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TTNOUGAT
600 abonnés
2 530 critiques
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5,0
Publiée le 9 octobre 2015
Formidable reconstitution des années 20 avec des acteurs ayant débuté à cette période. Lady Paname est un petit bijou à la gloire de cette époque et de Suzy Delair. le scénario est moyennement structuré avec une fin fantaisiste mais comme l'ensemble garde son pittoresque ce n'est pas grave. La séquence que l'on prévoit et qui est annoncée dès le début par Caprice d'une part et Jeff d’autre-part dépasse nos attentes : ''n'en profite pas…N'en profite pas trop'' est unique dans les annales au point de ne jamais s’oublier ce qui pour les spectateurs masculins est bien utile. C'est une des vertus du cinéma que de nous plonger dans le monde du passé, le milieu artiste est parfaitement réussi avec en prime une évocation des noms de très nombreux chanteurs et une ambiance extrêmement populaire au point d'y introduire des malfrats et des prostituées. Jeanson, dont c'est l'unique film se remarque essentiellement par ses dialogues incisifs, Jouvet en étant le représentant le plus chargé, et aussi par l'insistance qu'il met à nous montrer le rôle de la chance dans la réussite des artistes. Ce dernier point n’est pourtant pas convaincant comparé au talent de Suzy Delair, de Jouvet bien sur et de Guisol à moins que d'autres inconnus en aient autant, ce dont je doute. Un blu-ray avec sous titres pour les spectateurs âgés (Suzy Delair devrait bientôt fêter ses 100 ans) est paru, merci à la Gaumont. Lady Paname n'est pas un chef d'oeuvre du cinéma français comme Remorques ou Quai des brumes, pour n'en citer que deux, car sa mise en scène ne peut rivaliser avec celle de Grémillon ou de Carné mais il est enthousiasmant, ce qui est pour le cinéma populaire, sans lequel rien ne serait, est le premier critère de qualité.
Une amusante évocation du milieu du Music Hall dans les années 1920 dans le Faubourg Saint Martin. Dommage que ça parte un peu dans tous les sens notamment avec une intrigue policière mineure peu claire et non nécessaire, sinon c'est truculent, enjoué et intelligent. De plus le film se fiche complètement des codes moraux que Jeanson se fait un malin plaisir de ridiculiser. spoiler: (L'idée du ménage à trois avec Louis Jouvet est traitée de façon géniale). Raymond Souplex montre qu'il pouvait faire autre chose que du Bourrel. Quant à Suzy Delair la voir jouer est un tout simplement un émerveillement.
On connait surtout Henri Jeanson pour ses talents de scénariste et de dialoguiste qui ont irrigué toute la filmographie des années 30 à 60 pour des réalisateurs aussi divers que Duvivier, Christian-Jacques, Decoin, Becker, Autant-Lara, Verneuil ou Delannoy. A l’exact mitan de sa carrière, il réalise son seul et unique film. C’est une évocation très enlevée du Music-Hall parisien des années 20 dans le faubourg Saint Martin à travers la classique ascension d’une jeune chanteuse qui nous est proposée par Jeanson. La chanteuse c’est Suzy Delair, l’actrice qui peut sans aucun doute le mieux évoquer la gouaille des Mistinguett ou Fréhel. Mais plus que l’intrigue tout à fait classique c’est rappeler le Paris de sa jeunesse qui intéresse Jeanson. C’est donc une galerie de portraits très typés qui défile sous nos yeux, rendant sans doute de façon idyllique l’atmosphère enfiévrée de ce quartier de Paris qui ne semble vivre que par les cancans du milieu que l’on se raconte dans les cafés situés en face de la porte Saint Martin reconstituée pour l’occasion dans les studios de Boulogne. Au milieu de cette joyeuse effervescence, Jeanson n’oublie pas de nous rappeler les angoisses des artistes à travers le personnage d’Arsène Marval chanteur sur le déclin qui se voit pousser imperceptiblement vers la sortie par l’ambitieuse Caprice. C’est l’occasion de découvrir un Raymond Souplex primesautier et tout en finesse à mille lieux de son personnage bourru du commissaire Bourrel. Reste Louis Jouvet complètement à son affaire en photographe rusé mais bienveillant servant de lien entre tous les personnages dont c’est l’un des derniers rôles.
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4,0
Publiée le 19 février 2008
Du pur Jeanson alliant le charme et la drôlerie!Pour sa première mise en scène et unique réalisation,Henri Jeanson recrée le magnifique et pittoresque faubourg Saint-Martin des annèes 20-25,quartier du music-hall!Jalousies,espoirs et deceptions se succèdent dans ce milieu ou le succès est reservé à quelques-uns!Louis Jouvet,vieil original pochard et bourru,y protège une explosive Suzy Delair,chanteuse qui use de ses charmes pour réussir!Une fois encore,les mots de Jeanson ont besoin d'être dits par la voix mythique de Jouvet!Un film agréable et lèger à la nostalgie passée...
Dialoguiste de très grand talent, Henri Jeanson s'était fait un petit plaisir en passant derrière la caméra avec « Lady Paname », pouvant notamment compter sur la présence au générique de Louis Jouvet et Suzy Delair. Hélas, si le début est plutôt plaisant et enlevé, le film montre vite ses limites pour terminer quasiment en roue libre, plus personne ne semblant se donner la peine de raconter une histoire. Alors certaines répliques sont savoureuses (ce serait dommage, quand même) et quelques situations assez justes, mais on sent bien que l'ami Henri n'est pas vraiment à sa place et si on ne peut s'empêcher d'avoir un certain capital sympathie pour une œuvre gardant un petit côté atypique, nous serions de très mauvaise foi en écrivant que celle-ci nous passionne de bout en bout. Reste donc la présence toujours appréciable du grand Louis Jouvet dans un rôle toutefois pas à la hauteur, et d'une Suzy Delair pas élégante pour un sou mais charmante au possible. Rien de dramatique donc, mais un film plutôt anodin, une curiosité du cinéma français d'après-guerre.
Avec son festival de bons mots, ses dialogues savoureux et ses expressions d'un autre temps, on visite les coulisses du music-hall des années 30 à Paris. Rien que pour ça c'est formidable. Le jeu des acteurs est au service d'une histoire assez drôle avec sa petite touche de romantisme. C'est un film qui a une certaine énergie avec Jouvet et Delair excellents