Bon film, moins fort et marquant que La complainte du sentier (le premier volet) mais ça reste d'une grande qualité. Satyajit Ray, avec de petits moyens, nous prends encore sous son aile avec une réalisation unique. A voir
Ce deuxième volet de la trilogie consacrée à Apu narre le passage de l'enfance à l'âge adulte du jeune garçon que nous suivions petit encore dans la complainte du sentier. Plus que réellement l'adolescence, c'est bel et bien les événements qui vont faire d'Apu un homme qui rythment le film, puisque la période adolescente quant à elle n'est pas racontée, un ellipse sous-entend que la vie a suivi son cours de l'entrée à l'école d'Apu, jusqu'à qu'il en ressorte.
Comme pour le premier film, il n'y a ici pas réellement d'intrigue. On a juste le quotidien d'un enfant indien et j'ai beaucoup aimé le début du film pour ça, voir comment se passait la vie en Inde il y a quelques décennies encore. Cependant si l'enfance d'Apu me semblait, dans mes souvenirs, assez universelle, ici j'ai eu un peu plus de mal à m'impliquer émotionnellement, mais que le film ne soit pas bon, mais là je ne me suis pas reconnu en Apu, donc forcément le film m'a moins marqué que le premier. Cependant, si les étapes de sa vie ne résonnent pas en moi, ceci ne veut pas dire que la structure du film est bancale, car l'air de rien, derrière son côté assez naturaliste et vivant, le film reste vraiment bien écrit, où chaque scène a son intérêt pour construire le personnage et le voir évoluer devant la caméra.
Je me demande juste si la vision représentée n'est pas un peu trop idyllique (enfin pas pour les drames qui surviennent dans la vie d'Apu) au niveau de la représentation de l'Inde et du caractère d'Apu, qui reste peut-être quelque part l'exemple même du « bon garçon » et c'est peut-être pour ça que je ne me suis pas autant reconnu en lui.
Il reste que rien que pour les décors sublimes et la musique, c'est un film à voir.
Et l'on retrouve une fois de plus la petite famille d'Apu, qui s'est installé en ville après la mort de sa sœur. Dès le début du film, on sent que l'on va de deuil en deuil. La vie d'Apu s'écoule comme un fleuve, et, passant un long méandre de plusieurs années, on le retrouve étudiant, orphelin de son père et s'éloignant peu à peu de sa vieille mère. Il part pour Calcutta, et adopte progressivement le mode de vie des étudiants occidentalisés. Cette deuxième partie de la fameuse trilogie de Satyajit Ray est inférieure à La Complainte du sentier, mais on retrouve avec plaisir la douce simplicité stylistique du cinéaste indien. Par ailleurs, les acteurs sont extrêmement convaincants, car ils rendent à merveille les moindres sentiments de leurs personnages, avec sobriété et application. Cependant, c'est toujours un plaisir mitigé, car L'Invaincu possède des irrégularités de rythme, et on a du mal à rester concentré durant toute la projection. Malgré cela, c'est une belle réussite du Cinéma indien, dont Satyajit Ray est le plus illustre représentant.
Ce deuxième volet aurait pu s’appeler l’éveil d’Apu. Je l’ai trouvé superbe. Malgré une petite réserve: Je croyais que cette trilogie voyait l’enfant grandir or ce n’est pas du tout le même enfant… Je pensais retrouver cet air malicieux du petit garçon de 7 ans devenu presque un adolescent et il s’agit en fait d’un autre acteur… Cela dit. Faisons abstraction de cela et considérons l’oeuvre en tant que telle. Elle est très émouvante et très belle. Elle donne même plus de valeur au premier volet a posteriori. Le récit d’apprentissage est superbe. La description de la vie de tous les jours. La séparation de la mère et du fils jusqu’au dernier plan très très émouvant. Sublime.
Second volet de la trilogie, celui de l’émancipation d’Apu à travers un récit poignant et douloureux mais nécessaire dans l’espoir d’une vie meilleure. 3,25
La ressortie en salle de la trilogie d'Apu, permet de revenir sur le deuxième opus de la trilogie. On ne présente plus "Aparajito" qui traite de l'adolescence du jeune Apu, du décès de son père à Bénarès, puis de celui de sa mère dans la campagne bengalaise.
On est ici en présence d'un des films majeurs de l'histoire du septième art et de son auteur. Avec " le salon de musique" ce sont d'ailleurs les deux titres que je préfère du cinéaste.
La mise en scène est absolument remarquable dans cet "invaincu" qui constitue un hommage à l'amour de la vie, à l'acceptation du destin, au savoir et à la culture.
Le scénario simplissime va droit au but (" la complainte du sentier" était aussi construit dans le même esprit) dans son exposition de la tragédie existentielle
Il faut bien sûr connaître les trois titres de la trilogie qu'une ressortie en salle remet sur les devants de la scène dans des rééditions magnifiques.
Une des raisons pour le voir : un noir et blanc magnifié ! Une séquence inoubliable : la mort du père d'Apu retranscrite à l'écran par un envol d'oiseaux ! Un mot d'ordre : le voir sur grand écran uniquement ! Un souhait : apprends encore et toujours, Joyce, on ne s'en sort que comme ça.
Deuxième volet de la trilogie d'Apu (films qui peuvent se regarder indépendamment, même s'ils gagnent un peu à être vus successivement de manières assez rapprochées). Il est cette fois centré sur la mère d'Apu. S.Ray a affiné sa technique (de magnifiques transitions en particulier, une gestion de l'espace de haute tenue). La première partie de la trilogie est moins intéressante que le reste de la trilogie, mais à partir du départ à la campagne, le film retrouve un niveau extraordinaire. Le personnage de la mère continue de prendre toujours plus d'épaisseur, et illustre la fonction réductrice des femmes, entièrement tournée vers le mari et les enfants, en Inde. Apu l'étudiant ne sera guère excité par l'idée de retourner à la campagne, même pour voir sa mère. Son mode de vie a changé, tout simplement. La mère, délaissée, "inutile", dépérit malgré sa constitution robuste comme on a pu le constater jusque là. La suivre dans ses interrogations dépitées, ses conflits internes, est une expérience émouvante et dure. Le train, qui représentait un monde envié mais inaccessible dans Pather panchali, est ici synonyme d'éloignement. Très beau film.
Un deuxième volet qui ne possède pas la puissance lyrique de "La Complainte du sentier" mais qui s'avère au final tout aussi captivant. Le grand mérite de ce film, volontiers plus sombre, est de mieux approfondir les personnages qui sont vraiment croqués et interprétés avec une authenticité qui force véritablement l'admiration. Satyajit Ray montrait encore une fois qu'il était un cinéaste hyper-talentueux qui utilisait magistralement les symboles (le train par exemple!) et qui savait composé des moments inoubliables grâce à une mise en scène particulièrement inspirée. Un grand film, vivement le troisième volet.
Ce n'est pas mon genre de film, mais j'apprécie les émotions proposées. Nous nous attachons au personnage qui se bat de façon digne et pourtant pas parfait dans ses actes. A voir.
Film qui nous plonge dans l'Inde avec ces beaux paysages, nous invite à la réflexion. Voyage initiatique d'un enfant qui va essayer de trouver sa place malgré son destin
Si Le complainte du sentier pouvait ennuyer parfois, L'invaincu est vraiment magnifique: l'évocation de la mort du père d'Apu avec les oiseaux est vraiment marquante. Le train, fil conducteur de cette trilogie, n'a jamais aussi beau ! Un excellent film !