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Ykarpathakis157
4 763 abonnés
18 103 critiques
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3,5
Publiée le 4 avril 2021
Une reconstitution pittoresque du Paris de l'entre-deux-guerres sur une musique forte d'Ennio Morricone qui explore les mondes croisés du commerce, du journalisme, de la finance, de la politique et de la loi à travers la carrière d'Emma Eckhert une jeune fille juive qui commence dans la chapellerie familiale s'élève jusqu'à diriger sa propre banque frauduleuse. Basé sur la vraie Marthe Hanau elle est interprétée par l'incontournable Romy Schneider qui montre également avec talent la vie personnelle d'Emma. Un mariage arrangé suivi d'un divorce et deux petits garçons à élever. Si l'histoire de la vie publique et privée d'Emma est intéressante à voir jetant un éclairage sur certains secteurs de la société française de l'époque elle aurait pu être racontée en beaucoup moins de temps et avec beaucoup moins de personnages. La principale justification d'aimer le film est donc Romy Schneider. Parmi les bons seconds rôles citons Jean-Claude Brialy dans le rôle de son avocat, Jean-Louis Trintignant dans celui d'un banquier rival et Marie-France Pisier dans celui de la femme de son amant...
Grand film où Romy Schneider joue une femme de tête, une femme de pouvoir qui après avoir connu le haut de la pyramide connaitra un déclin d'autant moins facile. Un scénario classique servi de très bon dialogue avec une mise en scène pointilleuse et surtout un casting impressionnant. Ascension et déclin est un thème récurrent dans le cinéma et maint fois traité, rien de réellement nouveau donc mais pour une fois il ne s'agit pas d'un homme mais d'une femme et quelle femme !
On regarde (péniblement) jusqu'au bout à cause du casting de luxe. Sinon Girod n'a pas sur rendre intéressante cette histoire qui se traine lamentablement, où la multiplicité des personnages et la confusion des situations fait qu'on a du mal à suivre. L'ennui n'est jamais bien loin.
La mise en scène gâche tout le film. On dirait presque un dessin animé et le début est ainsi poussif à l’extrême. Puis le récit s’emmêle et se complexifie jusqu’à nous ennuyer terriblement
La forme est réussie, pour le fond on repassera. J’ai en effet été séduit par le décorum du film, sa reconstitution des sphères de la finance française de l’entre deux guerres, des décors fastueux et des costumes clinquants. Mais aussi par la très belle brochette d’acteur qui a été constituée pour l’occasion. Mais cela n’empêche pas le film de manquer de matière. Tout d’abord et c’est sûrement le pire, le scénario n’aide pas à la compréhension de son personnage principal. Non pas que la banquière ne soit montré comme un personnage insaisissable, elle est juste mal écrite et mal décrite ce qui fait que je m’en suis désintéressé au fur et à mesure que le film avançait alors que c’est le personnage principal. Le scénario hésite aussi à aller dans le thriller en montrant la collusion finance et politique, ni dans le grand drame d’ailleurs. Il donne constamment l’impression de lancer des pistes qu’il n’exploite pas et c’est bien dommage.
Ce faux-biopic acclamé à sa sortie en France(2,4 millions d'entrées)est un film important,dense et instructif mais souvent anéanti par la mise en scène téléfilmesque de Francis Girot. Il est clair que celui-ci était bien meilleur scenariste(notamment sur les scandales politiques)que réalisateur. Quoi qu'il en soit,"La Banquiere"(1980) raconte la folle et fulgurante ascension d'une fille modeste dans le milieu de la finance et de l'épargne populaire. Madame Eckhart ne pouvait que déranger en parvenant si modeste au sommet,elle,femme de poigne,hédoniste et portée par ses émotions,dans les années folles. Un rôle en or et taillé sur mesure pour l'immortelle Romy Schneider,qu'on oubliera jamais dans ses tenues élégantes,avec son regard enflammé,sur la musique très inspirée d'Ennio Morricone. Le défilé de stars françaises impressionne:Jean-Louis Trintignant,Daniel Auteuil,Marie-France Pisier,Claude Brasseur,Jean-Claude Brialy,Thierry Lhermitte... Malheureusement,le film est trop long et plat. Il se concentre nettement plus sur le côté mélodramatique de l'affaire que que son versant médiatico-politique. Une bonne leçon à tirer de tout cela: la crise ne date pas d'aujourd'hui,et les puissants seront toujours les plus voraces et manipulateurs...
Portrait d'une femme sulfureuse, anticonformiste et indépendante, devenue une célèbre banquière dans le Paris des années 20. Inspirée d'une histoire vraie, une production luxueuse et académique qui manque de souffle, malgré un énorme casting et la prestation impeccable de Romy.
Un film important des années 80, gros budget et ambitieux. Mais déjà à l'époque tout cela était lourd et cela ne s'est pas arrangé avec le temps. Une mise en scène poussive , un scénario un peu bancal. Les acteurs sont très bons ; et c'est le plus gros intérêt du film , de découvrir beaucoup de jeunes acteurs à leur début qui vont devenir ensuite célèbres : Auteuil,Mesguish, Lhermitte; Marie France Pisier , que l'on adorait .Mais on voit vraiment les faiblesses de Francis Girod, qui ne fut jamais un grand Metteur en scène, il lui manque de la subtilité, du panache et du brio. On est à peine au niveau d'un téléfilm de notre époque .
Crise financière, vilain complot et casting 4 étoiles sont au programme! En dépit des années, La Banquière, film sur le milieu de l'argent, a su rester intéressant par son propos et brillant par sa distribution.
Une Comédie dramatique de grande beauté, parfaitement mise en scène par Francis Girod. Sur une musique remarquable signée Ennio Morricone, le film nous offre une jolie reconstitution des années 20 avec des décors et costumes fastueux. Également coscénariste du film, Francis Girod nous propose une histoire montrant les méthodes frauduleuses des banques de placement qui (bien avant l'affaire Madoff) "jouent" en bourse l'épargne du peuple "d'en bas". La réalisation nous offre un superbe casting avec les participations de Marie-France Pisier, Daniel Auteuil, Jean Carmet et dans le rôle de " La Banquière", le charme fou de Romy Schneider qui excelle dans un emploi pourtant peu coutumier. Cette Comédie dramatique nous propose des scènes fortes comme la confrontation entre la Banquière et le juge interprété par Claude Brasseur, la plaidoirie de l'avocat joué par Jean-Claude Brialy, et d'une façon générale les présences de Jean-Louis Trintignant (le banquier Vannister) et de Daniel Mesguich qui réalisent tous deux de superbes prestations d'acteurs.
DESCENTE AUX ENFERS. Ca sonne cabaret avec la creme du cinéma français. Le seul gros probléme, c'est que cette affaire de femmes est mal dégrossi et trop complexe dans le milieu des finances.
Parce que la réussite d'Emma Eckhert est traitée de façon burlesque et compilée dans le style des actualités d'avant-guerre, le récit n'est pas précisément réaliste. L'entre-deux-guerres, vu par Francis Girod, est léger, coloré, souriant; ce n'est pourtant qu'une façade et laspoiler: chute brutale du personnage qu'a inspiré Marthe Hanau nous ramènera à un ton plus grave, plus conforme à l'époque.
Femme de caractère, la banquière Emma Eckhert est bientôt vouée aux gémonies. spoiler: Juive, lesbienne et financière, défenseuse de l'épargne populaire, elle concentre sur elle les menées antisémites, les effarouchements moraux ou encore, parce qu'elle propose des intérêts importants, l'inquiétude haineuse des banquiers officiels.
Au-delà du portrait d'Emma, femme libérée et autodicdate, qui semble jouïr de sa réussite et de son pouvoir comme la revanche devant le tout-Paris d'humiliations passées, le film de Girod restitue brillamment l'ambiance de la Troisième République, son instabilité politique, ses scandales à répétition et la corruption politico-financière, ou encore la presse à ragot virulente. Cependant le film apparait peut-être trop décousu et trop dense, et ne fait que survoler des situations qui auraient mérité d'être approfondies. De sorte que les personnages sont des figures à la fois emblématiques et caricaturales de la période.
Assez sympathique au début, cette oeuvre sponsorisée par le Medef finit par devenir franchement rasoir à partir du moment où les emmerdes commencent pour la banquière. Le défilé de "stars françaises" auquel on a droit n'y change rien. Mon coup de coeur va à la mère supérieure : "quoi connasse ? appelle-moi "ma mère" et pas "ma soeur" ou je t'en colle une ! tu es une grosse merde et je te marche dessus". Un personnage délectable.
Certes, Romy Schneider emploie tout son talent pour donner vie à cette banquière, mais Francis Girod peine véritablement dans sa mise en scène, aussi poussive que manquant d'imagination. Le résultat est un film plutôt médiocre, rempli de scènes et de comportements trop attendus pour séduire le spectateur.
Une distribution exceptionnelle à la tête de laquelle brille une Romy Schneider étincelante, une mise en scène fouillée et ambitieuse avec des décors et des costumes soignés, mais une exposition confuse de ce thriller financier aux magouilles obscures et aux dialogues souvent maladroits dans leur dessein de surprendre. Peu d’émotions et pas d’humour. Dommage.