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    La Belle équipe
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    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    133 abonnés 1 621 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 novembre 2016
    La belle équipe, c’est une bande de copain (chômeurs et petites gens) qui gagne à la Loterie Nationale et qui plutôt que de diviser les gains entre eux font un projet en commun : monter une guinguette en bord de Marne. Nous sommes en ’36, les gens aspirent aux loisirs, ce sont des années de crise mais aussi celles du Front Populaire et des avancées sociales… voire des utopies. Et la chanson phare du film interprété par Jean Gabin va devenir l’hymne du Front Populaire et le film sera longtemps considéré comme le film témoin de cette période. Et Gabin, lui, va se construire cette image de prolétaire qui va lui coller à la peau durant deux décennies. Il fait « vrai », joue le leader naturel comme ici (il est à l’origine de ce projet du projet de guinguette), et puis il finit souvent en victime expiatoire du déterminisme social ou d’un amour impossible.
    La genèse de ce film trônant en bonne position dans la culture française, c’est d’abord le scénario de Spaak que se disputent Renoir et Duvivier. Renoir tournera « La grande illusion » et Duvivier « La belle équipe » ; les scénario ne furent pas échanger. Renoir, le communiste affiché, croit en les vertus du groupe alors que chez Duvivier le groupe se constitue pour mieux exploser en plein vol emporté par les aspirations individuelles. C’est ce qu’on retient aujourd’hui après que la volonté d’une fin tragique voulue par Duvivier soit réhabilitée. Car suite à une projection privée devant 350 personnes, le public retient à une large majorité la fin heureuse que la production imposa à Duvivier. Et oui ! çà se faisait déjà en France et en ’36. Et dire que les deux fins possibles ne reposent que sur un montage radicalement différent sans nouveau plan filmé pour la circonstance. Et c’est donc grâce à cette fin heureuse, plus d’actualité aujourd’hui, que ce film devint le symbole de la France de ’36 pour bien des générations. Au regard de la fin voulue par Duvivier, le film prend un nouvel écho, mais nous y reviendront plus loin. Au-delà de la fin Duvivier, la volonté collective n’est pas si proche des idéaux du Front Populaire ; ces hommes sont centrés sur leur groupe sans aucune vision de faire le bien pour la collectivité.
    La grande réussite est surtout ce vent de fraicheur qui souffle durant la première moitié du film avec des comédiens au sommet de leur art. On a envie de faire partie de la bande même 80 ans après, çà marche encore. Ce groupe respire la joie et l’énergie et l’envie d’être ensemble. Les bienfaits de l’amitié sont encensés. Le projet est un prétexte, une utopie et on le comprendra dans la seconde moitié où Duvivier va tout faire voler en éclat. L’union fait la force, mais l’argent et le destin divisent ; et la solidité apparente de l’édifice s’effrite pour laisser apparaitre les individus derrière le groupe. Et pourtant on avait adoré cette réplique de Gabin : « au fond on veut tous la liberté, mais aucun de nous peut l’avoir seul » ; et surtout on y avait aussi cru.
    Enfin, la fin… voulue par Duvivier pourtant car elle prouve que le calcul et la cruauté triomphe souvent de l’amitié… me laisse plus sur ma faim que la fin heureuse saillant si bien aux années Front Populaire. Non que je condamne la vision pessimiste du groupe qui me semble pourtant plus réaliste qu’une fin béatement heureuse. Mais elle est maladroite. En terme de crédibilité tout d’abord, d’où sort ce revolver, et comment Gabin va si vite en besogne pour accomplir un acte criminel,… Et puis cette fin cadre mal avec le personnage joué par Gabin : fédérateur, il dit à Gina en la quittant que sa plus belle nuit est celle passée avec ses copains sur le toit de la guinguette pour sauver la bâtisse ; lui qui était l’alpha et l’oméga de ce projet de bout en bout ;…
    Très bon moment d’histoire du cinéma français… A voir absolument.
    Et pour finir la chanson du film écrite par Duvivier et incarnant si bien 1936 :
    « Du lundi jusqu'au samedi pour gagner des radis
    Quand on a fait sans entrain son boulot quotidien
    Subi le propriétaire, l'percepteur, la boulangère
    Et trimballé sa vie d'chien
    Le dimanche vivement, on file à Nogent
    Alors brusquement tout paraît charmant
    Quand on s'promène au bord de l'eau
    Comme tout est beau, quel renouveau »
    Cine vu
    Cine vu

    141 abonnés 580 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 octobre 2016
    La Française des Bleus au coeur

    Réalisation Julien Duvivier 1936

    Une bande de chômeurs gagne le pactole à la loterie 100 000 Francs et, en 1936, ça représente beaucoup d’oseille. Les copains décident de construire un lieu ensemble, leur amitié solide et leur énergie combinées vont les emmener au bout de leurs rêves : une Guinguette en bord de La Marne. Les jolies rengaines pour faire guincher le parisien du dimanche, dégustation de vin blanc et déjeuner au soleil. Le Front polaire gagne du terrain et les gens veulent prendre du bon temps.

    Julien Duvivier a tout saisi, l’air du temps et la chanson, la gouaille du peuple et ses illusions. Il nous livre le portrait d’une bande de potes que la vie va mettre à l’épreuve.

    Jean (Jean Gabin) est le meneur, celui qu’on écoute. Il a le bagout, le charisme et du coeur au ventre.

    Charles (Charles Vanel) est plus introverti mais c’est un brave type au coeur brisé par son ex-épouse.

    Raymond c’est la bonne humeur, un rayon soleil et Mario a fui le Franquisme. C’est le clando celui qu’on aime et qu’on planque. Sa petite copine Huguette ne fait que l’aimer avec douceur et gentillesse.

    Tout ce petit monde va se mettre l’ouvrage pour retaper une ruine au bord de l’eau.

    Puis Julien Duvivier nous fait traverser la tempête, de celle qui ravage tout sur leur passage. Le doute, la jalousie et la méfiance s’invite à l’improviste et la belle amitié prend un coup dans l’aile. C’est la force et la mélancolie du film: Espoir puis Désespoir. Du beau cinéma qui nous blesse à force de ressembler trop à la vie. Un grand rôle pour Jean Gabin et un vrai rôle de garce pour Viviane Romance
    A consommer avec modération les jours de bourdon.
    jean-paul K.
    jean-paul K.

    11 abonnés 323 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 octobre 2016
    J'ai trouvé ce film excellent, un vrai chef d’œuvre. La première partie est une ode à la joie, avec une bonne humeur communicative et des dialogues croustillants. La seconde partie est d'une intensité dramatique allant crescendo. Quant aux passages reprenant la chanson "quand on se promène au bord de l'eau", on se prend à fredonner et on en redemande. Le film reflète également bien (du moins je le suppose) les espérances de l'année 1936. Excellente interprétation des principaux acteurs avec une mention spéciale à Jean Gabin, qui ne surjoue pas comme dans ses productions futures.
    Agnes L.
    Agnes L.

    165 abonnés 1 625 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 octobre 2016
    Difficile de juger ce film aujourd'hui. Si l'on peut apprécier le jeu des acteurs, en particulier celui de Gabin, les personnages sont désuets dans leur manière d'être et de réagir, en particulier celui que campe Vanel. La fin m'a semblé presque ridicule. Globalement, c'est un film qui n'a pas bien vieilli, tant les rapports entre hommes et femmes ont évolué en un siècle.
    riri2
    riri2

    16 abonnés 263 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 octobre 2016
    Un classique du cinéma français qui dévoile les qualités cinématographiques de Duvivier et les thèmes qui lui sont chers. Sorti en septembre 1936, "La Belle Equipe" est sans doute le film qui témoigne le mieux de l'époque du Front Populaire (même si le politique n'est jamais évoqué directement excepté par l'allusion sur la guerre d'Espagne), celle du chômage de masse, des rêves de la classe ouvrière et de ses loisirs si bien représentés dans les scènes de la Guinguette au bord de Marne (où Jean Gabin dévoile ses talents de chanteurs). Comme toujours, Duvivier signe de très belles scènes comme celle dans l'hôtel, lorsque les cinq compères fêtent leur ticket de loterie gagnant. Comme toujours, Duvivier témoigne de son pessimisme sur l'être humain, lorsque la cupidité ou le désir de l'individu mettent à mal l'aventure collective (sans oublier sa vision de "la femme" incarnée cette fois-ci par Viviane Romance dans le rôle de Gina). Pourtant, on retiendra de "La Belle Equipe" cette ode à l'amitié masculine et sa foi dans la possibilité de réaliser un projet collectif selon l'idéologie de l'époque alors victorieuse dans les urnes (le socialisme de Léon Blum). On regrettera simplement un final quelque peu bâclé davantage dans sa forme que dans le fond qui donne un certain goût d'inachevé (comme si Duvivier n'arrivait pas assumer la vision pessimiste de son scénario...).
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 29 mai 2016
    La noirceur de Duvivier sous une apparence joyeuse d'un air de Front populaire, un chef-d'oeuvre pessimiste qui vous mène du bonheur au drame absolu. Duvivier conduit d'une main de maître Jean Gabin et toute son équipe dans ce drame de l'amitié qui vous marque intensément.
    momo M.
    momo M.

    40 abonnés 282 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 avril 2016
    A la fois comédie et drame, ce film fait vraiment partie du patrimoine cinématographique. Le front populaire, la guerre d'Espagne, les guinguettes des bords de Marne et les rêves d'ouvriers et de chômeurs. Jean Gabin deviendra l'acteur héros de la classe ouvrière en interprétant la célèbre chanson "quand on s'promène au bord de l'eau, comme tout est beau quel renouveau, Paris au loin nous semble une prison..."
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 141 abonnés 5 118 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 avril 2016
    Un film charmant, désuet mais attachant. L'histoire qui nous semble cousue de fil blanc nous surprend au fil du récit et délivre quand même son petit suspense jusqu'au final dont on ne peut évidemment rien dire. Un lot de comédiens tout à fait excellents et la femme fatale parfaite....
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    588 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 novembre 2015
    Disons le tout net, malgré sa première fin grotesque et son pessimisme invétéré 'La belle équipe'' reste pour moi le plus beau film sur l'amitié masculine que j'ai vu. La deuxième fin qui constitue la version actuelle ne confirme pas plus mon propos, elle est simplement mieux adaptée à l'ensemble des événements bien que non pleinement satisfaisante. Les deux fins resteront le point faible du film beaucoup plus sur leurs formes que sur leurs fonds. Il y a tant de beaux moments dans ce chef d'oeuvre que ces deux fins s'oublient au profit de séquences aussi belles les une que les autres; je n'en citerai qu'une lorsque Gabin fait entendre sa belle voix et que ce sont les travellings qui chantent. Tout n'est que bonne humeur et gaité, le temps du front populaire ne pouvait être mieux décrit, la joie et les projets heureux de la jeunesse débordent de partout. La belle équipe est la meilleure occasion pour porter Jean Gabin aux nues, c'est pour moi son rôle le plus inoubliable, je le trouve d'une justesse absolue. Il a l'occasion de montrer l'étendu de son talent et de rendre crédible les qualités exceptionnelles de son personnage qui se nomme Jean, ce ne peut être un hasard. Quiconque à un peu vécu connait les difficultés rencontrées lors des rapports de jalousie et la force de caractère qu'il faut pour s'en sortir…Jean Gabin avait tout pour nous en convaincre.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    120 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 octobre 2015
    Voilà un film qui sort incontestablement du lot de ses semblables - que ce soit d'autres œuvres avec Jean Gabin ou simplement des contemporains. Il convaincra facilement jusqu'aux plus ronchons que les acteurs de l'époque n'agrémentaient pas leur jeu de simagrées superflues. L'émotion est rendue dans les plus moindres détails, de l'effervescence de la victoire et du gain jusqu'à la souffrance de la perte. On s'étonnera de gros plans anachroniques qui transmettent pourtant un si vif sentiment de fraternité. Et retrouver le stoïque et costaud Gabin dans ce conteste sera une grande satisfaction aussi.
    Philippe C
    Philippe C

    97 abonnés 1 049 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 octobre 2015
    Quelle bonne idée du festival Lumière 2015 à Lyon que de programmer une version entièrement remasterisée et avec une fin conforme à ce que souhaitait Julien Duvvier, de ce film qui, en 80 ans, n'a pas pris une ride. Sur fond de Front Populaire (jamais montré mais évoqué par quelques répliques sur les chômeurs), 5 amis chômeurs gagnent à la loterie nationale et décident de réaliser un projet en commun : une guinguette au bord de l'eau. Las, les avatars de la vie : accident, amour, passé criminel et surtout une femme vont peu à peu casser l'amitié et détruire le projet. Les acteurs, en particulier Gabin, Vanel et Viviane Romance sont parfaits. L'ambiance est bien rendue, souvent lègère, parfois grave ou tendue et à la fin, dramatique. On ne s'ennuie pas. Ce n'est pas intello, juste réaliste et ce film pourrait en remontrer beaucoup à pas mal de comédies à la française de ces dernières années. Du bel ouvrage !!
    real-disciple
    real-disciple

    81 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 novembre 2012
    La belle équipe est un beau film français qui est porté par des comédiens vraiment très bons même si Gabin crève plus l'écran que les autres. Dans le rôle de la vamp, j'ai trouvé l'actrice Viviane Romance vraiment excellente, de plus elle est très belle. Le film représente une époque (celle du Front populaire). On y voit aussi une approche fataliste car l'entreprise menée par l'équipe d'amis s'écroule au fur et à mesure d'incidents. Le problème du film réside dans sa fin renouvellée, un happy end pas vraiment réussi lorsqu'on connaît la cruauté de la vamp (mais le public l'a voulue). Je préfère mille fois la fin voulue par Duvivier, non seulement la mise en scène est superbe mais elle colle plus à l'intrigue du film.
    Serge Riaboukine
    Serge Riaboukine

    49 abonnés 946 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 septembre 2009
    Un très beau film qui m'a d'abord surpris par la modernité qu'il dégage. De 1936, la réalisation semble à peine ridée... Au delà de cette main de maître, J. Duvivier nous offre un casting alléchant avec comme trio de tête : J. Gabin, C. Vanel et V. Romance. Mais la suite n'est pas en reste, citons encore R. Aimos... Enfin, l'histoire, elle, est également intemporelle : l'amour, l'amitié, l'argent... Et comment tout cela peut jouer dans la vie des hommes. Je parlais de la justesse de la réalisation mais aussi juste est l'interprétation des divers personnages. Le film vous emporte d'abord par l'optimisme qu'il dégage - et pour tout ceux qui ont rêvé un jour une telle aventure, quel plaisir - pour nous emmener ensuite vers une autre voie plus difficile mais ô combien réaliste, celle de la vie qui rattrape tout le monde un jour ou l'autre. Deux fins seront tournées. La première est plus homogène au film et il se termine mal. La seconde, tournée plus tard, voit une issue heureuse pour celles et ceux qui en sont encore... Autant voir les deux et se faire sa propre opinion. Je ne trouve pas les happy-end obligatoire mais ici, j'ai préféré voir le film se terminer heureusement... Quoi qu'il en soit, une très belle œuvre du cinéma français qui contraste terriblement avec celui d'aujourd'hui !
    halou
    halou

    118 abonnés 1 532 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 décembre 2012
    Une belle histoire voulue par Gabin. Voir les deux fins différentes (la véritable fût la plus tragique, l'autre voulut par les producteurs). Malgré l'échec dès sa sortie en septembre 1936, le film reste une merveille à découvrir.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 1 décembre 2008
    Un très beau film sur l'amitié, mais aussi sur ses désillusions (et la fin originale du film - modifiée par la suite après quelques semaines d'exploitation car jugée trop sombre - mettait clairement l'accent sur cette désillusion), et la difficulté de faire concilier intérêt commun et intérêt personnel dans les relations humaines. Un film intelligemment mené, avec un Gabin déjà très charismatique, et un Charles Vanel touchant de veulerie.
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