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shmifmuf
178 abonnés
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4,5
Publiée le 24 mars 2012
Dans la plus pure tradition de son réalisateur, le film alterne les moments d'accalmie et les explosions de violence. Ce film méconnu a à l'évidence inspiré pas mal de cinéastes par son style et sa violence.En effet autant à sa sortie ce type de film était rare, autant de nos jours c'est assez fréquent. "Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia" a certes un peu vieilli mais reste un film dont les germes ont contaminés durablement le cinéma qui fleuri désormais dans nos salles obscures.
Un très bon Peckinpah à l'ambiance bien pesante. En effet la tragédie est omniprésente et le spectateur reste donc sous une certaine tension tout au long du film. Le couple à l'écran, impeccablement interprété, est magnifique avec ce mélange de passion et violence et le déterminisme de Bennie admirable. Un film sombre et cruel avec une ambiance particulièrement travaillée à la limite du western.
"Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia"(1974)est typiquement le genre de film,qui a pu choquer à une époque,et qui est devenu aujourd'hui tout à fait anecdotique.Au niveau scénaristique,on frôle le néant puisque tout est résumé dans le titre.en revanche,Sam Peckinpah sait y faire pour dépeindre un Mexique crasseux,désespéré,corrompu jusqu'à l'os.Et il parvient également à utiliser au mieux les décors naturels désertiques balayés par le vent,la chaleur et la saleté.Warren Oates incarne un pianiste de bas étage,à qui une récompense est promise s'il apporte la tête de Garcia à ceux qui voulaient sa mort.Comme on se trouve chez Peckinpah,tout ça ne peut que mal finir,le plus ironique étant que le musicien coure à sa perte par excès de sensibilité,par perte de lucidité,plus que par une menace extérieure.Longtemps ennuyeux,ce road-movie picaresque laisse exploser toute sa violence contenue dans un dernier tiers animé,où les différentes fusillades sont autant de morceaux de bravoure.Il faut tout de même constater des séquences spéciales(le faux-viol)et du surjeu par moments(Oates excessivement chafouin).
"Alfredo Garcia" s'apparente davantage à un film de série B au travers de son histoire relativement simple, et de ses personnages-stéréotypes placés dans des situations constamment difficiles sous un soleil de plomb. Une série B de luxe puisque mise en scène par Sam Peckinpah qui transcende son scénario en l'apparentant à un néo-western. On sent instantanément l'influence du film sur bon nombre de films d'exploitations italiens des années 70, jusqu'à ceux de Tarantino. Une ambiance virile et moite, un déchaînement de violence (comme toujours chez Peckinpah) et une vraie tension dramatique inattendue a priori. Du bon cinéma de genre, certainement un des films matriciels de la série B moderne.
Dans la lignée de tout bon Peckinpah, Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia est un film sombre, brutal et d'une violence jamais édulcorée. De ceux que j'ai vu il signe ici sûrement son film le plus pessimiste et le plus sombre, cette descente aux enfers sur fond de livraison d'un "colis" très spécial est saisissante et donne froid dans le dos. La mise en scène est typique de Peckinpah avec ces cadrages minutieux et ces ralentis (peu nombreux au final) accentuant les passages brutaux. De plus le rythme est maîtrisé. Ce n'est jamais effréné et chaque scène violente en ressort de manière plus forte encore, ces scènes marquent par leur rareté mais surtout par leur intensité et ce en particulier dans une dernière demi-heure titanesque. Car ce film n'est pas seulement brutal, il est aussi parsemé d'une romance intelligente car loin de toute forme de niaiserie et jamais omniprésente. Warren Oates signe ici très certainement son meilleur rôle, il est saisissant et a un charisme fou. Le film est aussi une grande réflexion sur la violence, un thème qui n'a cessé d'obséder Peckinpah durant sa carrière. Il la stylise sans jamais l'idéaliser et semble mener tous ses personnages vers la perte. En tout cas ce Peckinpah ne m'a pas déçu, le film montait crescendo en tension et en violence pour aboutir sur un final tétanisant. Un nouvel exercice du style du grand Sam qui était décidément un as dans le cinéma d'action.
Road movie crépusculaire et violent prenant la forme d'un conte, cette descente aux enfers d'un pauvre type est symbolisée par l'état de putréfaction de la téte coupée qu'il finira par apporter au commanditaire, avant une explosion de fureur et de violence... peut-étre le plus beau Peckinpah, et le plus personnel (il était en effet parti au mexique à force de tensions avec sa major qui ne cessait de remonter ses films comme "major dundee" et "pat garrett et billy the kid").
Un des meilleurs films de Sam Peckinpah pourtant il reste assez méconnu. Un polar très sombre sous le soleil du Mexique. Kris krostofferson et warren oates en tête interpretent magnifiquement leurs rôles. Le film est crû dans son ensemble mais il faut bien avouer que le final est d'une violence inouie.
Un film typique et atypique à la fois. Typique du style de Peckinpah mais atypique car totalement dans la démesure et complétement amoral et en dehors des codes du genre. Film jubilatoire et hyper réaliste grâce a une mise en scène parfaite du grand Sam.Mais le grand atout de ce film c'est la perf hallucinante de Warren Oates qui campent son personnage à la perfection. Un film à voir au moins une fois.
Sale, violent, dur, rugueux, sanglant mais au final tellement exaltant dans un Mexique aride où toute l'intensité de la course peu ordinaire nous parvient dans les moindre détails jusqu'à ressentir la transpiration et l'odeur de chair putréfiée dans la cadillac. Un voyage peu commun emmené avec brio par un superbe Warren Oates, une aventure pour l'appât du gain qui laissera des traces et redéfinira les priorités d'un homme aveuglé. Un bon crû de l'explosif Sam Peckinpah.
Sam Peckinpah, comme à son habitude, sait faire monter la tension dramatique jusqu'au paroxysme final. Le film commence presque comme une comédie dramatique mais finira comme un film noir. Ce qui est surprenant dans les films des années 70 c'est l'extraordinaire liberté de ton et l'originalité des scénarios. Ce film atypique en est l'exemple même.
Le cinéma de Sam Peckinpah, c'est un torrent de violence stylisé jusqu'à la moelle ; ce sont des visages pittoresques maquillés dans la poussière, des fusillades comme nouveau langage, des ralentis comme marque de fabrique. Moins impressionnant que l'épreuve des Chiens de Paille - mais sans doute un peu plus séduisant... - Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia est un film d'action pratiquement inclassable, empruntant au western ses archétypes tout en y incorporant les ficelles narratives du polar. Le résultat est brillant, baroque, un peu plombant parfois mais digne d'intérêts pour qui s'intéresse à la mise en scène et au découpage. Warren Oates, génial en pianiste tiraillé entre l'honneur et le salaire de l'horreur, prouve qu'il est capable de composer un personnage avec talent. Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia - titre qui résume parfaitement l'enjeu dramatique du film de Peckinpah - est donc un long métrage passionnant, fabriqué de bout en bout mais toujours maîtrisé. Un classique, tout simplement.
Benny est à la recherche d'une tête. Celle d'Alfredo Garcia en l'occurrence, ayant eu le malheur de mettre enceinte la fille de El Jefe, un riche propriétaire mexicain qui promet un million de dollars à qui la lui ramènera. Comme la petite amie actuelle de Benny est l'ancienne maîtresse de Garcia, celui-ci se sent en veine et ce d'autant plus que Garcia est déjà mort, enterré dans un trou perdu. Tout ce qu'il lui reste à faire, c'est déterrer le corps et récupérer la tête. Rien de plus simple... Sauf qu'il n'est pas le seul sur la piste de Garcia, l'appât du gain attirant les vautours. Désamorçant rapidement son scénario de chasse à l'homme (ici il s'agit simplement d'une chasse à la pierre tombale), Peckinpah signe avec "Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia" son film le plus personnel et l'un des plus désabusés. Toute la première partie du film s'oriente sur la romance entre Benny et Elita, une relation bien particulière entre deux êtres incapables de se dire je t'aime et puis vient ensuite le temps des règlements de compte et des fusillades si chères à Peckinpah. Il n'y a pas à dire, c'est du grand cinéma et le cinéaste sait certainement créer une ambiance dès les premiers plans. Il est cependant dommage que le scénario soit inégal, un peu alourdi par quelques longueurs et une audace narrative pas toujours bien exploitée. Cela reste néanmoins de qualité, notamment parce que Warren Oates, ici alter-ego du cinéaste (relation bien spéciale avec les femmes, penchant pour l'alcool, grosses lunettes noires collées sur le nez) y est saisissant en loser qui ne sait pas gagner et qui a la mort lui collant aux basques. Plein de choses intéressantes dans cette œuvre personnelle d'une noirceur brute mais pas le meilleur film de son réalisateur.
Franchement pas si mal ce film de Peckinpah. La première partie est un peu longue et décevante, mais le film prend tout son sens dans la seconde moitié, où Peckinpah montre sa prédilection pour la violence universelle et la fascination pour la mort. Bien sûr, ça a techniquement vieilli ces ralentis et ce montage bazooka (mais est ce la faute de Peckinpah ou de l'esthétique televisuelle qui l'a copié par la suite?) mais le film n'est pas le plus complaisant de son auteur dans le registre de la violence. Une fois qu'on a accepté la situation comme enooorme, on peut apprécier l'originalité et l'humour noir du film. D'autant que Peckinpah pare son film d'une mélancolie profonde par moments. Les regrets, l'absence de ce qu'on a perdu et la conscience de l'absurdité accompagnent le héros dans la deuxième partie. Des sentiments qui, comme toujours chez "Bloody Sam", ne peuvent que se résoudre dans la violence nihiliste.
Diamant noir de son auteur, ce film débute timidement (excepté l'intro, très intense), retraçant le parcours de Benny et de sa copine, sur la trace du cadavre du fameux Garcia. Pendant 1 heure, Peckinpah développe ses personnages, signe quelques scènes romantiques, installe une toile meurtrière qui va trouver son point d'orgue dans sa dernière demie-heure qui verra s'enchaîner les massacres. Benny devient incontrôlable, il tue par vengeance, par appât du gain, pour vivre coûte que coûte. Peckinpah livre sa peinture la plus noire de l'être humain (avec "Croix de fer"), dans un environnement contemporain qui flirte avec le western, émaillé de fulgurances très violentes et porté par un W. Oates au sommet. Une fable d'une noirceur guère illuminée par quelques séquences citées plus haut, une histoire pleine de crasse et d'odeurs pestilentielles, violente, cynique, désespérée et sans compromis. D'autres critiques sur
Quand El Jefe, un patriarche mexicain, apprend que sa fille est tombée enceinte d'Alfredo Garcia, il offre un million de pesos à celui qui lui apportera la tête du séducteur. Rapidement la nouvelle se propage dans le pays et une meute de chasseurs de primes se met en quête de l'homme. Bennie, interrogé à son sujet cède à la curiosité et essaie de savoir de quoi il en retourne. Alfredo est une vieille connaissance, un ancien amant de sa fiancée Elita qui lui apprend la mort de ce dernier dans un accident. Bennie décide alors d'aller déterrer son cadavre pour récupérer les dix mille dollars qu'on lui en offre. Bennie rêve d'offrir une vie meilleure à Elita et espère pouvoir lui offrir malgré le sacrilège qu'il se prépare à commettre, mais au réveil il se retrouvera plongé dans un véritable cauchemar.