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Roub E.
995 abonnés
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2,0
Publiée le 6 décembre 2024
Un film assez symptomatique du cinéma de Claude Lelouch pour le meilleur et pour le pire. Le monsieur sait quoi faire avec une caméra, il donne de l ampleur à son film et par moment semble touché par la grâce et offre des moments de toute beauté. La part belle est donnée aux acteurs qui semblent bénéficier d’une grande liberté là aussi cela peut donner des choses formidables, ici les interprétations de Michel Piccoli ou Jean Louis Trintignant mais aussi des passages qui frôlent le ridicule, Richard Anconina dans ce film notamment. Et puis il y a ses marottes, sur les histoires qui se répètent, la réincarnation, le hasard et les coïncidences. Son discours là dessus m a paru à la fois simpliste et prétentieux à l image de ce cuistre de Bernard Henry Levy qui fait une courte mais mais interminable intervention.
Entrelaçant le passé et le présent dans un récit non linéaire sur le destin tragique d’une famille juive dénoncée sous l’Occupation, un mélodrame romanesque inégal mais puissant par moment, porté par un casting prestigieux, et notamment l’émouvante Annie Girardot.
Je continue d’arpenter la filmographie de Claude Lelouch que j’apprécie beaucoup. Comme je l’ai déjà écrit : avec Lelouch, on ne sait jamais à quoi s’attendre d’un film à l’autre. Envie de revoir « Partir revenir ».
Film sur l’Occupation, thème qui revient souvent dans la filmographie de Claude Lelouch et sur la condition juive durant cette funeste et inoubliable époque. Oui, Claude Lelouch entretien cette flamme comme un devoir de mémoire. A ces thèmes de prédilection, il invite une interrogation philosophique à sa nouvelle partition : la réincarnation. L’hypothèse avancée par l’un de ses personnages pour justifier le coup de foudre me paraît plaisante à entendre.
Belle distribution avec l’arrivée de Richard Anconina qui reviendra dans un autre grand Lelouch « Itinéraire d’un enfant gâté ». Lelouch introduit ici et là au grès de ses films un nouvel acteur ou nouvelle actrice que l’on retrouve en principe rapidement dans le film suivant.
Comme pour « Les Uns et les Autres », j’ai été ému très rapidement par l’ambiance qui s’en dégage. Emu quand Salomé (Evelyne Bouix), spoiler: de retour des camps, crie en courant dans le petit village, soulagée et heureuse : « C’est pas Vincent ! C’est pas Vincent ! »
Scotché par l’insouciance de Roland Rivière (Jean-Louis Trintignant) qui ne croit pas à la folie destructrice de Hitler. Ils devaient être nombreux à ne pas y croire. Discours toujours entretenu, exemple en 2016 pour l’élection de Trump : « Jamais il ne passera ». Et puis que dire de la confession d’Annie Girardot ? Terrifiante. Motivée par des broutilles spoiler: comme une jalousie mal placée consécutive à une promiscuité qu’elle ne supportait plus ; et encore moins entendre son amie Sarah Lerner (Françoise Fabian) comparer sa résidence d’exil à une « prison dorée » ; enfin la certitude que son acte ne pouvait pas avoir d’immondes conséquences .
Tout ça nappé du concerto n°2 de Rachmaninov prolongé par Michel Legrand et joué par Erik Berchot. Comme à son habitude, Claude Lelouch convoque des personnalités non comédiens pour incarner ses personnages. Après Jorge Donn danseur de la Compagnie Béjart dans « Les Uns et les Autres », après le fils de Marcel Cerdan pour « Edith et Marcel », voilà Erik Berchot, grand pianiste pour interpréter ce concerto au piano sous la direction de Michel Legrand. Un très bon Claude Lelouch.
La seconde guerre mondiale et le sort des juifs hantent le cinéma de Lelouch, comme les destins brisés, qui sont ses sujets de scénario de prédilection. Partir, revenir... on comprend vite pour une famille juive sous l'Occupation ce que cela veut dire. En accompagnant ses images du concerto n°2 de Rachmaninov, en ajoutant de la gravité au tragique, Claude Lelouch prend le risque de forcer l'émotion et le pathétique. J'ai toujours aimé ce concerto pour piano mais je trouve, dans les longues séquences où il est joué, qu'il surcharge le récit et, même, je ne le trouve pas vraiment adapté aux images ni en harmonie avec le drame. Question de goût et de ressenti. Le film, " histoire romanesque pour piano, orchestre et caméra", est conforme au style de Lelouch, éparpillant le récit et les personnages avant de les remettre à l'endroit. Aussi le film surprend; il est poignant aussi lorsqu'il relate le sort de la famille Lerner; il se fait plus romanesque et moins profond lorsqu'il entreprend de démasquer le délateur et "corbeau" à l'origine du drame. Claude Lelouch réalise un mélo de qualité avec de très bons acteurs mais ses effets de style et sa construction dramatique ont cette ambivalence que l'on retrouve dans la plupart des films du cinéaste, a fortiori lorsqu'ils sont graves: l'inspiration et la singularité de la mise en scène coexistent avec l'artifice romanesque. l'auteur sincère avec le réalisateur habile.
Une histoire étrange, qui mêle musique de Rachmaninov, funambulisme, dénonciation des Juifs durant la seconde guerre mondiale et réincarnation. Ce sentiment d'étrangeté intrigue et permet de poursuivre le visionnage du film jusqu'au bout. La pléiade de grands acteurs y aide aussi. Mais le message du film, s'il y en a un, reste beaucoup trop abscons, et rend ce film assez prétentieux. De plus, on peut se demander si le scénario une fois dépouillé de sa trame non-linéaire, de ses flash-backs, de sa belle musique, de ses voix-off ou de ses comédiens célèbres, comporte un quelconque intérêt.
Un bon film, racontant une histoire tragique très crédible pendant l'occupation. L'interprétation est bonne ; Françoise Fabian n'a qu'un très petit rôle, mais paraît froide et distante ; Piccoli, Trintignant et Girardot sont très bons. Le scénario est inutilement et artificiellement touffu, mélangeant plusieurs thèmes qui n'ont guère de rapport entre eux ; la présentation sous forme d'une émission d'Apostrophe, par exemple, n'apporte rien. La réalisation est correcte, mais inutilement compliquée par des flashbacks trop nombreux. Ca ressemble un peu à un brouillon de film qui pourrait être excellent une fois réécrit, épuré, raccourci et peaufiné. Le qualificatif de "fantaisie romanesque pour piano, caméra et orchestre" (sic) frise le ridicule. On passe néanmoins un bon moment ; mérite d'être vu.
A voir ou à revoir (ici ou ailleurs dans une autre vie) ce très beau film de Claude Lelouch. Sur le thème de l'Antisémitisme, l'amour, la vie et la réincarnation, ce drame nous propose des scènes très sensibles. Sur une musique envoûtante de Rachmaninov et une somptueuse BO composée par Michel Legrand, Lelouch nous offre de belles images, de magnifiques séquences sans dialogue, et un voyage dans le temps, une histoire tragique d'une grande intensité. Grand "directeur" d'acteurs, il nous propose aussi un casting prestigieux : un couple de comédiens mythiques, composé d'Annie - Girardot-Jean-Louis Trintignant (Hélène et Roland Rivière et leur fils joué par un très bon Richard Anconina). Autre duo fantastique avec la prestance du Couple formé de Françoise Fabian - Michel-Piccoli, et leur fille jouée par la belle et talentueuse Evelyne Bouix.
J'adore Lelouch et tous ses films à égalité. Là un des principaux personnages est la musique. On vit l'horreur de cette période, la déportation en osmose avec les personnages. Et puisqu'il faut bien en parler la délation aussi, comment des êtres humains peuvent-ils en envoyer d'autres à la torture et à la mort en toute conscience ? Enfin Leliuch nous ramène sur le thème de la réincarnation,à laquelle je crois aussi.
Simon Lerner et sa famille, dénoncés à la Gestapo, fuient Paris et s’installent en province chez des amis, les Rivière. Mais ils sont de nouveau dénoncés et arrêtés. A la fin des hostilités, seule Salomé (ravissante Evelyne Bouix) a survécu à la déportation. Qui a dénoncé sa famille ? Qui aura le courage d’avouer ? Vincent, l’équilibriste un peu fou est accusé. Vincent à qui Salomé a refusé son amour. Mais est-ce vraiment le coupable ? Avec conviction et talent, Claude Lelouch, en devoir de mémoire, aborde le thème de la délation, de la jalousie et de la bêtise humaine. Le concerto n°2 opus 18 de Rachmaninov, telle une longue complainte triste, nous envoûte. Quelques scènes, caméra à l’épaule, nous percutent. Et comme les histoires s’entrechoquent, on retrouve Salomé Lerner, beaucoup plus tard, fascinée par le talent d’un jeune pianiste interprétant Rachmaninov avec virtuosité. Est-ce la réincarnation de son frère Salomon ? Est-ce un mirage ?
Avec ROMAN DE GARE mon Lelouch préféré (et pourtant je fais partie des allergiques). Est ce dû à Rachmaninov à son sublime Concerto qui accompagne le film tout entier ? Sûrement ! En tout cas le charme cette fois opère, et les clichés émeuvent. Lelouch nous parle pour la 100è fois de la même chose (l'occupation, les juifs etc) mais cette fois l'émotion passe vraiment. Les acteurs y sont sans doute eux aussi pour quelque chose : Trintignant et Annie Girardot, c'est mieux que Patrick Bruel ou Alessandra Martines ! En tout cas Lelouch est tout sauf quelqu'un d'insincère, et son obstination impose le respect, même pour ceux qui comme moi sont la plupart du temps peu clients de son cinéma.
Encore un beau film de Claude Lelouch. Les acteurs jouent remarquablement bien dans une histoire belle et intrigante. Les flash-back de Lelouch sont très réussis pour bien expliquer le déroulement de l'histoire, les destinés des personnages. Evidemment que pour ceux qui n'aiment pas les "lelouch", ne vont rien comprendre au début du film. Il faut suivre ! Et c'est là que l'on va tout comprendre !
Lellouche est un artiste. son cinéma est grand, filmé avec un rythme époustouflant, une musique à couper le souffle et des acteurs au niveau.Franchement, je ne comprends pas que l'on puisse s'extasier sur le "nouveau cinéma français" (les canet, berléand- abonnés aux plateaux télé) alors que Lellouche nous a offert une Oeuvre Universelle, intemporelle qui paradoxalement est peu connue (difficile de tomber sur ce genre de film le dimanche soir). Merci M. Lellouche!
Sans être le meilleur film de Claude Lelouch, Partir Revenir n'en est pas moins une oeuvre intriguante sur le passé, le présent et le futur portée par des comédiens impeccables (Annie Girardot, Jean-Louis Trintignant, Richard Anconina, Evelyne Bouix, Michel Piccoli, Françoise Fabian, Charles Gérard, Eric Berchot, Jean Bouise, Dominique Pinon,...). Construit sur une musique de Rachmaninov, le voeu de Claude Lelouch, comme celui d'Eisenstein, se réalise, à savoir "entendre des images, voir des sons" et se laisser emporter dans cette romance à la fois belle et tragique.