Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Kurosawa
583 abonnés
1 509 critiques
Suivre son activité
2,5
Publiée le 27 mars 2015
"La macchina ammazzacattivi" doit beaucoup à son idée de départ, à la fois originale et savoureuse. On sent que les acteurs prennent plaisir à jouer cette satire du matérialisme qui met en évidence l’égoïsme de l'individu. Percutant dans sa critique, le film aurait mérité d'avoir un scénario plus élaboré qui aurait sans doute permis un rythme plus élevé et un potentiel comique plus fort. L'ensemble est assez plaisant mais peut rebuter de par son côté foutraque. La comédie c'est avant tout de la rigueur, élément qui manque au film de Rossellini.
Roberto Rossellini dans le genre très inhabituel de la comédie et une idée de départ pour le moins très alléchante qui promet quelque chose pour le moins très mortel (dans tous les sens du terme !!!) et très sarcastique ; bien sûr on ne peut qu'avoir envie de foncer. Malheureusement et, malgré quelques bonnes trouvailles, enfin une bonne trouvaille à savoir le cercueil pour le moins peu commun auquel à le droit la première victime à savoir un policier tyrannique ancien fasciste (la seule fois où j'ai ri d'ailleurs !!!), le scénario s'embrouille trop, devient trop répétitif pour qu'on soit pris par le film. En fait, Rossellini se concentre beaucoup sur la communauté d'un village côtier, leur cupidité, leur hypocrisie, tout en ne réussissant pas à faire du protagoniste, qui détient le pouvoir, qu'on aimerait bien avoir ne serait-ce que pendant vingt-quatre heures, de tuer les gens qui lui apparaissent comme méchants, un pivot vraiment efficace. D'où le sentiment de confusion et au final de lassitude qu'on ressent à la vision de cette oeuvre clairement décevante, aussi bien par rapport à ce qu'était capable de faire Rossellini que par rapport au très grand potentiel de l'idée de départ.
Une comédie plutôt datée et poussiéreuse même si c'est un grand réalise dont j'aime beaucoup pas mal de films. C'est dans tous les sens, assez ridicule et surtout ennuyeux au final. Déception
1952, c'est vieux pour une comédie, surtout que le film a été stocké pendant quatre ans après son tournage. Vieux, dans le sens où il y a beaucoup d'années à faire traverser à notre esprit avant de l'autoriser à en rire. Inévitablement (osé-je dire), le film est très lourd. Bon enfant et naïf comme un film se doit de l'être après la guerre, on a l'impression de sentir le moisi qui a recouvert les bobines pendant quatre ans, plus encore que les soixante ans d'âge. Hanté par un mystérieux fil rouge impliquant des escaliers (« tante scale in questo paise! »), l'œuvre peine même à être amusante ; quelques piques fonctionnent, mais en voulant éclairer l'insignifiance de certains amalgames (le bien et le mal avant tout, mais aussi l'arbitrarité de son jugement, et les imbroglios de la politique avec un village proche de ses élus), elle demeure naïve et s'englue dedans sans parvenir à en tirer quoi que ce soit.
Cet homme à qui le prétendu Saint-André demande de tuer les méchants avec son appareil photographique - trafiqué par quelque diablerie - ne constitue pas seulement l'intrigue, mais aussi et surtout ses grands travers : un manque de confiance total dans la technologie (le faux saint présente l'appareil comme une super grande et terrible invention, ce qui est déjà surrané à l'époque sans même avoir besoin de rentrer dans un quelconque ésotérisme) et une incapacité de mettre en profondeur la naïveté dont il faut faire preuve pour concevoir un seul instant que tuer des gens est un acte de bonté.
Une seule chose mérite d'être citée de ce film en-dehors d'une rénovation apparemment ardue, et c'est l'évolution du personnage principal. Rien qui ne puisse être crédité à la performance théâtrale, totalement absente ; il s'agit plutôt de la façon dont sa foi perd la raison - si tant est que le film a gardé la sienne - jusqu'à devenir malsaine, puis la façon dont la fin rattrape le tout. Mais ça n'en reste pas moins un film beaucoup trop daté, que la cinéphilie seule ne suffit pas à faire apprécier.
Film intéressant si l'on aime l'esthétique de l'Italie d'après guerre comme moi. L'histoire ne m'a pas passionnée je dois dire mais il se dégage du film un charme désuet.