Valeria Hobson (Estella adulte) par rapport à Jean Simmons (Estella adolescente), il est une incontestable réussite. En effet, David Lean a parfaitement réussi à retranscrire l'atmosphère du roman à travers une excellente distribution menée par un John Mills très convaincant, malgré son défaut d'âge, et dont se distinguent principalement un fabuleux Alec Guinness et surtout une Jean Simmons parfaite en Estella adolescente, personnage dont elle arrive à merveille à retranscrire la complexité sur l'écran. Mais aussi grâce à une mise en scène inoubliable très soignée sur le plan esthétique, avec une magnifique photographie en noir et blanc et des décors extérieurs et en studio superbes. La première scène dans le cimetière est d'une beauté à couper le souffle et David Lean n'hésite pas à incruster une excellente scène légère très typique de Charles Dickens à travers la visite à l'assistant de l'avocat et de son père. Malgré ses petits défauts et grâce à ses très nombreuses grandes qualités, ce film est la meilleure adaptation d'un roman de Charles Dickens sur grad écran et un des plus grands films anglais de tous les temps.
Adapté du roman Charles Dickens, un récit initiatique dense et intrigant, servi par la sublime mise en scène en noir et blanc de David Lean. Dommage que la deuxième partie soit moins réussie que la première, avec notamment des comédiens à l’âge adultes nettement moins charismatiques que les jeunes Anthony Wager et Jean Simmons.
Après avoir vu la version moderne avec Gwyneth Paltrow et lu une critique 1 étoile vantant plutôt la version de David Lean, j'ai voulu faire ma propre opinion. En fait, les deux films ne sont pas comparables. Celui de David Lean est sans doute plus proche du roman de Charles Dickens, plus cohérent aussi, le rôle du bagnard évadé étant plus limpide, et aussi plus "british". Mais franchement, pour le reste...D'abord le choix de l'actrice adulte, totalement fadasse, ensuite l'âge de PIP adulte, censé avoir 20 ans dans le film et qui en fait 30. Par ailleurs, le fait d'aider PIP à devenir simplement un dandy oisif est corrigé dans la version moderne en le transformant en un artiste qui perce grace à son mécène. Même si on s'éloigne de Charles Dickens, c'est tout de même plus intéressant. Ne parlons pas dans la version moderne du choix de Gwyneth Paltrow qui transperce littéralement l'écran. Enfin, et David Lean n'y est pour rien, la pellicule a terriblement vieilli. Alors franchement, préférer la version de David Lean, il faut vraiment vouloir...
Un forçat évadé, une vieux manoir habité par une vieille excentrique où le temps s'est arrêté, une jeune ingénue adoptée et le jeune Pip qui vit chez une sœur acariâtre et un beau-frère forgeron qui va devenir gentleman, hériter d'une fortune inattendue et qui, après de multiples aventures dans l'Angleterre de la fin du 19ème siècle, finira par trouver l'amour et comprendre d'où lui vient sa bonne fortune... ce vieux film en N&B des années 40, adaptation réussie d'un conte de Charles Dickens, se laisse regarder avec plaisir, surtout en période de Noël
C'est la première fois que David Lean adapte Charles Dickens avant sa version d' « Oliver Twist ». Si on reconnaît bien les obsessions sociales de l'auteur anglais, notamment lorsque David Lean illustre l'enfance du héros, son passage à l'âge adulte s'avère moins convaincant et plus conventionnel.
D'une facture très classique, cette adaptation de Dickens n'en est pas moins une réussite. Les comédiens sont très convaincants et la photographie capte à la perfection l'atmosphère inquiétante du cimetière ou du manoir. Les sentiments ne sont pas oubliés et les scènes entre l'ancien forçat et le jeune Pip sont remarquables.
Cette adaptation (1947) du roman de Dickens ( généralement considéré comme son chef d'œuvre), par David Lean reste encore aujourd'hui un des fleurons du cinéma anglais.
A travers l'histoire d'un jeune orphelin, Dickens brosse un portrait cruel de la condition humaine mais offre tout de même une option plus que consolatoire : l'amour.
Si la première partie du titre prend son temps pour nous décrire l'univers du jeune personnage principal, maltraité par celle qui remplace sa mère, la seconde partie accélère ( peut-être un peu trop) le rythme.
Il fallait peut-être plus que les 115 minutes pour rendre totalement justice au roman, mais on a sans nul doute affaire à une nouvelle réussite de David Lean.
Il n' est pas impossible que le cinéaste fût recruté par Hollywood qui furent séduit par un titre comme " les grandes espérances", pour ses grosses productions ( " le pont de la rivière Kwaï", " Docteur Jivago", " Lawrence d'Arabie").
On notera la présence de Jeanne Simmons encore adolescente et de celle de Valérie Hobson ( mariée à l'époque à Anthony Havelock scénariste de Lean et future épouse de John Porfumo homme politique impliqué dans le scandale du même nom qui secoua le Royaume Uni quelques années plus tard).
''Il n'y a pas pire menteur que celui qui se ment à lui -même'' à dit Pip toujours en lui même. Dickens est un grand moralisateur et ses romans sont pleins de leçons à prendre pour les enfants jusqu'aux années 60. Les voir au cinéma que cela soit grâce à Cukor, Lean ou Conway est un moment de plaisir et de nostalgie. En tant qu'anglais Lean à certainement su rendre l'atmosphère propre à son pays au 19 ième siècle et c'est un grand plaisir que de suivre ce film pas à pas. Il a beaucoup de qualités mais son académisme et sa froideur le rendent peu enthousiasmant. Je pense que Lean s'impose des règles et ne s'y laisse jamais aller comme il a su le faire dans ''Chaussure à son pied ''. Il n'a pas non plus suffisamment tenu compte de l'age des ses personnages; même Jean Simons, ici 17 ans et qui joue parfaitement paraît trop âgée. Autrement dit: on est content mais on en demande plus et c'était possible, car si Lean est le Verneuil anglais, Verneuil à su tirer le maximum de ses qualités alors que Lean aurait pu faire mieux et se hisser au rang de Powell. Quoi qu'il en soit, c'est l'occasion de voir à l'oeuvre John Mills ce grand acteur de théâtre ennobli et décédé à 97 ans. Son plus beau rôle au cinéma est celui d'un prêtre ''keogh'', il a remplacé au dernier moment Charlton Heston, choqué par le sujet,et s'est montré extraordinaire. Il faut dire que '' the singer not the song'' est aussi singulier et inoubliable que ''la nuit du chasseur''. Les grandes espérances ne peuvent se dissocier de ''David Copperfield'' et de ''Oliver Twist'