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AMCHI
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3,5
Publiée le 29 juillet 2010
Un solide polar au ton pessimiste porté par un excellent casting, Damiano Damiani dénonce sous la forme d'un polar à l'intrigue prenante une tare de la société italienne tout cela avec intelligence et finesse.
Un film qui dépeint une Sicile gangrenée au dernier par la Mafia et où tous les personnages s impliquent dans l’organisation, s en accommode ou se tait. Au milieu de cet univers on voit un Franco Nero en policier qui comprend rapidement qu il faudra mettre de côté quelques lignes du code pour faire avancer ses enquêtes et une sublimissime Claudia Cardinale en jeune femme voulant savoir ce qui est arrivé à son mari et qui est traînée dans la boue par l organisation. Un film moite qui dépeint une forme de fatalité et de pourriture ambiante franchement pessimiste.
Nouvellement arrivé en Sicile, un capitaine de police idéaliste décide d'enquêter sur un règlement de compte. Ce qui va évidemment le confronter au système gangréné par la mafia... Une très bonne surprise pour ma part que ce drame pessimiste sur l'influence de la mafia sicilienne ! A l'image de la séquence de meurtre en introduction, la mise en scène est assez inspirée. Avec en prime une photographie très chaude, exploitant les paysages siciliens arides et les rues où le soleil bat le pavé. J'avoue que j'ai pu voir une copie restaurée en full HD, ça aide à apprécier cette ambiance visuelle... Toutefois la qualité principale de "Il giorno della civetta" est son scénario. Sombre mais surtout intelligent et fin. Evoquant le jeu du chat et de la souris entre la police et la mafia. L'omerta généralisée. La corruption et le racket omniprésents. Tandis que pratiquement tous les personnages sont crapuleux à leur niveau. Même le héros fait appel à des méthodes discutables pour confondre les mafieux. D'ailleurs plusieurs éléments évoqués font penser au classique absolu "The Godfather", qui sortira 4 ans plus tard. Même la musique comporte quelques notes qui sonnent furieusement comme le thème célébrissime composé par Nino Rota ! Enfin, je soulignerai les acteurs. On retrouve l'américain Lee J. Cobb en chef mafieux sicilien (!), son air inquiétant et dur convenant très bien au personnage. La sublime Claudia Cardinale, au regard de colère et de détresse, incarne une femme qui cherche désespérément son mari, alors que la mafia tente de la faire passer pour une traînée pour protéger leurs crimes. En face, Franco Nero, au regard perçant et assuré, joue ce policier roublard et déterminé.
La société italienne serait-elle gangrènée par la mafia ? C'est en tout cas se que laisse à penser le polar de Damiano Damiani. Un bon cru du cinéma transalpin.
Un polar sicilien prenant qui dresse le constat désabusé de l’inefficacité de la justice face au système mafieux et à la loi du silence (l’omerta), porté par un excellent casting.
L'excellent Franco Nero campe un flic incorruptible face à la mafia et face à la sublime et talentueuse Claudia Cardinale. Un film sur la société sicilienne et toutes les compromissions face à la pieuvre et ses sicaires.... Le réalisateur réussit, sur un scénario simple et efficace, un bon portrait de l'état italien de l'époque.....qui ne doit pas avoir beaucoup changé....
Un très bon polar des années 60/70 ou régnait le cinéma italien.....Franco Nero interprète un flic décidé à boucler le parrain local.... Une italie sous un soleil de plomb , poussière et moiteur, rajoutent à la tension du film. Un solide casting qui restitue un combat entre le Bien et le Mal, mais perdu d'avance..... On suit le développement de l'intrigue, avec un jeu de cache-cache qui va crescendo , dans la parfaite tradition du polar de ces années-là.....Un film que j'ai revu avec un réel plaisir qui n'a rien perdu de son impact émotionnel....5/5 sera ma note du téléspectateur enjoué, ravi.....Un Grand Polar
Damiano Damiani, spécialiste des westerns spaghettis et films policiers, se lance dans un genre bien italien, le film sur la Mafia. Dans la lignée des oeuvres de Francesca Rosi, il nous livre un film remarquable sur le sujet. Bien servi par un casting quatre étoiles et international mené par Franco Néro, Claudia Cardinale, Le J.Cobb et Serge Reggiani , Damiani dénonce la culture de la corruption dans la société italienne. Tout le monde est au courant mais personne ne dit rien . Cette lutte est symbolisée par cette place de village où d'un côté il y a l'hôtel particulier de Don Mariano, Le Parrain, et de l'autre le commissariat. Les deux bords s'observent aux jumelles . C'est aussi un joli portrait de femme qui ne veut pas être soumise et veut garder sa dignité à tout prix. L'enquête est décrite avec minutie, très réaliste avec une série de "tronches" digne de la série des Soprano. Un film pas très connu mais qui mérite d'être vu.